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Ghaznévides.
(Dans le même temps, Djouhaniens et Modhaffériens).
Alp-Tékin, 960 Tamerlan, 1360-1405
Sebek-Tékin, 975
Mahmoud, 999
12° Turcomans.
Maçoud, 1028 ou 1030
Dynastie du Mouton Noir.
Seldjoucides de Perse.
Eskander, 1407-35
Togroul I, 1038 Géangir, 1435-68
Alp-Arslan, 1064
Dyn. du Mouton Blanc.
Malek-chah, 1072 Ouzoun-Haçan, 1468
Barkiaroc, 1093 Yékouf, 1478
Mohammed I, 1105 Djoulaver, 1485
Sandjar, Baysingir, 1488
Mahmoud I, 1115 Roustam, 1490
Maçoud, Ahmed, 1497
Mohammed II, 1158 Alvant, 1497
Soliman-chah, 1158
13° Sophis.
Arslan-chah, 1161 Ismaïl I, 1499
Togroul II, 1175-1194 Thamasp I, 1524
Ismaïl II, 1576
Gourides et Khans du Kharizm (1155-1225).
Khodavend, 1577
Grands-khans mongols.
Hamzah, 1585
Gengis-Khan, 1225 Ismaïl III, 1585
Oktaï, 1229 Abbas I le Grand, 1587
Kaïouk, 1246 Séfi, 1629
Mangou, 1251 Abbas II, 1642
10° Khanat mongol d'Iran.
Soliman II, 1666
Hussein, 1694-1722
Houlagou, 1259 Mahmoud, 1722
Abaka, 1265 Aschraf, 1725
Ahmed, 1282 Thamasp II, 1729
Argoun, 1284 Abbas III, 1732
Kandjatou, 1290
14° Princes divers.
Baïdou, 1294 Nadir-chah, 1736
Casan ou Haçan, 1295 Ali-Kouli-khan, 1747
Aldjaptou, 1304 Ibrahim, 1747
Abousaïd, 1317 Ismaïl-chah, 1747
Anarchie (1335-60).
Kérim-Wakil, 1761
11° Ilkhaniens.
Guerre civile (1779-94).
Hassan-Bouzrouk, 1336
15° Dyn. des Kadjars.
Avéis I, 1356 Aga-Mohammed, 1794
Ahmed Gésaïr ou Avéis II, 1381-90 Feth-Ali-chah, 1797
Mohammed-chah, 1834
Nassereddin-chah, 1848

PERSE, Aulus Persius Flaccus, satirique latin, né l'an 34 de J.-C., à Volaterræ en Étrurie, m. en 62, à peine âgé de 28 ans, était fils d'un chevalier romain et fut de bonne heure amené à Rome où il étudia les lettres sous le grammairien Rhemnius Palémon, et la philosophie sous le stoïcien Cornutus, chez lequel il eut pour condisciple Lucain. Il embrassa le stoïcisme avec ardeur, et se lia avec les hommes les plus vertueux, notamment avec Thraséas. Il légua 100 000 sesterces en mourant à son maître Cornutus. Le poëte Cæsius Bassus, son ami, édita ses satires après en avoir retranché les passages trop hardis. Les satires de Perse sont au nombre de six et sont précédées d'un court prologue; elles ne forment pas plus de 600 vers. L'auteur s'y montre ardent ami de la vertu et de la simplicité antique; son style a de la noblesse et de la force, mais il est souvent obscur à force de concision; on présume qu'il s'y trouve beaucoup d'allusions à Néron. Les deux plus belles sont celles Contre les mauvais auteurs et Contre les vœux insensés des hommes. Les satires de Perse sont ordinairement réunies à celles de Juvénal. Les éditions les plus estimées de Perse seul sont celles de Casaubon, Paris, 1605, avec un savant commentaire; de Passow, Leips., 1809; d'Achaintre, Paris, 1812; d'Orelli, Zurich, 1833; d'Otto Iahn, Leips, 1843. Ces satires ont été traduites en prose par Lemonnier, Sélis, Achaintre, Perreau; elles se trouvent aussi traduites, avec le texte, dans les collections Panckouke et Nisard. Elles Ont été mises en vers par MM. Raoul, A. Théry, Fabre, A. Desportes, J. Barbier, Ch. Soullier, J. Lacroix, etc.

PERSÉCUTIONS DE L'ÉGLISE. V. CHRISTIANISME.

PERSÉE, héros grec, fils de Danaé et de Jupiter, qui s'était métamorphosé en pluie d'or pour séduire cette princesse. Il fut, par ordre de son aïeul Acrisius, abandonné aux flots avec sa mère, mais le coffre qui les portait vint aborder sur la côte de Sériphe, et Persée trouva un appui dans le roi de cette île, Polydecte. Devenu grand, il sauva sa mère de la brutalité de ce prince, vainquit les Gorgones et trancha la tête de Méduse; il vit naître Pégase du sang qu'il venait de verser, prit pour monture ce coursier merveilleux et délivra avec son secours Andromède, que bientôt après il épousa. S'étant rendu à Larisse pour y prendre part à des jeux publics, il eut le malheur d'y tuer par accident d'un coup de disque Acrisius, son grand-père, sans le connaître (1431 av. J.-C.). Il succéda à ce prince sur le trône d'Argos, fonda Mycènes et m. vers 1397. Il fut père d'Alcée, de Sthénélus et d'Électryon. Persée fut après sa mort placé au ciel, où il forme la constellation qui porte son nom.

PERSÉE, roi de Macédoine, fils naturel de Philippe V. Éloigné du trône par sa naissance illégitime, il parvint, à force de calomnies, à pousser le roi à faire périr son fils légitime Démétrius, s'assura le trône par ce crime et devint roi après la mort de Philippe, 178 av. J.-C. Ennemi juré des Romains, il cacha longtemps sa haine et ses préparatifs, et fit assassiner le roi de Pergame, Eumène II, qui dénonçait ses projets à Rome. La guerre ayant enfin éclaté, en 171, il remporta d'abord plusieurs avantages, mais enfin il fut vaincu à Pydna par Paul-Émile, en 168. Il chercha un refuge dans l'île de Samothrace, mais il tomba bientôt aux mains du vainqueur (167), et servit d'ornement à son triomphe. On le jeta dans une prison où il eut à souffrir la faim et où l'on hâta sa mort en le privant de sommeil. Un de ses fils fut réduit à se faire scribe ou greffier.

PERSÉPHONE, nom grec de PROSERPINE.

PERSÉPOLIS, v. de Perse, capitale de la Perside et plus tard de toute la monarchie médo-persane, sur l'Araxe, près de son confluent avec le Cyrus, entre des hauteurs, à 53 kil. N. E. de la ville actuelle de Chyraz, passait pour être la ville la plus riche de l'Asie et était la nécropole des rois de Perse. Elle avait été fondée par Cyrus ou par Cambyse. Elle fut prise par Alexandre en 330 av. J.-C., et livrée au pillage. On dit qu'à la suite d'une orgie, le conquérant, poussé par la courtisane Thaïs, mit le feu au palais pour venger Athènes, qui avait été brûlée par Xercès; mais quelques-uns attribuent l'incendie à un accident purement fortuit. Quoi qu'il en soit, la ville fut loin d'être consumée en entier et elle se releva bientôt. Elle devint, sous le nom d’Istakhar, la résidence des Sassanides, comme le prouvent les inscriptions en pehlvi et en persan que l'on y trouve à côté des inscriptions cunéiformes du premier empire. Elle paraît avoir été détruite du VIIe ou du VIIIe s. par les Arabes. Auj. les Persans appellent les ruines de Persépolis Takht-i-Dschemschid (le trône de Dschemschid), ou Tchil-Minar (les 40 colonnes) : on y voit en effet les restes d'un magnifique édifice orné d'un grand nombre de colonnes cannelées en marbre gris, qui n'ont pas moins de 2m de diamètre et de 24m de hauteur; on y trouve aussi des statues colossales représentant des animaux qui semblent être les gardiens de l'édifice : ils ont des ailes, le corps d'un lion, les pieds d'un cheval, mais une tête d'homme, ornée de la tiare, et une barbe frisée. Ces merveilles d'un art supérieur à celui de l’Égypte ont été signalées par Chardin et les voyageurs postérieurs; elles ont été décrites par E. Flandin dans son Voyage en Perse (1843).

PERSERIN ou PRISREND, Theranda? v. de la Turquie d'Europe (Albanie), ch.-l. de livah, au pied du mont Tchartag, à 80 k. E. de Scutari; 15 500 hab. Évêché grec. Manufacture d'armes à feu.

PERSIDE, Persis, auj. le Fars ou Farsistan, région d'Asie, avait pour bornes au N. la Médie, au S. le golfe Persique, à l'O. la Babylonie et la Susiane, à l'E. la Carmanie, et avait pour ch.-l. Persépolis, qui devint la capitale de tout l'empire perse. Après avoir formé un petit État qui resta longtemps indépendant