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1796; sous l'Empire, elle fit partie du roy. d'Italie et fut comprise dans le dép. de l'Olona. En 1814, elle fut attribuée à l'Autriche. En 1860, elle fut annexée au royaume de Sardaigne avec le reste de la Lombardie. — La prov. de Pavie, entre celles de Milan et de Novare au N., de Crémone et de Plaisance à l'E., de Gênes au S. et d'Alexandrie à l'O., est divisée en 4 arrond. (Pavie, Voghera, Mortara et Bobbio), et compte 460 000 hab.

PAVILLON (Nic.), évêque d'Alet, né à Paris en 1597, m. en 1677, prit part aux travaux de S. Vincent de Paul, se distingua comme prédicateur et fut sacré évêque en 1639. Il était janséniste et encourut la disgrâce de Louis XIV pour avoir fait de l'opposition dans l'affaire de la régale. — Son neveu, Étienne P. (1632-1705), avocat général à Metz, membre de l'Académie Française, était un homme d'esprit et de goût. Il a laissé des Poésies dans le genre de Voiture (imprimées à La Haye, 1715 et 1747).

PAVILLON (J. Franç. du CHAYRON DU), né en 1730 à Périgueux, m. en 1782, fut major général de l'armée navale sous les ordres du comte d'Orvilliers, commanda avec honneur divers vaisseaux, et périt abord du Triomphant. Il perfectionna les signaux et publia en 1778 une Tactique navale, estimée des marins.

PAVILLY, ch.-l. de c. (Seine-Inf.), sur l'Austreberte, à 22 kil. N. O. de Rouen; 3207 h. Filatures de coton; fabriques de toiles, de papier.

PAVIN (lac), lac du dép. du Puy-de-Dôme, formé dans un cratère volcanique du mont Dore, a 2 k. de tour. En s'épanchant, il donne naissance à la Couse.

PAWNÉES ou PANIS, nation guerrière de l'Amérique du Nord (Nébraska), sur les rives du Loup, affluent de la Platte, occupe trois grands villages, mais ne compte plus guère que 6000 individus. Leur divinité principale est la planète Vénus, qu'ils nomment la grande étoile, et, à laquelle ils ont longtemps sacrifié des victimes humaines.

PAX AUGUSTA, auj. Badajoz, v. d'Hispanie, sur l'Anas, près des frontières de la Lusitanie. — PAX JULIA, Béja, v. de Lusitanie, chez les Celtici, au S.

PAXO, Paxos, la plus petite des îles Ioniennes, à 13 kil. S. E. de Corfou , n'a guère que 9 kil. sur 5; 5000 h.; ch.-l., Porto-Gayo. Figues, olives, etc.

PAYENS (HUGUES DES), fondateur de l'ordre des Templiers, était de la maison des comtes de Champagne. S'étant rendu en Palestine, il établit en 1128, avec huit autres chevaliers, la confrérie de la milice du Temple, destinée à protéger les pèlerins qui se rendaient à Jérusalem, et fut le 1er grand maître de l'ordre. Il mourut en 1136.

PAYERNE, en allemand Peterlingen, v. de Suisse, (Vaud), à 16 k. O. de Fribourg; 2500 h. Anc. résidence des rois de Bourgogne. Anc. abbaye de Bénédictins, fondée en 921 par la reine Berthe, et supprimée à la Réformation.

PAYNE (Thomas). V. PAINE.

PAYRAC, ch.-l. de c (Lot), à 16 k. N. E. de Gourdon; 1320 h. Carrières de chaux hydraulique.

PAYSANS (Guerre des). V. RUSTAUDS.

PAYS-BAS, en hollandais De Neederlanden (c.-à-d. les pays inférieurs). Ce nom fut donné à l'ensemble des 17 provinces qui, sous Charles-Quint (à partir de 1548), formèrent le cercle de Bourgogne. De ces 17 provinces, 12, les duchés de Limbourg, Luxembourg, Brabant, le comté palatin de Bourgogne ou Franche-Comté, les comtés de Zélande, Hollande, Flandre, Artois, Namur, Hainaut, Anvers, Malines, provenaient de l'héritage du duc de Bourgogne Charles le Téméraire, bisaïeul de Charles-Quint; les 5 autres, Utrecht, Gueldre avec Zutphen, Over-Yssel, Frise, Groningue avec Drenthe, furent acquises par Charles-Quint lui-même. Ces provinces, qui avaient d'abord fait partie de l'Empire, passèrent à l'Espagne en 1556. Les 7 provinces du Nord, persécutées pour leur foi, ne tardèrent pas à secouer le joug : elles se rendirent indépendantes de 1566 à 1609, et formèrent la République des Provinces-Unies. Il ne resta donc à l'Espagne que les provinces du Sud, lesquelles furent encore réduites par les conquêtes de Louis XIV, qui acquit l'Artois, partie de la Flandre, du Hainaut et de Namur, et la Franche-Comté. Les 8 pays qui restaient à l'Espagne (Flandre allemande, Hainaut, Namur, Brabant mérid., Limbourg, Luxembourg, Anvers, Malines), se nommèrent alors Pays-Bas catholiques ou Pays-Bas espagnols. Par la paix de Rastadt (1714), qui démembrait la succession d'Espagne, ils furent cédés à l'Autriche et prirent dès lors le nom de Pays-Bas autrichiens. L'Autriche les conserva jusqu'à la Révolution : Dumouriez, et plus tard Jourdan, pénétrèrent alors jusqu'au cœur des Pays-Bas et les soumirent à la France. La paix de Lunéville (1801) confirma ces conquêtes. Les anc. Pays-Bas formèrent 8 dép. français (Lys, Jemmapes, Sambre-et-Meuse, Forêts, Escaut, Dyle, Meuse-Inférieure, Deux-Nèthes). Dans la suite l'adjonction du roy. de Hollande à la France lui donna encore 8 autres dép.: Bouches-de-l'Escaut, Bouches-du-Rhin, Bouches-de-la-Meuse, Zuydersée, Yssel-Supérieur, Bouches-de-l'Yssel, Frise, Ems-Occidental. Repris à la France en 1814, ces 16 dép. formèrent le Roy. des Pays-Bas, donné par les traités de Vienne à Guillaume I, de la famille de Nassau. Mais en 1830, après une violente lutte, ce royaume se sépara en deux moitiés à peu près égales, qui formèrent le Roy. de Belgique (au S.), et le Roy. de Hollande (au N.); toutefois le roi de Hollande se donne encore le nom de roi des Pays-Bas. La Belgique actuelle représente à peu près les anc. Pays-Bas catholiques, si ce n'est qu'elle a perdu la plus grande partie du Luxembourg et du Limbourg; la Hollande représente l'ancienne république des Provinces-Unies. V. BELGIQUE et HOLLANDE.

PAYS RECONQUIS (le). On nommait ainsi le pays repris aux Anglais par le duc de Guise en 1558. Il se composait des comtés de Guines et d'Oye (canton d'Audruik), dans le gouvt de Picardie.

PAYS-D'ÉTATS. V. GÉNÉRALITÉS.

PAYTA, v. et port du Pérou (Livertad), sur une baie de l'Océan Pacifique, à 400 kil. N. O. de Truxillo, dans une plaine aride; 1800 h. La chaleur y est ardente et continue. Navigation active. — Brûlée par Anson en 1741, et par lord Cochrane en 1810.

PAZ (la), v. de la Bolivie, ch.-l. du dép. de La Paz, près et à l'E. S. E. de Titicaca, à 312 kil. N. N. O. de Chuquisaca, par 16° 29' 57" lat. S. et 70° 29' 25" long. O.; env. 40 000 hab. Évêché. Grand commerce de maté ou thé du Paraguay. Fondée en 1548, en commémoration de la paix qui suivit la défaite de Gonzalo Pizarre. — Le dép. de La Paz est borné au N. et à l'O. par le Pérou, à l'E. par le dép. de Santa-Cruz, au S. par celui d'Oruro, et compte env. 330 000 hab. Riches mines d'or et de cuivre.

PAZ (la) D'AYACUCHO, v. du Pérou. V. AYACUCHO.

PAZ (la), v. du Mexique (Basse-Californie), sur la côte occid. du golfe de Californie, par 24° 30' lat. N., 113° long. O., au fond d'une baie, est depuis peu la capit. de l’État.

PAZZI (les), famille gibeline de Florence, originaire du val d'Arno, où elle possédait de grands fiefs, et rivale acharnée de celle des Médicis. Comme les Médicis, par l'excès de leur puissance, mettaient en péril la liberté de la république, les Pazzi, affectant un grand zèle pour l'indépendance de leur patrie, résolurent de lui rendre son antique constitution. François Pazzi (neveu de Jacques P., qui était alors chef de cette maison) s'était établi à Rome et y était devenu banquier de Sixte IV : il entra en liaison avec Jérôme Riario, neveu de ce pape, et, de concert avec lui, il ourdit contre Julien et Laurent de Médicis, sous les auspices des cours de Rome et de Naples, la fameuse Conspiration dite des Pazzi. Le 26 avril 1478, François Pazzi et Bandini tuèrent Julien de Médicis, dans la cathédrale même de Florence; mais Laurent, son frère, échappa; il garda le pouvoir et punit les conspirateurs : Jacques et François Pazzi