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Sa frise était partagée en 92 métopes, représentant, dans autant de bas-reliefs, diverses scènes de combat des Athéniens et des Centaures. — Il fut élevé, du temps de Pisistrate, par les architectes Ictinus et Callicrate. Détruit par les Perses, il fut rétabli plus beau par Périclès; Phidias donna le dessin des sculptures et en exécuta lui-même une partie : c'est pour le Parthénon qu'il fit la statue de Minerve en ivoire et or, son chef-d'œuvre. Ce temple subsistait encore entier en 1676 : les Chrétiens l'avaient converti en église, puis les Turcs en mosquée. Il fut presque détruit en 1687, dans un bombardement d'Athènes par les Vénitiens. Il n'en subsiste auj. qu'une vingtaine de colonnes avec leurs architraves et quelques parties des murs. Beaucoup de sculptures, surtout des métopes, en ont été enlevées en différents temps; plusieurs sont à Londres au British-Museum, ou à Paris, au musée du Louvre.

PARTHÉNOPE, sirène qui devint éprise d'Ulysse. Dédaignée de ce prince, elle se précipita dans la mer, près du lieu où depuis fut bâtie la ville de Naples, qui dans l'origine porta le nom de Parthénope.

PARTHÉNOPÉE, fils de Méléagre et d'Atalante, eut part à la première guerre contre Thèbes, et fut un des sept chefs qui périrent devant cette ville.

PARTHÉNOPÉENNE (République), nom donné à l’État formé par les Français de la partie continentale de l'anc. royaume de Naples pendant le court espace de temps qui s'écoula depuis l'entrée de Championnet à Naples, le 23 janvier 1799, jusqu'à la reprise de cette capitale par le cardinal Ruffo, le 15 mai de la même année. La République parthénopéenne n'eut jamais qu'un gouvernement provisoire de 25 membres, à la tête duquel furent placés successivement Championnet et Macdonald. Ce dernier, reconnaissant l'impossibilité de garder le pays en feu, ne songea qu'à opérer sa retraite sans désastre.

PARTHÉNOPOLIS, nom latinisé de Magdebourg.

PARTHES (Empire des), vaste empire de la Haute-Asie, fondé l'an 255 av. J.-C. par le Parthe Arsace aux dépens de l'empire des Séleucides, ne comprit d'abord que la Parthiène, mais embrassa ensuite toute la Hte-Asie médo-persane à l'E. de l'Euphrate et à l'O. de l'empire de Bactriane. Les limites de cet État varièrent beaucoup : la Mésopotamie, la Babylonie, la Médie, l'Atropatène, la Susiane, la Perside, l'Hyrcanie, la Parétacène, les deux Carmanies en firent partie. — Les Parthes, peuple dont le nom veut dire bannis en langue scythe, et qu'on suppose composé d'exilés de la Scythie, furent successivement compris dans l'empire médo-persan, dans celui d'Alexandre, et dans celui des Séleucides. Arsace, chef d'une des tribus parthes, s'assujettit les autres tribus, secoua le joug des Séleucides en 255 av. J.-C., et jeta ainsi les bases de l'empire des Parthes, qui s'agrandit successivement. Après la chute des Séleucides, 64 av. J.-C., les Parthes devinrent limitrophes des Romains, dont ils n'étaient séparés que par l'Euphrate, et il y eut alors entre les deux peuples des guerres fréquentes. Crassus, en 54 av. J.-C., Antoine en 36, firent contre eux des expéditions malheureuses; cependant Auguste obtint qu'ils lui rendissent les aigles enlevées aux armées romaines. L'an 114 de J.-C., Trajan fit contre eux une campagne glorieuse et les repoussa jusqu'au Tigre. Sous Lucius Vérus, sous Septime-Sévère et Caracalla, les Parthes subirent de nouvelles pertes qui les affaiblirent; enfin leur empire s'écroula en 226 et fut remplacé par celui des Sassanides. — Les Parthes étaient renommés comme cavaliers et comme archers; c'est dans leur fuite qu'ils étaient le plus redoutables : ils attiraient l'ennemi sur leurs traces et lui décochaient des flèches en s'éloignant : ils étaient presque invulnérables, une armure de mailles de fer couvrant presque entièrement le cheval et le cavalier. Leur gouvernement était monarchique et héréditaire, mais une aristocratie puissante tenait les rois en échec. Les armées étaient commandées par un généralissime appelé Suréna, qui avait en réalité tout le pouvoir. La religion des Parthes était celle de Zoroastre, mais fortement altérée par des superstitions étrangères.

Voici la série des rois parthes, dits Arsacides, dont la chronologie est d'ailleurs fort douteuse.

Arsace, av. J.-C. 255 Orodes II, 14
Tiridate ou Arsace II, 254 Vononès I, 15
Artaban I ou Arsace III, 216 Artaban III, 18
Tiridate, 36
Phriapatius, 196 Artaban, rétabli, 36
Phraate I, 182 ou 178 Vardane, 44
Mithridate I, 164 Gotarzès, 47
Phraate II, 139 Vononès II, 50
Artaban II, 127 Vologèse I, 50
Mithridate II, 124 Pacorus I, 90
Mriaskirès, 90 Chosroës, 107
Sinatrokès, 77 Vologèse II, 121
Phraate III, 70 Vologèse III, 150
Mithridate III, 61 Ardavan, 192
Orodes I, 53 Pacorus II, 207
Phraate IV, 37 Vologèse IV, 209
Phraatace, ap. J.-C. 4 ou 9 Artaban IV, 216-226


PARTHIE ou PARTHIÈNE, auj. partie du Khoraçan et du Kouhistan, région de l'anc. Asie, entre le Taurus et l'Hyrcanie au N., la Carmanie déserte au S., l'Arie à l'E., la Médie à l'O., avait pour ville principale Hecatompylos. C'était un pays sauvage, sans eau, en partie formé de steppes arides, en partie montueux, surtout au N., vers la frontière de l'Hyrcanie. Ses habitants, grossiers et braves, étaient parfaits cavaliers (V. PARTHES). Ils semblent avoir vécu en petites bandes et sous le régime de la tribu, comme les habitants actuels des khanats du Turkestan. — Outre la partie propre, qui était le noyau de l'empire des Parthes, on désignait aussi par ce nom la totalité de l'empire : elle était alors bornée à l'O. par l'Euphrate, à l'E. par l'Indus, au N. par la mer Caspienne, au S. par la mer Érythrée. Rhagès, Ecbatane et Ctésiphon en furent tour à tour la capitale.

PARUTA (Paul), homme d’État et écrivain, né à Venise en 1540, mort en 1598, fut historiographe de Venise, sénateur, membre de l'administration, gouverneur de Brescia, ambassadeur, et procurateur de St-Marc. Il a laissé, entre autres écrits, une Histoire de Venise (en italien), de 1513 à 1552, qui révèle une profonde connaissance des affaires et des faits, un Traité de la perfection de la vie politique, 1579 (traduit en français), et des Discours politiques où il combat Machiavel. On doit à M. A. Mézières une Étude sur P. Paruta, 1853. — Phil. Paruta, de Palerme, secrétaire du sénat de Païenne, né vers 1600, mort en 1629, était un habile antiquaire et a beaucoup écrit. Son principal ouvrage est la Description métallique de la Sicile, Palerme, 1612, in-fol., ouvrage qui a été continué à Rome par L. Agostini, mais dont le texte n'a jamais paru.

PARVATI, la même que BHAVANI. V. ce mot.

PARYSATIS, reine de Perse, sœur et femme de Darius II, favorisa la révolte de son fils Cyrus le Jeune contre Artaxerxe Mnémon, frère aîné de ce prince. Après la bataille de Cunaxa (401), elle empoisonna la reine Statira, sa bru, et fit périr misérablement les ennemis de Cyrus.

PAS, ch.-l. de cant. (Pas-de-Calais), à 27 k. S. O. d'Arras; 906 h. Filature de coton, velours de coton, tanneries, huiles. — PAS DE FEUQUIÈRES. V. FEUQUIÈRES.

PASARGADE, Pasargada, auj. Fasa ou Pasa, v. de l'Asie anc., une des résidences des anciens rois de Perse, sur les confins de la Perside et de la Carmanie, au S. E. de Persépolis. C'est là qu'avait lieu le couronnement des rois de Perse et qu'était leur sépulture. Pasargade avait été, dit-on, fondée par Cyrus au lieu même où il vainquit Astyage. Le nom de Pasargade signifiait Camp des Perses ou, selon un orientaliste moderne, Trésor des Perses. — On appelait Pasargades la plus noble tribu des Perses, à laquelle appartenait la famille des Achéménides.

PASCAL I (S.), Paschalius, pape de 817 à 824,