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du chat Murr ; la Princesse de Brambilla, 1821. Ses Œuvres choisies ont été publiées à Berlin en 10 v., 1827-28; il en a été donné à Paris en 1840 une édition compacte. Loëve Weimars a traduit les Œuvres d'Hoffmann, Paris, 1829-33, 20 v. in-12 ; M. Toussenel a donné en 1830 une trad. des Contes, qu'il fit suivre de la trad. des Œuvres complètes, 1830-33, 20 v. in-12. M. Champ-Fleury a donné en 1856 les Contes posthumes d'Hoffmann, avec la biographie de l'auteur. Hoffmann avait un talent remarquable comme dessinateur et comme musicien : il faisait des caricatures dans le genre de Callot ; il a composé des symphonies, des trios, des quatuors, et a fait la musique de plusieurs opéras ; le meilleur est Ondine, 1816.

HOFFMANN (François), écrivain français, né à Nancy en 1760, m. à Paris en 1828, composa les paroles de plusieurs opéras comiques : Euphrosine et Coradin, 1790 (musique de Méhul), Stratonice, 1792 (du même maître), le Secret, les Rendez-vous bourgeois, etc., qui eurent du succès, et donna au Théâtre français une jolie comédie, le Roman d'une heure ou la Folle gageure (1803), puis devint un des rédacteurs du Journal de l'Empire (auj. des Débats), et se fit remarquer par des articles de critique pleins d'esprit et de goût. Ses Œuvres ont été publiées en 10 vol. in-8, 1828-29.

HOFWYL, domaine de Suisse (Berne), à 12 k. N. de Berne, sur la route de Soleure, est célèbre comme le siége d'une école d'agriculture et d'éducation, fondée par Fellenberg en 1799. On y appliquait, dans l'enseignement, la méthode de Pestalozzi.

HOGARTH (Will.), peintre et graveur, célèbre par son originalité, né à Londres en 1697, mort en 1764, était fils d'un prote d'imprimerie. Il commença à se faire connaître en 1725, en illustrant l’Hudibras. Il excellait surtout dans les scènes populaires ; il créa la caricature morale en représentant dans une série de tableaux ou de gravures la suite des aventures d'un même personnage. Telles sont : la Vie d'une courtisane (en 6 planches), la Vie du libertin (8 pl.) ; une Élection parlementaire (4 pl.); le Travail et la Paresse ; les Buveurs de punch (en 12 grav.); les Comédiennes ambulantes ; l'Opéra des Gueux. Il fut à la fin de sa vie nommé peintre du roi. Son Œuvre se compose de 160 pièces environ. Les éditions les plus amples sont celle de Londres, 1808, 2 vol. in-4, avec des explications par J. Nichols et G. Steevens, et celle de J. Hannay, 1861. On a aussi de cet artiste une Analyse de la beauté, 1753, trad. en 1805 par Jansen, avec une Vie d'Hogarth : il y donne la ligne serpentine comme la base du beau dans les formes.

HOGG (James), poëte écossais, dit le berger d'Ettrick, né en 1772 à Ettrick (Selkirk), mort en 1835, composait des chansons et des ballades tout en gardant ses troupeaux. Remarqué de Walter Scott et de Wilson, il vint à Édimbourg vers l'âge de trente ans et y publia un volume de poésies qui eut du succès. On y remarque la Veillée de la Reine, 1813 ; les Pèlerins du soleil, la reine Hynde. Il a aussi composé des romans, mais ils sont moins estimés.

HOGLAND, île de Russie, dans le golfe de Finlande, dépend du gouvt de Wasa : 9 k. sur 3 ; 650 h. Bon mouillage, phare. Bataille navale indécise entre les Russes et les Suédois (17 juill. 1788).

HOGUE (LA) ou HAGUE (LA), cap de France, situé à l'extrémité N. O. du dép. de la Manche.

HOGUE (LA) ou LA HOUGUE, fort situé sur la côte E. du dép. de la Manche, à 18 k. E. de Valognes, donne son nom à une rade, où la flotte française, armée pour rétablir Jacques II, et commandée par Tourville, fut battue et en partie détruite, le 29 mai 1692, par les flottes combinées de l'Angleterre et de la Hollande, commandées par l'amiral Edmond Russel, dont les forces étaient très-supérieures.

HOHENBERG, ancien comté de l'empire d'Allemagne, auj. compris dans le roy. de Wurtemberg (cercle de la Forêt-Noire), avait pour villes principales Rothenbourg, Horb, Schœnberg et Oberndorf.

HOHENGEROLDSEK, anc. comté de l'empire, compris auj. dans le grand-duché de Bade, où il forme le bailliage de Seelbach, appartint d'abord aux comtes de Klonenbourg, qui s'éteignirent en 1691. En 1711, l'Autriche le donna aux comtes (depuis princes) de Layen. En 1814, il revint à l'Autriche, qui le céda en 1819 au grand-duc de Bade.

HOHENHEIM, vge du Wurtemberg (Neckar), à 10 kil. S. S. E. de Stuttgard. Beau château ; école agricole et forestière, fondée en 1818. Près de là, parc et haras royal de Klein-Hohenheim.

HOHENLINDEN, vge de Bavière (Isar), près d'Ebersberg et à 33 kil. E. de Munich ; 300 h. Les Français commandés par Moreau, y défirent les Autrichiens, commandés par l'archiduc Jean (3 déc. 1800) : cette victoire amena la paix de Lunéville.

HOHENLOHE, anc. principauté de l'empire d'Allemagne, dans la partie S. O. du cercle dé Franconie, est auj. comprise dans le royaume de Wurtemberg, à l'exception d'une faible portion qui appartient à la Bavière (cercle de la Rezat). — La maison des princes de Hohenlohe eut pour fondateur Eberhard de Franconie, frère de Conrad I, élu roi de Germanie en 912 ; elle a pris son nom d'un château dont on voit encore les ruines à 7 kil. S. O. d'Uffenheim. Elle a formé plusieurs branches : celles de Brauneck, de Holloch, de Spekfeld, de Neuenstein, de Waldenburg, d'Œringen, de Langenburg. Auj. elle se divise en deux lignes principales : Hohenlohe-Neuenstein (subdivisée en Langenbourg, Langenbourg-Kirchberg et Œhringen ou Ingelfingen), et Hohenlohe-Waldenbourg (subd. en Bartenstein, Iaxtberg, Schillingsfurst). En 1741 et 1764, les Hohenlohe avaient été reconnus princes immédiats de l'empire. En 1806 la principauté fut médiatisée et placée sous la souveraineté du Wurtemberg et de la Bavière. Les deux frères cadets du dernier prince de Hohenlohe-Sohillingsfurst ont hérité, en 1834, du landgrave de Hesse-Rheinfels-Rothenburg, des seigneuries de Ratibor et de Corvey, et ont été créés en 1840, par le roi de Prusse, le premier, duc de Ratibor, l'autre, prince de Ratibor et de Corvey.

Les personnages de cette famille les plus connus sont : Frédéric Louis, prince de Hohenlohe-Ingelfingen, général au service de Prusse, né en 1746, mort en 1818, qui commandait en chef les troupes prussiennes en 1806 : il se fit battre à Iéna, mit bas les armes à Prenzlow (28 oct. 1806), et après cet échec se retira dans ses terres ; — Louis, prince de Hohenlohe-Bartenstein, né en 1765, mort en 1829 : il s'unit en 1792 aux princes français émigrés, se mit à la tête d'un corps de troupes dit chasseurs de Hohenlohe, que son père avait équipé, refusa en 1806 d'entrer dans la Confédération du Rhin, ce qui amena la médiatisation de sa principauté, rentra en France avec les Bourbons, y prit du service et fit en 1823 la campagne d'Espagne, après laquelle il fut fait maréchal et pair de France. Louis XVIII avait donné à la légion étrangère, dont ce prince avait été colonel, le nom de Régiment de Hohenlohe ; — le prince Alexandre de Hohenlohe-Schillingsfurst, grand prieur de Gross-Varadin en Hongrie, puis évêque in partibus de Sardique, né en 1794, mort en 1849. Ce dernier est connu par sa ferveur et par des miracles qui firent grand bruit en 1820 et 1821 : il obtenait des guérisons par la seule vertu de la prière : quand les malades étaient éloignés, il était nécessaire qu'ils s'unissent avec lui en priant au même jour et à la même heure. Il a laissé quelques écrits mystiques, des Sermons (Ratisb., 1840), et des Mémoires, publiés à Paris en 1836.

HOHENSTAUFEN, bourg de l'anc. Souabe, dans le roy. actuel de Wurtemberg, à 43 kil. N. O. d'UIm ; 1200 hab. Ruines du château des sires de Hohenstaufen, construit vers 1080, détruit en 1525.

HOHENSTAUFEN (maison de), illustre famille de Souabe, qui a fourni, plusieurs empereurs à l'Allemagne. Ses plus anciens membres connus sont : Frédéric de Buren, dit aussi de Staufen, né vers