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roy. de Pergame ; elle passa aux Romains avec ce royaume. Elle fut comprise dans le proconsulat d’Asie, puis dans la prov. de l’Hellespont, et tomba avec le reste de l’Asie-Mineure entre les mains des Turcs, qui la possèdent encore.

MYSON, laboureur du bourg de Chen, près de l'Œta, est mis par Platon (dans le Protagoras) au nombre des sept sages de la Grèce, à la place de Périanire. Il était contemporain d’Anacharsis et de Solon.

MYSORE, contrée de l’Inde. V. maïssour.

MYSTÈRES. Outre les Saints mystères de la religion chrétienne, on désigne par ce nom : 1o des cérémonies secrètes qui se pratiquaient chez les Païens en l’honneur de certains dieux, et auxquelles on n’était admis qu’après de longues et pénibles épreuves (V. éleusis, cerès, isis, mythra, etc.). — 2o des drames que l’on représentait au moyen âge et dans lesquels on mettait en scène les principaux événements de l’Ancien ou du Nouveau Testament. V. mystères dans notre Dict. univ. des Sciences.

MYTHO ou mi-tho, v. importante de Cochinchine, sur la r. g. de la principale branche orientale du Cambodge, près de son embouchure, et à 60 k. S. O. de Saïgon. Prise par les Français en 1861.

N

N. On employait cette lettre dans les abréviations pour Neptunus, nonæ, natus, nepos, etc. Dans les noms modernes, N. se met pour Noël, Nicolas, Napoléon, etc.

NAAB, riv. de Bavière, prend sa source sur les limites des cercles de Hte-Franconie et de Ht-Palatinat, court pendant 156 kil. au S. et se joint au Danube, par la r. g., au-dessous de Ratisbonne.

NAAMAN, lieutenant de Benadab, roi de Syrie, fut guéri de la lèpre après s’être baigné dans le Jourdain par le conseil du prophète Élisée.

NAARDEN, v. du roy. de Hollande (Nord-Hollande), à 19 kil. S. E. d’Amsterdam, sur le Zuyderzée ; 2400 h. Fondée par Guillaume III. Prise et ravagée en 1572 par les Espagnols; prise en 1672 par les Français, qui la fortifièrent à la Cohorn; assiégée cinq mois en 1813 et 1814 par les Alliés et défendue par les Français.

NABAB, nom que les Indiens donnent au gouverneur d’une province, ou à un général d’armée. Les nababs sont subordonnés aux soubabs, espèce de vice-rois. Après l’invasion de Nadir-Chah dans l’empire Mogol, les nababs se déclarèrent indépendants; mais aujourd’hui, ils sont presque tous soumis à l’Angleterre. — Vulgairement on appelle nabab une personne qui a amassé une immense fortune dans les Indes.

NABARZANE, un des généraux de Darius Codoman, commandait la cavalerie à Issus. Il s’unit à Bessus pour assassiner son maître; puis il se retira dans l’Hyrcanie, et fit sa paix avec Alexandre.

NABATHÉENS, Arabes nomades qu’on croit issus d’un fils d’Ismaël nommé Nabath. Tantôt ils séjournaient en Arabie Pétrée, tantôt ils pillaient les caravanes entre la Syrie et l’Euphrate. Jonathas Macchabée tenta en vain de les réduire. Plus tard, ils prirent le nom de Saracènes (Sarrasins).

NABIS, tyran de Sparte de 205 à 192 av. J.-C., devint en 197 l’allié de Philippe III, roi de Macédoine, qui lui confia la garde d’Argos, puis il se déclara pour les Romains dans l’espoir de demeurer maître de cette ville. Mais la guerre de Macédoine finie, Flamininus lui reprit Argos et lui imposa un traité onéreux. Au départ du général romain, Nabis entra en guerre avec la ligue Achéenne; battu par Philopœmen, il demanda du secours aux Étoliens; mais Aleximène, le chef des 1000 hommes qu’on lui envoya, le fit mettre à mort. Nabis était un monstre de cruauté.

NABONASSAR, roi de Babylone de 747 à 734 av. J.-C, n’est célèbre que par l’ère qui porte son nom, ère dont le point de départ est le 26 févr. 747 av. J.-C, et qui a été suivie par Ptolémée. Quelques-uns le confondent avec Phul, roi d’Assyrie.

NABONID paraît être le même que Balthasar ou est peut-être le père de ce prince.

NABOPOLASSAR, roi de Babylone de 626 à 605 av. J.-C, était d’abord simple gouverneur de Babylone. Allié à Cyaxare, roi des Mèdes, il prit et ruina en 606 la ville de Ninive, alors régie par Sarac ou Chinaladan, et, réunissant les États de ce prince aux siens, fonda le 2e empire de Babylone. Néchao, roi


d’Égypte, lui enleva Carchémis (Circesium), l’une de ses principales places sur l’Euphrate. Il eut pour successeur son fils Nabuchodonosor II, qu’on appelle quelquefois Nabopolassar II.

NABOTH, habitant de Jezraël, refusa de vendre au roi Achab une vigne située près du palais de ce prince et qui était l’héritage de ses pères : Jézabel, femme d’Achab, l’accusa, pour se venger, d’avoir blasphémé contre Dieu et maudit le roi; à l’aide de faux témoins, elle réussit à le faire condamner à être lapidé (899 av. J.-C.), et s’empara de sa vigne. Le prophète Élie, en apprenant ce crime, se présenta devant Achab et lui prédit qu’au lieu même où les chiens avaient léché le sang de Naboth, ils se désaltéreraient dans le sien. Cette prophétie s’accomplit peu d’années après.

NABUCHODONOSOR I ou saosduchée, roi de Ninive de 667 à 647 av. J.-C., vainquit et tua de sa main Arphaxad, roi des Mèdes à la bataille de Ragau; envoya contre la Syrie et la Judée son général Holopherne, qui fut tué par Judith au siège de Béthulie, perdit toutes ses conquêtes après la mort de ce général, et périt lui-même, à ce qu’on croit, en défendant Ninive contre Cyaxare et Nabopolassar.

nabuchodonosor ii ou nabopolassar ii, dit le Grand, roi de Babylone et de Ninive réunies, fils et successeur de Nabopolassar I, monta sur le trône en 606 av. J.-C., battit Néchao à Circesium ; prit Jérusalem et emmena en captivité le roi Joachim, à qui cependant il rendit le trône; fit, après la mort de ce prince, une 2e expédition contre Jérusalem, et, s’en étant emparé au bout d’un an de siége, réduisit toute la population en esclavage, avec son roi Sédécias; assiégea 13 ans la ville de Tyr, et finit par la soumettre; conquit ensuite la partie septentr. de l’Égypte et y fit un énorme butin, qu’il employa surtout à l’embellissement de Babylone. Fier de ses succès, il voulut qu’on l’adorât ; mais Dieu confondit son orgueil : frappé de démence, il se crut changé en bœuf et alla vivre dans les forêts : la reine Nitocris gouverna en son absence. Au bout de 7 ans, il recouvra la raison et, ayant fait pénitence, put remonter sur son trône. Il m. l’année suivante, 562, et eut pour successeur Évilmérodac.

NACOGDOCHES, v. du Texas, ch.-l. d’un comté de même nom, sur la Nana, à 300 kil. N. O. d’Austin, env. 1500 h. Collège, fondé en 1845.

NADAB, roi d’Israël, de 943 à 941 av. J.-C, était fils de Jéroboam. Il se livra à tous les excès, et fut tué, après un règne de deux ans, par Baasa, un de ses généraux, qui le remplaça sur le trône.

NADASI (Jean), jésuite hongrois, né en 1614 à Tyrnau, mort à Vienne en 1679, professa à Grætz, devint directeur spirituel du collège de Vienne et confesseur de l’impératrice Éléonore. On a de lui : Reges Hungariæ a S. Stephano usque ad Ferdinandum, Presbourg, 1637, in-fol.

NADASTI (Franç.), comte de Forgatsch, fut un des membres les plus actifs de la ligue des nobles hongrois contre la puissance autrichienne en 1666. N’ayant