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MONTBAZENS, ch.-l. de cant. (Aveyron), à 23 k. N. E. de Villefranche; 1000 hab.

MONTBAZILLAC, commune de la Dordogne, canton de Sigoulès, à 6 k. de Bergerac. Très-bons vins muscats de la côte de Marsollet.

MONTBAZON, ch.-l. de cant. (Indre-et-Loire), sur l'Indre, à 13 kil. S. de Tours; 1200 h. Anc. château, bâti par Foulques Nerra. Anc. seigneurie, qui entra dans la maison de Rohan au XVe siècle, et fut érigée en comté, puis (1588) en duché, en faveur de Louis VI de Rohan-Guéménée.

MONTBAZON (Marie DE ROHAN-), duchesse de Chevreuse. V. CHEVREUSE. — V. aussi RANCÉ.

MONTBÉLIARD, Mœmpelgard, Mons Pelicardis, ch.-l. d'arr. (Doubs), au confluent de l'Isel, de l'Haleine et du canal de Rhône au Rhin, et au pied d'un rocher, à 82 kil. N. E. de Besancon, à 78 k. par le chemin de fer; 5117 hab. Trib. de 1re inst.; église luthérienne, collége, bibliothèque. Plusieurs fontaines; anc. château des comtes de Montbéliard (il sert auj. de caserne et de maison d'arrêt); jolie église Saint-Martin. Filature de coton, horlogerie fine, bonneterie, drap, percale, cuirs, dits de Montbéliard; fromages. Grand commerce avec la Suisse. Patrie de G. Cuvier, à qui une statue a été érigée dans la ville. — Montbéliard était jadis le ch.-l. d'un comté particulier, faisant partie de l'empire d'Allemagne, mais n'appartenant à aucun cercle; outre Montbéliard, ce comté comprenait les sept seigneuries d'Héricourt, Chatelot, Blamont, Clermont, Granges, Clerval, Passavant. Il est auj. réparti entre les arr. de Montbéliard et de Baume (tous deux dans le Doubs), et celui de Lure (Hte-Saône). — La 1re maison des comtes de Montbéliard s'éteignit en 1397, en la personne du comte Étienne; Henriette, sa petite-fille, porta le comté dans la maison ducale de Wurtemberg par son mariage avec Éberhard de Wurtemberg. Divers cadets de cette famille, l'ayant reçu en apanage, fondèrent de nouvelles maisons de Montbéliard. La dernière de ces maisons cessa en 1631, et le comté fut alors possédé par les ducs de Wurtemberg eux-mêmes, ce qui les fit nommer par abréviation ducs de Montbéliard. En 1723, après la mort du dernier comte, Léopold, mort sans héritier légitime, il passa au duc régnant de Wurtemberg, qui vint faire sa résidence à Montbéliard. — Le Dauphin Louis (Louis XI) s'empara de cette ville en 1444. Louis XIV la prit en 1674, et la garda jusqu'au traité de Ryswyck, 1697. La France tint le comté en séquestre de 1723 à 1748. La République française s'en empara en 1792, et le traité de Lunéville (1801) le lui assura. Depuis, il n'a cessé de faire partié'de la France.

MONTBELLET, bg de Saône-et-Loire, à 20 k. N. de Mâcon; 1500 h. École d'agriculture; asile pour enfants abandonnés.

MONTBENOÎT ou MONTBENOÎT-EN-SAUGEOIS, ch.-l. de cant. (Doubs), à 15 kil. N. E. de Pontarlier; 154 hab. Anc. abbaye, fondée en 1100, dont il reste des débris. Près de là est le village de Remonot, dont l'église n'est qu'une grotte.

MONT-BLANC, le plus haut sommet des Alpes Pennines et de toute l'Europe, s'élève, dans la Hte-Savoie, entre la vallée de Chamouni et la Vallée-Blanche : il a 4810m au-dessus de la mer. Longtemps avant d'arriver à cette hauteur on rencontre des neiges éternelles. Il faut deux jours pour y monter. Saussure est le premier qui ait mit cette ascension (1787). — Sous l'Empire, le Mont-Blanc donnait son nom à un dép. formé d'une partie de la Savoie, qui avait pour ch.-l. Chambéry : c'est auj. le dép. de la Hte-Savoie.

MONTBOZON, ch.-l. de cant. (H.-Saône), à 17 kil, S. E. de Vesoul, sur l'Oignon; 750 hab.

MONTBRISON, Mons Brisonis au moyen âge, ch.-l. d'arr. (Loire), sur la Vizezy, à 448 kil. S. E. de Paris et à 32 k. N. O. de St-Étienne; 6266 hab. Trib. de 1re inst., collége, école ecclésiastique, école normale, bibliothèque et collections. Un rocher volcanique domine la ville. Nouveaux boulevards, halle au blé, palais de justice, salle de spectacle. Toile, linons, batistes, grains. Patrie de l'illustre famille d'Urfé. Aux environs, sources minérales. — La ville se forma autour du château des comtes du Forez, dont elle fut la capit. depuis 1441. Cette ville fut réunie à la couronne sous François I. Elle a beaucoup souffert pendant les guerres de religion; elle fut prise et saccagée en 1562 par le baron des Adrets. Montbrison fut le ch.-l. du dép. de la Loire lors de la formation des départements; la préfecture a été transférée en 1856 à St-Étienne.

MONTBRON, ch.-l. de cant. (Charente), sur la Tardouère, à 27 kil. E. d’Angoulême: 1300 hab. Aux environs, mines de plomb. Anc. ch.-l. de baronnie.

MONTBRUN (Ch. DUPUY, seigneur de), le Brave, l'un des plus vaillants chefs protestants, né en 1530 au château de Montbrun, en Dauphiné (près de Nyons), avait été élevé dans la religion catholique. Il fut attiré au Protestantisme par Théodore de Bèze, fit embrasser la Réforme à ses vassaux, repoussa les lieutenants que le roi envoyait contre lui, se joignit en 1562 au baron, des Adrets, chef des Protestants dans le Dauphiné, puis lui succéda dans le commandement, fit des prodiges de valeur à Jarnac et à Moncontour, et pilla en 1574 les bagages de Henri III qui faisait le siége de Livron. Le roi irrité envoya contre lui des forces supérieures : s'étant cassé une cuisse en franchissant un canal, il fut pris après un combat acharné, condamné à mort à Grenoble par une commission, et décapité en 1575. Cependant, sa mémoire fut réhabilitée dans le traité de paix de 1576.

MONTCALM DE ST-VÉRAN (L. Joseph, marquis de), né en 1712 au château de Candiac près de Nîmes, d'une anc. famille du Rouergue, fut chargé en 1756, en qualité de maréchal de camp, du commandement en chef des troupes françaises dans l'Amérique septentrionale. Il remporta d'abord de brillants avantages sur les généraux anglais; mais, forcé en 1759 de livrer un combat inégal sous les murs de Québec, il fut dès le commencement de l'action blessé mortellement, et périt deux jours après. — Son frère, J. L. P. de Montcalm, né au château de Candiac près de Nîmes, en 1719, mort en 1726 à l'âge de sept ans, d'une hydropisie de cerveau, est au nombre des enfants célèbres, Dans sa courte vie, il avait pu apprendre, outre sa langue maternelle, le latin, le grec et l'hébreu, l'arithmétique, la fable, le blason, la géographie et une bonne partie de l'histoire sacrée et profane. C'est pour lui que Dumas, son instituteur, imagina le bureau typographique. V. DUMAS.

MONT-CASSIN. V. CASSIN

MONTCENIS, ch.-l. de cant. (Saône-et-Loire), à 25 kil. E. S. E. d'Autan; 1500 hab. Aux env., mines de houille et de fer et célèbres forges du Creuzot; fabrique de cristaux. — Montagne des Alpes. V. CENIS.

MONTCHRESTIEN (Ant. de), écrivain du XVIe s., né à Falaise vers 1570, était fils d'un apothicaire. Il mena la vie la plus aventureuse, embrassa le Calvinisme et fut tué en 1621 à Tourailles près de Domfront, dans une rencontre avec un parti de Catholiques. Disciple de Garnier, il composa des tragédies qui se distinguent par une certaine élégance de style : la plus remarquable est l’Écossaise (Marie-Stuart), 1605. Il composa aussi des Bergeries. Enfin on a de lui un Traité d'œconomie politique (1615) : c'est le 1er ouvrage qui ait porté ce titre,

MONTCUQ, ch.-l. de cant. (Lot), à 28 kil. S. O. de Cahors; 1800 h. Bâti autour d'une colline que baigne la Braguelonne et que domine une haute tour, reste d'un anc. château fort.

MONTDAUPHIN, v. forte (H.-Alpes), au confluent du Guil et de la Durance, à 15 kil. N. E. d'Embrun; 500 hab. Place de guerre de 4e classe, bâtie sur un roc fortifié par Vauban. Eaux thermales.

MONT-DE-MARSAN, ch.-l. du dép. des Landes, sur la Douze et le Midou, à 691 kil. S. O. de Paris, à 730 k. par le ch. de fer; 5574 hab. Trib. de 1re inst., lycée; société d'agriculture, sciences et arts, biblio-