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KUTS
KYRP
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les plus civilisés des Cafres. Ils font de la poterie et travaillent les métaux.

KUSSNACHT, bg de Suisse (Schwitz), à 17 kil. N. O. de Schwitz, sur le lac de Lucerne. Aux env., ruines du château de Gessler ; on montre encore le défilé où ce gouverneur fut tué par Guill. Tell.

KUSTENDIL, Justiniana, v. de Turquie (Roumélie). V. GHIUSTENDIL.

KUSTENDJÉ, Constantiana, v. et port de la Turquie (Bulgarie), à 100 kil. N. E. de Silistrie, sur une branche du Danube auj. desséchée. Chemin de fer. Restes d’un ancien retranchement de Trajan.

KUSTER (Ludolphe), philologue, né en 1670 à Blomberg (Westphalie), mort en 1716, fut d’abord précepteur particulier, puis professeur au gymnase de Joachim à Berlin ; vint vers 1713 à Paris où il abjura la religion protestante ; fut admis à l’Académie des inscriptions, et reçut du roi une pension de 2000 livres. On a de lui l’Histoire critique d’Homère, Francfort, 1696 ; des éditions de Suidas, Cambridge, 1705 ; de la Vie de Pythagore, de Jamblique et de Porphyre, Amst., 1707 ; d’Aristophane, Amst., 1710. Il avait pendant quelques années (1697-99) publié à Utrecht la Bibliotheca librorum novorum, sous le pseudonyme de Neocorus (mot grec qui traduit le nom allemand kuster, c.-à-d. sacristain). Ce savant eut de vives querelles avec Jacques Gronovius.

KUSTER (George Godefroi), né à Halle en 1695, mort en 1776, enseigna à Berlin, fit de savantes recherches sur l’histoire, notamment sur celle de Brandebourg, et en publia les résultats sous le titre de Collectio opusculorum historiam Marchicam illustrantium, 1743, 24 part. in-8o. On a aussi de lui une curieuse dissertation De Sanchoniatone, philosopho phœnicio.

KUTAYEH, Cotyæum, v. de la Turquie d’Asie, ch.-l. de sandjak, à 389 kil. S. E. de Constantinople : 56 000 hab., dont 10 000 Arméniens et 5000 Grecs. Quelques jolies promenades, 50 mosquées, plusieurs églises, beaucoup de fontaines, etc. Fabriques de pipes d’écume de mer ; poil de chèvre d’Angora. — Peu après la bat. de Konieh, il y fut conclu en 1833, entre la Turquie et le pacha d’Égypte Méhémet-Ali, un traité qui arrêtait la marche victorieuse d’Ibrahim, fils du pacha, et cédait la Syrie à Méhémet-Ali.

KUTAÏS. V. KOTATIS.

KUTHÉENS, nom donné aux Samaritains par les Juifs, parce que, pendant la captivité, ils furent établis par Salmanazar à Kutha, ville de la Susiane, à 5 ou 6 kil. au N. E. de Babylone, et que les habitants de cette même ville vinrent remplacer les Samaritains en Palestine. V. SAMARIE.

KUTSAMI, écrivain agronomique chaldéen, d’une époque incertaine, avait rédigé en chaldéen, sous le titre d’Agriculture nabathéenne, un grand ouvrage en 9 livres, dont deux seulement, le IIe et le IIIe, nous sont parvenus dans une traduction arabe. Et Quatremère, dans son Hist. des Nabathéens, suppose que cet auteur vécut entre l’affranchissement de Babylone par Bélésis et la prise de cette ville par Cyrus. M. Ch. Wolsohn prépare la publication de l’Agriculture nabathéenne.

KUTTENBERG, v. des États autrichiens (Bohême), à 9 kil. N. O. de Czaslau ; 10 000 hab. Belle église de Ste-Barbe, palais royal. Tribunal des mines, maison d’éducation, pour les enfants de militaires. Aux environs, cuivre, plomb, jadis mines d’argent.

KUYP, peintre hollandais. V. CUYP.

KYA-BUZURK-OMID. V. BUZURK-OMID.

KYBOURG, vge et château de Suisse (Zurich), à 15 kil. N. E. de Zurich ; 350 hab. — Il a donné son nom à une puissante famille de comtes qui s’éteignit en 1264, et dont les domaines passèrent à la maison de Habsbourg. — L’empereur Sigismond s’empara du château de Kybourg en 1415 ; il le céda avec son territoire aux Zurichois en 1424.

KYMMENEGARD, district du grand-duché de Finlande, sur la Baltique, entre ceux de Viborg à l’E., de Nyland à l’O., est ainsi nommé de la riv. Kymmène, qui l’arrose, et a pour ch.-l. Heinola.

KYMRIS, peuple de l’Europe ancienne, d’origine scythique, qui sorti des régions situées au N. du Pont-Euxin, et vint à une époque fort reculée, s’établir dans la Gaule transalpine. Le plus grand nombre des Kymris s’arrêta entre le Rhin et la Seine, d’où ils refoulèrent les Galls ou Celtes. Le reste se répandit entre la Seine et la Loire et se mêla à la population indigène. Ils pénétrèrent jusque dans l’île d’Albion (Grande-Bretagne), dont ils occupèrent toute la partie S. O., limitée au Nord par la Tweed et le golfe de Solway. On place cette première invasion vers le XIIIe siècle av. J-C. De 614 a 578, de nouvelles bandes de Kymris, conduites par un puissant roi nommé Œsus ou Hésus, envahirent la Gaule et déterminèrent les émigrations de Sigovèse et Bellovèses. On pense que les Kymris sont les mêmes que les Cimbres, que l’on trouve d’abord dans la Chersonèse Taurique sous le nom de Cimmériens, puis dans le Jutland ou Chersonèse cimbrique, et qui plus tard (101 av. J.-C.) vinrent se briser contre les légions de Marius. – Les Kymris se distinguaient du reste de la population gauloise par une grande spiritualité. Ce sont eux qui ont introduit le druidisme dans la Gaule. On trouve des restes de la langue kimrique, qu’il ne faut pas confondre avec le gaélique, dans le bas-breton, qu’on parle sur les côtes de la Bretagne, et dans le gallois ou kymraig, qu’on parle dans le pays de Galles et le Cornouailles.

KYNOETHE, un des gouvts du roy. actuel de Grèce, en Morée, compte env. 36 000 hab., et a pour ch.-l. Calavryta.

KYPARISSIA, l’anc. Cyparisse, v. du roy. de Grèce, dans la Messénie, est le ch.-l. de l’éparchie de Triphylie ; 3500 hab.

KYRPOY, v. de l’Inde anglaise (Calcutta), à 96 k. O. de Calcutta ; 10 500 hab. Tissus de coton.


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