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forestière (fondée en 1817), hospice d’enfants trouvés, etc. Toiles à voiles, tissus de coton, drap, chapeaux, savon, raffinerie de sucre, etc. Grand commerce de céréales, de lin, de peaux, etc. Cette ville existait dès le xiiie siècle ; elle a occupé trois emplacements autres que celui sur lequel elle s’élève auj. — Le gouvt de Kalouga, détaché de celui de Moscou en 1776 et situé entre ceux de Smolensk, de Moscou, de Toula et d’Orel, a 270 kil. sur 130 et 1 250 000 h.

KALPY, v. forte de l’Inde anglaise (Bengale), sur la Djomnah, à 180 kil. S. E. d’Agra. Bien peuplée ; grand commerce en coton. Fondée en 1635 par Chah Djihan. Les Anglais y battirent les Mahrattes en 1765 et se la firent céder en 1806 par le roi du Holkar. Elle prit part en 1857 à l’insurrection et fut reprise en 1858 par le capitaine Rose.

KAM, prov. du Thibet, entre le Khou-khou-noor, l’Oueï, la Chine et l’empire birman ; ch.-l. Bathang. Mines d’argent, de cuivre, de fer, de plomb.

KAMA, riv. de la Russie d’Europe, sort des monts Ourals, coule à l’E., puis au S., et s’unit au Volga à 65 kil. au-dessous de Kazan, après un cours de 1500 kil. Elle arrose les gouvts de Viatka, de Perm, d’Orenbourg et de Kazan. Affluent principal, la Biélaïa.

KAMA, divinité indienne, correspond à l’Amour ou Cupidon des Grecs et porte un arc comme lui.

KAMAR (DJEBEL-EL-). V. LUNE (monts de la).

KAMEH, dite aussi Kachgar, riv. de l’Asie centrale, naît sur le versant oriental du Bélour-tagh, entre dans le Kaféristan, et grossit le Kaboul à 20 kil. N. E. de Djelalabad. Cours, 500 kil.

KAMENETZ ou KAMINIEG, v. de la Russie d’Europe, ch.-l. du gouvt de Podolie, à 1525 kil. S. de Pétersbourg, à 5 kil. du Dniestr ; 16 000 hab. Archevêché grec, évêché catholique ; église arménienne. Commerce de pelleteries. — Fondée au xvie siècle, cette ville, défendue par une forteresse assise sur un rocher, servit longtemps de boulevard à la Pologne du côté de la Turquie. Les Turcs s’en emparèrent en 1672 ; ils la rendirent par la paix de Carlowitz, en 1699.

KAMIESCH (baie de), c.-à-d. baie des Roseaux, baie formée par la mer Noire, sur la côte de la Crimée, près et au S. de Sébastopol. Pendant le siège de cette ville (1854-55), les Français s’y établirent et y créèrent un port fortifié et une ville populeuse.

KAMIS, divinités indigènes du Japon, ne sont autres que des hommes divinisés, et paraissent analogues aux héros des Grecs et des Romains.

KAMPEN, v. murée de Hollande (Yssel-Supér.), à 13 kil. N. O. de Zwoll, sur l’Yssel, près de son emb. ; 9000 hab. Belle église St-Nicolas, hôtel de ville. Pont sur l’Yssel de 256m de long, école d’architecture. Moulins à huile, à tan ; poteries, tuileries ; chantiers de construction, etc. — Cette v., fondée en 1286, fut d’abord ville libre et hanséatique ; elle fut réunie aux Provinces-Unies en 1578. Son commerce, jadis important, décroît tous les jours par suite de l’ensablement de son port.

KAMTCHATKA, grande péninsule de la Sibérie orientale, entre la mer d’Okhotsk, l’Océan Glacial, et la mer de Kamtchatka ; 1350 kil. sur 400 ; ch.-l., Pétropavlosk, dite aussi Avatcha. Beaucoup de mont., 5 volcans ; mines de fer. Le pays est arrosé par une riv. nommée aussi Kamtchatka, Climat froid et humide : sol peu fertile, peu d’animaux domestiques ; beaucoup de gibier, poisson en abondance, homards, coquillages ; commerce de fourrures – Les indigènes, ou Kamtchadales, ont les traits principaux de la race mongole, et semblent cependant appartenir à la famille des Esquimaux. Ils sont laids et malpropres ; mais intelligents et adroits ; ils vivent de chasse et de pêche. L’abus des spiritueux les décime tous les jours et les fera complètement disparaître. — Le Kamtchatka n’a guère été connu avant 1690 ; il appartient aux Russes depuis 1706. Compris d’abord dans le gouvt d’Irkoutsk, il forme lui-même auj. une des divisions de la Sibérie.

KAN, KANAT. V. KHAN, KHANAT.

KANAKS, nom donné aux habitants de plusieurs îles de l’Océanie, de Taïti, des Marquises, etc.

KANARA, prov. de l’Inde anglaise (Madras), sur la côte O. du Décan mérid., entre le territoire de Goa et le Bedjapour anglais au N., le Maïssour à l’E., le Malabar au S. et la mer d’Oman à l’O. ; 400 kil. sur 100 ; 700 000 hab. ; ch.-l. Mangalore. Le Kanara est traversé par les Ghattes occid., et arrosé par un grand nombre de riv. côtières. Plusieurs ports : Mangalore, Ancola, Onore, Kondapour, etc. Sol fertile : riz, poivre, cardamome, bois de sandal, tek, noix de bétel. Éléphants et animaux sauvages. Commerce actif. — Le Kanara fut conquis en 1767 par Haïder-Aly, qui transporta une partie de ses habitants dans le Maïssour. En 1799, il fut cédé aux Anglais.

KANARIS (Constantin), intrépide marin grec, né en 1792 à Psara, m. en 1860, était capitaine d’un petit bâtiment marchand lorsqu’éclata l’insurrection grecque. En 1822, après les massacres de Chio, il proposa à l’amiral Miaoulis d’incendier la flotte turque dans le port de Chio avec deux brûlots : il réussit dans ce hardi projet. Il accomplit depuis plusieurs exploits du même genre, et avec le même succès, à Ténédos, à Samos, à Mitylène, et eut ainsi une très-grande part au triomphe de la cause hellénique. Il fut nommé successivement capitaine de vaisseau, chef d’escadre, amiral, sénateur ; il a été plusieurs fois ministre de la marine de 1846 à 1855. À une rare bravoure, Kanaris joignait une grande simplicité et une rare modestie.

KANDAHAR, Alexandria Caucasi, ou Al Araehosiæ ? v. de l’Afghanistan, sur l’Ourghandab, affluent de l’Helmend, à 300 kil. S. O. de Kaboul ; 100 000 hab. C’est une des villes les plus belles et les plus industrieuses de l’Asie ; c’est aussi une position stratégique importante. Elle a été capitale du Kaboul de 1747 à 1774 ; elle est auj. capitale du Kandahar. On y remarque surtout la vaste rotonde nommée Tchasou, garnie de riches boutiques. – La ville actuelle de Kandahar n’occupe pas l’emplacement de l’anc. Kandahar. Cette dernière, qui remonte au temps d’Alexandre, s’étant révoltée contre Nadir, fut détruite en 1736. Le conquérant la remplaça par une ville nouvelle, qu’il nomma Nadir-Abad ; mais elle reprit bientôt son ancien nom. Les Anglais l’ont occupée en 1839 et ont fait sauter ses fortifications en 1842. — La prov. de Kandahar, qui comprend, outre le Kandahar proprement dit, le Ferrah et le Seistan, ne compte pas moins de 1 500 000 hab.

KANDEICH, prov. de l’Inde anglaise (Bombay), dans le N. O. du Décan, entre le Malwa au N., l’Allahabad et le Bérar à l’E., l’Aurengabad au S., et le Guzzerat à l’O. ; 360 kil. sur 162 ; 2 000 000 d’hab. ; ch.-l. Nandode. Elle est traversée par les Ghattes, arrosée par la Nerboudda et le Tapti. Pays boisé, fertile, mais rempli d’animaux sauvages. — Le Kandeich était gouverné au xve siècle par des princes afghans ; il passa ensuite sous la domination du Grand Mogol, puis fut conquis par les Mahrattes. En 1818 il était partagé entre le souverain du Sindhya et celui du Holkar. Ce dernier céda alors sa part aux Anglais, qui étendirent bientôt leur domination sur tout le Kandeich.

KANDSAG ou IÉLISAVETPOL, v. de la Russie mérid. (Géorgie), à 150 kil. S. E. de Tiflis, sur un affluent du Kour ; 12 000 hab. Citadelle ; anc. résidence d’un khan, beaux jardins, vignobles. — Kandsag existait dès le temps des Arsacides. Les Seldjoucides la prirent en 1088 ; les Mongols, en 1235. Les souverains de Perse s’en rendirent ensuite maîtres : la Russie la leur a enlevée sous le règne d’Élisabeth : d’où le nouveau nom qui lui a été donné.

KANETI, lieu du Turkestan sur la route de Boukhara à Khokhan. Abdullah-Saheb-Kéran, khan de Boukhara, y défit en 1569 les khans de Tachkend, du Turkestan et du Kaptchak.

KANEV, v. de Russie (Kiev), à 105 kil. S. E. de Kiev, sur le Dniepr ; 3000 hab. Jadis, place forte.