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HAMPSTEAD, vge pittoresque d'Angleterre (Middlesex), à 5 kil. N. O. de Londres, sur le penchant d'une montagne; 9000 hab. Un des principaux cimetières de Londres. Eaux minérales.

HAMPTON, bourg d'Angleterre (Middlesex), à 17 kil. O. S. O. de Londres; 2000 hab. Belles maisons de campagne, entre autres le palais d'Hampton-Court, résidence royale : ce palais fut construit en 1515 par le cardinal Wolsey, qui en fit présent à Henri VIII (1526), et rebâti par Guillaume III : il renferme de belles galeries de tableaux. Un traité y fut signé en 1562 entre la reine Élisabeth et le prince de Condé, chef des Calvinistes : ceux-ci devaient livrer le Hâvre pour obtenir des secours.

HAMZAH, principal fondateur de la secte des Druses, propagea la nouvelle secte après le meurtre du calife Al-Hakem, et soutint que ce calife était une incarnation de la divinité. V. AL-HAKEM.

HANAU, Hanovia, v. de Hesse-Cassel, ch.-l. de la prov. de Hanau, près du confluent de la Kinzig et du Mein, à 15 k. S. de Cassel et à 15 k. S. E. de Francfort-sur-le-Mein: 16 000 hab. Cour d'appel, gymnase, établissements de bienfaisance. Château de l'électeur, hôpital, synagogues remarquables; hôtel de ville, cathédrale avec une tour inclinée. Lainages, soieries, bas, camelots, chapeaux, faïence, porcelaine, bijouterie en or, argent, fer, etc. Aux environs on remarque Wilhelmsbad et le château de Philippsruhe. — Ville ancienne, bâtie sur l'emplacement d'une colonie romaine. Inutilement assiégée en 1636 par les Impériaux. Napoléon y battit les Autrichiens et les Bavarois le 30 octobre 1813. — La prov. de Hanau, bornée au N. par la Hesse-Darmstadt et la prov. de Fulde, à l'E. et au S. par la Bavière, a 80 kil. sur 16, et 125 000 hab. C'était jadis un comté indépendant, qui devint comté d'empire en 1429. En 1451 les comtes de Hanau se partagèrent en deux branches : Hanau-Münzenberg et Hanau-Lichtenberg; la 1re ligne s'étant éteinte en 1642, ses domaines revinrent à la branche cadette qui subsista jusqu'en 1736. À cette époque, le comté fut partagé entre la Hesse-Cassel et la Hesse-Darmstadt; peu après il échut tout entier à la Hesse-Cassel. En 1803, il fut érigé en principauté. En 1806 les Français s'emparèrent de la principauté, et la réunirent en 1809 au grand-duché de Francfort. En 1813, elle retourna alors à la Hesse-Électorale.

HANBAL, sectaire musulman, né à Bagdad en 786, mort en 855, fut le chef d'une secte qui soutenait que le Coran est la parole de Dieu, éternelle, incréée, et fut persécuté par ceux qui prétendaient que ce livre est de la main des hommes. Il est resté en grande vénération auprès de ses partisans, qu'on appelle les Hanbalites. Ils sont surtout répandus dans les principales îles du grand archipel Indien.

HANCARVILLE (HUGUES d'), antiquaire, né à Nancy en 1719, mort en 1805, était fils d'un marchand. Il mena d'abord une vie d'aventurier, voyagea beaucoup, se faisant passer pour gentilhomme, entra en relation à Naples avec l'ambassadeur anglais W. Hamilton, et se lia avec Winckelmann et avec les connaisseurs les plus célèbres. Il a publié : Antiquités étrusques, grecques et romaines du cabinet de W. Hamilton, Naples, 1766, et Florence, 1806, angl.-franç., 4 vol. in-fol; Monuments de la vie privée des douze Césars, Caprée (Nancy), 1780, complétés par les Monuments du culte secret des dames romaines, 1784, ouvrages licencieux, dans lesquels on l'accuse d'avoir ajouté du sien aux vrais monuments de l'antiquité; Recherches sur l'origine et les progrès des arts en Grèce, Londres, 1785, ouvrage capital, qui le place auprès des Winckelmann et des Visconti.

HANÉFITES, secte musulmane, la plus ancienne des quatre principales sectes sunnites ou orthodoxes, a pour chef Abou-Hanifah (V. ce nom), qui lui a donné son nom. Cette secte domine en Turquie, en Tartarie et parmi les Musulmans de l'Inde.

HANGO-UDDE, vge de Russie (Finlande), à la pointe mérid. delà Finlande, sur le golfe de ce nom, Pierre le Grand remporta près de là, sur la flotte suédoise, sa 1re victoire navale, le 27 juillet 1714.

HANG-TCHEOU, grande v. de la Chine (Tché-kiang), à 220 kil. S. E. de Nan-king, sur le Tsien-tang, a 18 kil. de tour; on lui donne 700 000 hab. Vaste château fort, beaux quais, pagodes, tours à 9 étages, arcs de triomphe. Beaucoup d'industrie; grand commerce. Cette ville a été saccagée par les rebelles en 1860.

HAN-KIANG, riv. de Chine, naît dans la prov. de Chen-si, au S. O., et tombe dans le Yang-tsé-kiang au-dessous de Voutchang; cours : 1200 kil.

HANNON, général carthaginois, fut vaincu et pris, sous les murs de Messine, par Appius Claudius Caudex, 264 av. J.-C. — Amiral carthaginois, fut battu devant les îles Égades par le consul Lutatius Catulus, 242 av. J.-C. : cette défaite fit perdre à Carthage l'empire de la mer. — Chef du parti opposé à la faction barcine, combattit en toute occasion Amilcar et Annibal, son fils, fit refuser à celui-ci les secours dont il avait besoin pour se maintenir en Italie, et le força ainsi d'abandonner ses conquêtes.

HANNON, navigateur carthaginois, fut chargé de faire un voyage de découvertes sur les côtes d'Afrique au delà des Colonnes d'Hercule, et laissa une relation de son expédition en langue punique. Nous en avons un extrait en grec, sous le titre de Périple d'Hannon. Les savants ne sont d'accord ni sur l'époque à laquelle vivait Hannon, ni sur l'étendue des côtes qu'il a parcourues : les uns le font vivre 500 ans, les autres 1000 av. J.-C. Il paraît fort probable que Hannon ne fit pas le tour de l'Afrique et qu'il ne poussa pas au delà du cap Bojador. Le Périple d'Hannon a été publié à Bâle, 1583; à Paris, 1826, par Gail; à Leipsick, 1829, par Kluge; et dans les Geogr. vet. d'Hudson; il a été trad. en français par Chateaubriand, dans son Essai sur les Révolutions, et par Gosselin, dans ses Recherches sur les côtes d'Afrique.

HANOUMAN, dieu singe des Indiens, fils de Pavana, le roi des vents, accompagna Rama dans ses expéditions, comme Pan, chef des Faunes et des Satyres, suivit Bacchus dans l'Inde. Aidé des singes, il construisit pour l'armée de Rama ce pont de rochers que les Portugais ont appelé Chaussée d'Adam; puis, attachant à sa queue des matières inflammables, il porta l'incendie dans la capitale de Lanka. On lui attribue un des 4 systèmes de musique indienne. Il est représenté avec une longue queue, suivi d'une foule de singes et tenant à la main un éventail ou une lyre. Il a un temple magnifiqua à Calicut.

HANOVRE, Hanover, v. d'Allemagne, capit. de l'anc. roy. de Hanovre, à 862 kil. N. E. de Paris, à 133 kil. S. de Hambourg; 28 300 hab. (40 000 avec les faubourgs). Elle se divise en 4 parties : Altstadt, Neustadt, Ægidien-Neustadt, Garternhausen. Bien bâtie et régulière en général; chat. royal, hôtel de ville, riche biblioth., musée d'antiquités german., écoles diverses, place de l'Esplanade, monument en l'honneur de Leibnitz, colonne commémorative de Waterloo. Plusieurs chemins de fer. Patrie d'Herschel, d'Iffland, des deux Schlegel. Hanovre était jadis, une ville hanséatique. Elle fut dès 1163 la résidence de Henri le Lion. De 1636 à 1714, elle fut celle des électeurs; les rois de Hanovre y résidaient.

HANOVRE (ancien royaume de), province des États Prussiens, borné au N. par la mer du Nord, l'Oldenbourg et le Mecklembourg, à l'E. par la Prusse et le Brunswick, au S. par la Hesse, la Prusse et les principautés de Lippe et de Waldeck, et à l'O. par la Hollande. Superficie, 38 000 kil. carrés; environ 1 840 000 hab.; capit., Hanovre. Cette province est divisée en 6 gouvts (landdrosteien), qui prennent le nom de leurs chefs-lieux (Hanovre, Hillesheim, Lunebourg, Stade, Osnabruck, Aurich), plus le Capitanat montagneux de Clausthal. Le roy. de Hanovre avait été formé de la réunion des anciens pays suivants : duché de Brême (moins la