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écrits littéraires, entre autres Enarrationes allegoricæ fabularum. On le fête le 1er janvier.

FULGENCE. V. PLANCIADE et GOTESCALC.

FULHAM, bourg d'Angleterre (Middlesex), sur la r. g. de la Tamise, à 9 k. S. O. de Londres; 17 000 h. Beau château, résidence d'été de l'évêque de Londres.

FULLEBORN (G. Gustave), né à Glogau en 1769, mort en 1803, exerça les fonctions de ministre évangélique à Glogau, puis professa l'hébreu, le grec et le latin à Breslau. Quoique enlevé fort jeune, il a laissé des travaux utiles sur la philologie et la philosophie; le plus important est : Fragments pour l'histoire de la philosophie, Zullichau, 1791.

FULLER (Thomas), ministre anglican, né en 1608 dans le comté de Northampton, m. en 1661. Dévoué à la cause de Charles I, il éprouva quelques disgrâces pendant la guerre civile et ne recouvra ses bénéfices qu'à la Restauration. Il s'était fait un nom comme prédicateur; il n'est guère connu auj. que comme historien. On a de lui Histoire de la Guerre sainte (c.-à-d. des Croisades), 1640; Histoire ecclésiastique de la Grande-Bretagne, 1656; Hist. des grands hommes de l'Angleterre, 1662. Ses écrits sont pleins d'érudition, mais entachés de mauvais goût.

FULMINANTE (LÉGION). V. MÉLITÈNE.

FULRADE, abbé de St-Denis au VIIIe siècle, d'une puissante famille d'Alsace, contribua à placer Pepin sur le trône des Mérovingiens. Chargé de missions importantes par ce prince près du souverain pontife, et par le souverain pontife près des rois lombards, il les termina toutes heureusement, obtint de grands honneurs pour lui-même et de grands privilèges pour son abbaye, où il mourut en 777.

FULTON (Robert), célèbre mécanicien des États-Unis, né en 1765 à Little-Britain (Pensylvanie), m. en 1815, se livra d'abord à la peinture, puis se voua à l'étude de la mécanique, et fit plusieurs inventions utiles, telles qu'un moulin pour scier et polir le marbre, une machine à faire des cordes, un bateau pour naviguer sous l'eau, une machine pour faire sauter les vaisseaux en l'air; enfin il perfectionna le bateau à vapeur, inventé en France peu auparavant par le marquis de Jouffroy (V. ce nom) : c'est à Paris qu'il fit, en 1802 et 1803, l'essai de son nouveau mode de navigation; mais la France eut le tort de n'y pas accorder assez d'attention et il porta son invention à l'Amérique, qui l'accueillit avec empressement : en 1807, il lança le premier bateau à vapeur sur l'Hudson pour la navigation entre Albany et New-York. Chargé dès ce moment de construire un grand nombre de bateaux semblables pour la navigation sur les rivières de l'Amérique du Nord, il fit promptement une grande fortune. Fulton a laissé entre autres ouvrages un Essai sur les canaux. Colden a donné sa Vie, New-York, 1817.

FULVIA GENS, illustre famille de Rome, se divisait en 5 branches : les Curvus, les Nobilior, les Flaccus, les Pætinus et les Centumalus. Elle fournit à la république plusieurs magistrats. V. FULVIUS.

FULVIE, courtisane romaine, avait pour amant le chevalier Q. Curius, l'un des complices de Catilina; elle lui arracha le secret de la conspiration, le découvrit à Cicéron, et sauva ainsi la république.

FULVIE, femme du tribun P. Clodius, puis de Marc-Antoine. Après le meurtre de Clodius, tué par Milon, elle fit placer son cadavre devant sa maison, et souleva le peuple contre le meurtrier. Ayant dans la suite épousé Antoine, elle trempa dans ses proscriptions, et ne montra pas moins de cruauté que lui : quand on apporta au triumvir la tête de Cicéron, elle lui perça la langue avec un poinçon d'or. Pendant qu'Octave et Antoine faisaient la guerre au dehors contre les meurtriers de César, elle exerça dans Rome une autorité presque souveraine. Pour se venger d'Octave, qui venait de répudier sa fille Clodia, elle excita contre lui le consul L. Antoine, frère du triumvir, et forma un parti très-puissant. Obligée de quitter Rome, elle s'enferma avec L. Antoine dans Pérouse, où elle soutint un long siége : la fine seule put la déterminer à se rendre (41 av. J.-C.). Elle alla rejoindre son époux en Grèce et eut avec lui à Athènes une entrevue orageuse; le chagrin que lui causa la passion d'Antoine pour Cléopâtre la conduisit au tombeau (40).

FULVIUS NOBILIOR (M.), préteur en Espagne en 196 av. J.-C., y fit de grandes conquêtes, et s'empara de Tolède, place qui avait été regardée jusqu'alors comme imprenable. Consul en 189, il fit la guerre en Grèce, soumit les Étoliens, et s'empara d'Ambracie et de l'île de Céphalénie, qui avaient embrassé leur parti. Élu censeur dix ans après, avec Æmilius Lepidus, son ennemi mortel, il renonça généreusement à son ressentiment pour ne pas compromettre le bien public.

FULVIUS FLACCUS (M.), consul l'an 125 av. J.-C., seconda les tentatives des Gracques, fit exécuter la loi agraire et voulut faire obtenir à tous les peuples d'Italie le droit de bourgeoisie. Cité devant le peuple avec C. Gracchus par le consul Opimius pour rendre compte de sa conduite (121), il refusa de répondre, et s'empara du mont Aventin; mais il y fut poursuivi et égorgé avec un de ses fils par ordre du consul.

FUMAY, ch.-l. de c. (Ardennes), sur la Meuse, à 16 k. N. E. de Rocroy; 2500 h. Aux env., nombreuses ardoisières. Anc. couvent d'Hiéronymites.

FUMÉE (Martin), sieur de Genillé, d'une famille de Touraine, était petit-fils d'Adam Fumée, médecin de Charles VII et de Louis XI. On a de lui : Histoire des Indes occidentales, Paris, 1578; Hist. des guerres faites par Justinien contre les Vandales et les Goths, trad. de Procope, 1587; Hist. des troubles de Hongrie et de Transylvanie, 1594; Du vrai et parfait amour, contenant les amours honnêtes de Théagène et de Charicle, 1599 roman qu'il annonça, par supercherie, comme trad. du grec d'Athénagoras. Jacques Fumée, de la même famille, a donné : Origine et progrès des chevaliers de Malte, 1604.

FUMEL, ch.-l. de c. (Lot-et-Garonne), sur le Lot, à 22 kil. N. E . de Villeneuve; 2000 hab. Papeteries.

FUMONE, v. du territ. romain, à 11 k. N. O. de Frosinone; 1800 hab. Château où fut emprisonné Célestin V après son abdication.

FUNCHAL, capit. de l'île de Madère, sur la côte méridionale; 15 000 hab. Baie peu sûre, port défendu par des forts; résidence du gouverneur et d'un évêque. Grand commerce de vins de Madère, surtout avec les Anglais. Environs délicieux.

FUNCK (J. Nic.), né en 1693 à Marbourg, mort en 1777, professeur d'éloquence, puis bibliothécaire à Rhintel, a frut sur la langue latine un ensemble de travaux qui en offrent une histoire complète : De Origine linguæ latinæ, Giessen, 1720; De Pueritia linguæ latinæ, 1720; De Adolescentia linguæ lat., 1723 ; De Virili ætate lang. lat., 1737; De Senectute ling. lat., 1744-50. Il fait dériver le latin de l'ancienne langue des Germains.

FUNDI, auj. Fondi, v. du Latium, chez les Volsques, était renommée par ses vins.

FUNDY (baie de), vaste baie de l'Amérique du Nord, entre la Nouv.-Écosse et le Nouv.-Brunswick.

FUNÉRAILLES. V. ce mot dans notre Dict. des Sc.

FUNFKIRCHEN, v. de Hongrie, V. CINQ-ÉGLISES.

FURCA, mont. des Alpes Bernoises, à 12 kil. O. du St-Gothard, se termine par deux pointes en fourche, d'où son nom; 2532m de hauteur. Le Rhône et la Reuss y prennent leur source.

FURENS, petite riv. de l'anc. Forez (Loire), auquel elle donnait son nom, naît à 13 kil. S. E. de St-Étienne, et s'unit à la Loire à 4 kil. N. de St-Rambert, après un cours de 35 kil. Ses eaux son favorables pour la trempe des fers et des aciers.

FURETIÈRE (Ant.), né à Paris en 1620, mort en 1688, s'attacha d'abord à l'étude du droit et fut pendant quelques années procureur fiscal de St-Germain-des-Prés; il reçut ensuite les ordres et fut nommé abbé de Chalivoy. Il avait été admis en 1662 à l'Académie