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bricius appliqua las méthodes de Linné à la classification des insectes et prit pour base de sa classification les organes de la bouche.

FABRICIUS AB ACQUAPENDENTE. V. FABRICE.

FABRICIUS HILDANUS. V. FABRICE de Hilden.

FABRONI (Ange), biographe, surnommé le Plutarque italien, né en 1732 à Marradi (Toscane), mort en 1803, fut prieur de la basilique de St-Laurent à Florence, provéditeur de l’Université de Pise, et jouit de la faveur du grand-duc Léopold de Toscane et du pape Clément XIV. Il a publié: Vitæ Italorum doctrina excellentium qui sæculis XVII et XVIII floruerunt, 20 vol. in-8, 1766-1805 ; et a donné à part les Vies de Laurent et de Cosme de Médicis, de Léon X, de Pétrarque, écrites en latin ; des Éloges des Italiens illustres, entre autres ceux de Dante, Politien, Arioste, Tasse, en italien ; il a en outre composé l’Hist. de l’Université de Pise, 1791-95 (latin), et a rédigé pendant 25 ans le Giornale de litterati, 1771-96, 105 vol. in-12.

FABRONI (J. Valentin), savant, né à Florence en 1752, mort en 1822, fut l’ami et le collaborateur de F. Fontana ; enseigna les sciences à Florence et à Pise ; fut chargé de diverses missions scientifiques par le gouvt toscan et devint directeur du musée de Florence. Il contribua beaucoup à faire entreprendre en Italie l’exploitation des mines de houille et répandit l’emploi de ce combustible ; il perfectionna les procédés de la peinture, améliora les vins, découvrit la manière de faire le borax, et publia sur la chimie, l’agriculture et l’économie, une foule d’ouvrages utiles. Ses Mémoires sont insérés dans les Annales de chimie.

FABROT (Ch. Annibal), jurisconsulte, né à Aix en 1580, mort en 1659, était professeur de droit et avocat dans sa ville natale. Il fut lié avec les principaux personnages de son temps, entre autres Peiresc, Bignon, Duvair et le chancelier Séguier, qui l’attirèrent à Paris. On lui doit la publication et la traduction latine des Basiliques de l’empereur Léon le Philosophe, Paris, 1647 ; la traduction de Théophile, commentateur des Institutes, 1638 ; une éd. annotée de Cujas, 1658, 10 vol. in-fol. ; des dissertations De Tempore partus, De numero puerperii, etc.

FABVIER (le général), né en 1782 à Pont-à-Mousson (Meurthe), mort en 1855, servit avec distinction dans l’artillerie, fut blessé à la bataille de Salamanque, à celle de la Moscowa et sous les murs de Paris, accompagna en 1817, comme chef d’état-major, le maréchal Marmont, chargé de pacifier Lyon, et se trouva par suite engagé dans de vives contestations avec le général Canuel, qui le fit condamner comme diffamateur ; alla en 1823 servir la cause des Grecs, organisa un corps d’armée et défendit en 1826 l’acropole d’Athènes ; prit en 1830 une part active à la révolution de Juillet, fut aussitôt nommé commandant de la place de Paris avec le grade de maréchal de camp, et fut élevé à la pairie en 1845. Il fut nommé en 1848 ambassadeur à Constantinople, puis en Danemark et rentra dans la vie privée après le 2 décembre 1851. On a de lui : Journal des opérations du 6e corps en 1814, et Lyon en 1817.

FACARDIN. V. FAHKR-EDDYN.

FACCIOLATI (Jacq.), savant italien, né en 1682 à Torriglia près de Padoue, mort en 1769, professa d’abord la théologie et la philosophie au séminaire de Padoue, puis occupa la chaire de logique à l’université de cette ville (1702). Il donna avec Forcellini, son élève, une nouvelle édition du Dictionnaire latin de Calepin, 1718, et entreprit l’année suiv., avec le même collaborateur, un grand Lexicon latin, accompagné d’exemples classiques (V. FORCELLINI). On lui doit aussi des éditions des Lexiques de Schrevelius, de Nizolius, de Tursellini ; une Histoire de l’Université de Padoue ; une Logique, des discours en latin (Orationes) et des édit. annotées du De Officiis et de quelques autres traités de Cicéron.

FACHINGEN, vge des États prussiens, sur le Lahn, à 9 kil. N. E. de Nassau. Sources minérales.

FAENZA, Faventia, v. forte de la Romagne, à 27 kil. S. O. de Ravenne, sur le Lamone et le canal Zanelli ; 20 000 hab. Évêché ; Citadelle, murailles de 5 kil. de tour ; place publique avec portique, palais public, dôme ou cathédrale, tour de l’horloge. On y fait surtout le commerce de ce genre de poterie qui, dit-on, a été appelée faïence du nom de cette, ville (V. FAYENCE). Patrie du mathématicien Torricelli. — Cette ville est très-ancienne ; elle fut ravagée par les Goths au VIe siècle et prise par l’emp. Frédéric II en 1240. Dans la suite, elle fut possédée par les Vénitiens, puis par les Bolonais, et fut cédée à l’Église en 1509 avec la légation de Ravenne. Elle a suivi en 1859 le sort de la Romagne.

FAËRNE (Gabriel), poëte latin du XVIe siècle, né à Crémone vers 1500, mort en 1561, eut pour protecteur le cardinal Jean Ange de Médicis (Pie IV), qui l’attira à Rome auprès de lui et pourvut à sa fortune. Le fondement de sa célébrité est un Recueil de Fables en vers ïambiques latins, d’une élégance remarquable, qui parut pour la 1re fois à Rome, 1564. Ce recueil a été traduit en vers français par Perrault, Paris, 1699. Les plus belles éditions des Fables de Faërne sont celles de Parme, 1793, impr. par Bodoni, et de Leyde, 1826, donnée par J. Kroon. Lorsque Faërne composa ses fables, on n’avait pas encore retrouvé celles de Phèdre. On a prétendu, mais sans preuve, que Faërne avait connu ces fables.

FAGAN, auteur comique, né à Paris en 1702, m. en 1755, a produit un grand nombre de pièces de théâtre dont quelques-unes se ressentent des habitudes de l’auteur, qui fréquentait les cabarets. Les principales sont : les Originaux ; le Rendez-vous ; le Marié sans le savoir ; le Marquis auteur ; la Pupille (1734), qui passe pour la meilleure. Son Théâtre a paru en 1760, 4 vol. in-12.

FAGEL, nom d’une famille qui a fourni à la Hollande un grand nombre d’hommes d’État et d’officiers distingués. Gaspard Fagel, né à Harlem en 1629, mort en 1688, fut secrétaire général aux États généraux, arrêta, avec le chevalier Temple, les préliminaires de la paix de Nimègue, 1678, et rédigea, lors de l’élévation de Guillaume III au trône d’Angleterre, le manifeste de ce prince, où il déploya une politique habile ; — Franç. Nic. Fagel, son neveu, général d’infanterie au service des États généraux de Hollande, puis lieutenant-feld-maréchal de l’empereur, se distingua dans les guerres contre la France : à Fleurus, 1690, à la défense de Mons, 1691, au siège de Namur, ainsi qu’aux batailles de Ramillies, 1706, et de Malplaquet, 1709. Il mourut en 1718.

FAGON (Guy Crescent), professeur de botanique et de chimie au Jardin des Plantes, puis directeur de cet établissement, né à Paris en 1638, mort en 1718, se distingua dans la pratique de la médecine par ses succès et son désintéressement, et fut nommé en 1694 premier médecin de Louis XIV. Il contribua à l’embellissement du Jardin des Plantes, fit, pour enrichir cet établissement, des excursions botaniques en Auvergne, en Provence, dans les Alpes et les Pyrénées ; fit ordonner par Louis XIV les savantes explorations de Plumier en Amérique, de Feuillée au Pérou, de Tournefort en Asie, et fut le protecteur de ce dernier. Il fut un des premiers à reconnaître l’efficacité des eaux de Baréges et du quinquina. Il était membre honoraire de l’Académie des sciences.

FAHLUN, v. de Suède. V. FALUN.

FAHRAFELD, bourg des États autrichiens (Autriche propre), à 33 kil. S. O. de Vienne. Manufacture impériale de glaces, et fabrique de laiton.

FAHRENHEIT, physicien, né à Dantzick vers 1690, mort en 1740, se fixa en Hollande, et se lia à Leyde avec S’Gravesande. Il est l’inventeur de l’aréomètre et du thermomètre à mercure qui portent son nom : son thermomètre est divisé en 212 degrés ; les deux points extrêmes sont la chaleur de l’eau bouillante et le froid intense produit par un mélange de neige et du sel ammoniac : le 0 de notre thermomètre centigrade correspond au 32° degré de celui de