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liance et agrandit ses domaines. Après sa mort (56 de J.-C.), ses États furent réunis à l'empire et formèrent plus tard la plus grande partie de la prov. des Alpes maritimes. Ce prince avait fait tracer la route dite de Cottius (auj. du mont Cenis); on a pour ce motif donné son nom aux Alpes Cottiennes.

COTTON (Pierre), jésuite, né en 1564 à Néronde (Loire), mort à Paris en 1629, fut appelé à la cour de Henri IV par le maréchal de Lesdiguières, dont il avait converti la fille (Mlle de Créqui); le roi le prit en 1604 pour confesseur. Le P. Cotton gagna sa confiance et obtint de lui le rappel des Jésuites. Après la mort de ce prince, il fut aussi confesseur de Louis XIII, et conserva ce titre jusqu'en 1617, époque où il alla prêcher dans le midi de la France.

COTTON (sir Robert), antiquaire anglais, né en 1570, mort en 1631, possédait une connaissance particulière des chartes et des droits de la couronne, et rédigea sur ce sujet de savants mémoires, publiés en 1652. Il avait formé une bibliothèque de chartes et de vieux manuscrits que ses héritiers donnèrent à l'État, et qui est connue sous le nom de Bibliothèque Cottonienne.

COTTON (Ch.), poëte burlesque anglais, né en 1630, mort en 1687, a composé un Virgile travesti qui eut jusqu'à 15 éditions, et a traduit plusieurs ouvr. français, entre autres les Essais de Montaigne.

COTYS, nom de plusieurs rois de Thrace et du Bosphore. Le plus connu est Cotys II, roi des Odryses, qui secourut Persée contre les Romains et fut bientôt forcé à demander la paix (167 av. J.-C.).

COTYTTO, déesse de l'impudicité chez les Grecs. Son culte, né en Thrace, passa en Phrygie, et de là en Grèce. Elle avait un temple à Athènes, et des prêtres appelés Baptes. On célébrait en son honneur des cérémonies accompagnées d'horrib. débauches.

COUAMA, fleuve d'Afrique. V. ZAMBÈZE.

COUCHES, ch.-l. de cant. (Saône-et-Loire), à 22 kil. S. E. d'Autun; 3080 hab. Mines de fer.

COUCOURON, ch.-l. de cant. (Ardèche), à 39 kil. N. O. de L'Argentière; 1000 hab.

COUCY, nom de plusieurs bourgs de France; le plus important est Coucy-le-Château, ch.-l. de cant. (Aisne), à 28 kil. S. O. de Laon, près d'une belle forêt. Ruines de l'ancien château fort des sires de Coucy, construit en 1052 par Enguerrand de Coucy ; il en subsiste encore une tour énorme et très-élevée. François Ier rendit à Coucy, en 1535, un édit en faveur des Protestants.

COUCY (Maison de). Deux familles ont porté ce nom: la 1re, qui tire son origine d'un comte de Chartres, en 965, s'est divisée en deux branches, dont l'une s'éteignit en 1213, et dont l'autre, qui prit le nom de Coucy-Vervins, subsiste encore. La 2e famille, issue en 1213 d'Enguerrand de Guines, neveu du dernier sire de Coucy, s'est éteinte en 1400 dans la personne de Marie de Coucy, femme du comte de Bar.

Raoul, châtelain de Coucy, partit en 1191 pour la Terre-Sainte, et périt au siége d'Acre. On dit qu'avant de rendre le dernier soupir, il chargea son écuyer de porter, après sa mort, son cœur à la dame qu'il aimait (que les uns nomment la Dame de Fayel, les autres Gabrielle de Vergy). L'écuyer fut surpris par l'époux au moment où il s'acquittait de sa mission. Celui-ci prit le cœur et le fit manger à sa femme, qui, instruite trop tard de son malheur, jura de ne plus prendre de nourriture et se laissa mourir de faim. Cette aventure a fourni à De Belloy le sujet de sa tragédie de Gabrielle de Vergy. G. A. Crapelet a publié l’Histoire de Coucy et de la dame de Fayel, d'après un ms. de la Bibliothéque impériale, Paris, 1829. On a sous le nom de R. de Coucy 24 chansons, qui ont été publiées en 1830 par Francisque Michel.

Enguerrand III de Coucy, dit le Grand, fut le chef de la ligue formée, pendant la minorité de Louis IX, contre Blanche, mère du jeune roi : c'est lui qui fit bâtir le château de Coucy. On lui attribue cette singulière devise: Roi ne suis, ne prince, ne duc, ne comte aussi; je suis le sire de Coucy.

COUDRAY-SAINT-GERMER, ch.-l. de c. (Oise), à 23 k. O. de Beauvais; 500 h. Dentelle noire.

COUÉRON, Corbilo, bourg de la Loire-Inf., à 13 k. O. de Nantes; 1258 h. Petit port. Kaolin aux env.

COUESNON, riv. de France (Ille-et-Vilaine), baigne Fougères, Antrain, Pontorson, et joint la Manche aux grèves du mont St-Michel. Cours, 95 k.

COUFIQUES (caractères). V. KOUFA.

COUHÉ, ch.-l. de c. (Vienne), à 25 k. N. de Civray; 1400 h. Châtaignes. Stat. du chem. de f. de Bordeaux.

COUISA, ch.-l. de c. (Aude), à 16 k. S. de Limoux ; 885 h. Anc. château du duc de Joyeuse.

COULANGES-LA-VINEUSE, ch.-l. de c. (Yonne), à 11 kil. S. d'Auxerre; 1700 hab. Bons vins.

COULANGES-SUR-YONNE, ch.-l. de cant. (Yonne), à 32 k. S. d'Auxerre: 1100 h. Bois, vins estimés.

COULANGES (Philippe Emmanuel, marquis de), cousin et ami de Mme de Sévigné, né vers 1631, mort en 1716, était conseiller au parlement et vendit sa charge pour se livrer au plaisir. On a de lui un recueil de chansons, 1698, et des Mémoires, suivis de lettres à Mme de Sévigné, publiés par M. de Monmerqué, 1820. — Sa femme fut un des ornements de la cour de Louis XIV. On a d'elle 50 lettres, que l'on joint à celles de Mme de Sévigné. — On connaît encore l'abbé de Coulanges, oncle de Mme de Sévigné, que celle-ci désignait par le surnom de Bien-bon : il eut en effet pour elle l'affection d'un père, administra sa fortune et lui laissa son bien.

COULIS. V. COOLIS.

COULMIERS, vge à 25 kil. d'Orléans (Loiret). Victoire du gén. d'Aurelles de Paladines sur l'armée bavaroise (9 nov. 1870).

COULOMB (Ch. Aug. de), physicien, membre de l'Académie des sciences, ne a Angoulême en 1736, m. en 1806. Il s'est surtout occupé d'électricité et de magnétisme, et a inventé la balance de torsion, avec laquelle il a pu apprécier les attractions et répulsions électriques. On a de lui de savants Mémoires, et des Recherches sur les moyens d'exécuter sous l'eau des travaux hydrauliques, 1779.

COULOMMIERS, Columbaria, ch.-l. d'arr. (Seine-et-Marne), sur le Grand-Morin, à 49 k. N. E. de Melun; 4218 h. Tanneries. Grand commerce de blés et farines pour les marchés de Paris.

COULONGES, ch.-l. de c. (Deux-Sèvres), à 20 k. N. de Niort; 1700 hab. Droguets, molletons, chapeaux, tanneries. Bois de charpente et merrain, laines, vins dits de Saintonge.

COUMASSIE, v. de Guinée, capit. des Achantis, par 4° 32' long. O., 6° 34' lat. N.; 15 000 hab. (100 000 au temps des marchés). Grand entrepôt, commerce avec Kachena et Tombouctou.

COUPANG, v. de l'île de Timor (Sonde), au S. O., sur une baie du même nom. Commerce d'or, d'opium, de bois de sandals etc. Un gouverneur hollandais y réside.

COUPÉ (J. M. L.), abbé, né à Péronne en 1732, mort à Paris en 1818, professa la rhétorique au collège de Navarre, puis fut nommé censeur royal et conservateur à la Bibliothèque du Roi. Il a traduit le Théâtre de Sénèque, 1795, et a publié sous le titre de Soirées littéraires (1795-1801) un recueil en 20 vol. qui contient des traductions d'Hésiode, de Théognis, de Phocylide, à'Alcée, à'Alcman. etc.

COUPTRAIN, ch.-l. de c. (Mayenne), à 31 k. N. E. de Mayenne; 500 h.

COUR, COUR des AIDES, d'APPEL, d'ASSISES, des COMPTES, etc. V. ces mots au Dict. Univ. des Sciences.

COURANTS (cap des), promontoire d'Afrique, à l'entrée du canal de Mozambique, au S. de l'emb. de l'Inhambane, par 23° 50' lat. S. et 33° 45' long. E., est ainsi nommé d'un courant qui, de la côte de Madagascar, se porte vers ce cap avec impétuosité.

COURBEVOIE, ch.-l. de c. (Seine), sur la r. g.