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tourbe, etc. Sol pierreux ; vignobles célèbres, qui produisent des vins délicieux et très-variés (Chambertin, Clos-Vougeot, la Romanée, Nuits, Beaune, Pomard, etc.) ; céréales, légumes, fruits ; superbes forêts. Chevaux de petite race, gros bétail. Beaucoup d’usines à fer ; fabriques de clous, aciers. Commerce de bois, et surtout de vins, vinaigres, eaux-de-vie, huile de graine, moutarde ; faïence, papier, tissus de coton, etc. — Le dép. a 4 arr. (Dijon, Beaune, Semur, Châtillon-sur-Seine) ; 36 cant., 727 comm. Il appartient à la 7e divis. militaire, dépend de la cour impériale et du diocèse de Dijon.

CÔTE-RÔTIE, coteau du dép. du Rhône, près d’Ampuis, sur les bords du Rhône (r. dr.), à 26 k. S. de Lyon. Vins rouges excellents.

CÔTE-SAINT-ANDRÉ, ch.-l. de cant. (Isère), à 35 k. S. E. de Vienne ; 4092 hab. Station du chemin de fer du Midi. C’était jadis une place forte. Liqueur renommée, dite Eau de la Côte.

COTELIER (J. B.), érudit, né à Nîmes en 1627, mort en 1686, fut chargé avec Ducange, en 1667, de dresser le catalogue des mss. de la Bibliothèque du roi et fut nommé en 1676 professeur de grec au Collége de France. On lui doit : Patres ævi apostolici, Paris, 1672, 2 vol. in-fol. ; Monumenta ecclesiæ græcæ, 1677-86, 3 vol. in-fol., recueils précieux par la rareté des pièces que l’on y trouve, dont plusieurs inédites, et par la parfaite exactitude de l’éditeur.

COTENTIN, Unelli, Constantinus pagus au moyen âge, partie de la Basse-Normandie, forme une presqu’île bornée au N. et à l’O. par la Manche, au S. par l’Avranchin, à l’E. par le Bessin, le Bocage et la mer ; 80 kil. sur 40 ; ch.-l., Coutances, qui lui donne son nom. Autres v. : Granville, Carentan, St-Wast, Barfleur, Cherbourg. Beaux pâturages, beurre excellent, beaux chevaux, excellent bétail, dit de prés salés, volaille fine, etc. Le Cotentin forme auj. la plus grande partie du dép. de la Manche.

COTEREAUX. V. BRABANÇONS.

COTES (Roger), mathématicien anglais, professeur d’astronomie et de physique expérimentale, né en 1682, à Cambridge, mort en 1716, à la fleur de son âge. On lui doit : une éd. des Principia de Newton, avec une préface excellente, où il rend compte de la méthode suivie par l’auteur, Cambridge, 1713 ; Harmonia mensurarum, publié en 1722 par Robert Smith, son successeur dans sa chaire ; Leçons sur l’équilibre des liquides, Lond., 1737, trad. par Lemonnier, 1740. Il est l’auteur d’un théorème de géométrie qui porte encore son nom. Sa Correspondance avec Newton a été publiée à Londres, en 1853.

CÔTES-DU-NORD (dép. des), dép. maritime de la France, sur la Manche, entre ceux du Finistère à l’O., d’Ille-et-Vilaine à l’E., du Morbihan au S. ; 7367 kil. carrés ; 628 676 hab. ; ch.-l., St-Brieuc. Il est formé de la partie N. O. de l’anc. Bretagne. Montagnes granitiques peu élevées ; fer, plomb, ardoises, serpentine, marbre, etc. Beaucoup de terres à bruyères et de landes ; pâturages ; grains, fruits à cidre. Petits chevaux très-bons, gros bétail, moutons. Toiles dites de Bretagne, de Quintin, de Languenan, et toiles communes ; tanneries, parchemineries, papeteries ; cidre et eau-de-vie de cidre. Commerce actif. — Le dép. a 5 arr. (St-Brieuc, Dinan, Guingamp, Lannion, Loudéac) ; 48 cant., 375 communes. il appartient à la 16e division militaire, dépend de la cour impériale de Rennes et fait partie du diocèse de St-Brieuc.

COTHB-EDDYN (Mohammed), prince turc, gouverneur du Kharizm pour les sultans sedljoucides, se rendit indépendant et devint le chef de la dynastie des Kharizmiens, qui remplacèrent les Seldjoucides. Il mourut en 1127. — Le nom de Cothb-Eddun, qui veut dire pôle de la religion, a été porté par plusieurs autres princes et par plusieurs écrivains, dont un, mort en 1580, est auteur d’une Hist. de l’Yémen et d’une Hist. de la Mecque, analysées par S. de Sacy (Notices et extraits des Mss.).

COTIGNAC, ch.-l. de cant. (Var), à 15 kil. N. E. de Brignoles ; 3000 hab. Soie organsinée. Commerce de vin, soie, figues, fruits secs, confitures estimées, surtout celles de coing. Aux env. est Notre-Dame-des-Grâces, fondée en 1519, but de pèlerinage. Louis XIV, au retour de son entrevue avec Philippe IV, s’y rendit, en 1659.

COTIN (l’abbé), poëte et prédicateur, né à Paris en 1604, mort en 1681, fut aumônier du roi, conseiller, se fit de son temps une assez grande réputation par ses sermons, ses poésies et son érudition, et fut admis en 1655 à l’Académie française. Il n’est guère connu auj. que par les railleries de Boileau et de Molière (qui l’a mis en scène dans les Femmes savantes, sous le nom de Trissotin). On a de lui un Recueil d’énigmes, en vers, 1646 ; des Rondeaux, 1650 ; des Œuvres galantes, 1663-65 ; la Ménagerie, sat. contre Ménage, 1666, etc.

COTOPAXI, volcan de l’Amérique du Sud, dans les Andes, par 0° 45' lat. S., à 80 kil. S. E. de Quito. Il forme un cône régulier et s’élève à une hauteur de 5904m. Éruptions fréquentes et terribles.

COTRONE, l’anc. Crotone, v. et port d’Italie, dans l’anc. roy. de Naples (Calabre Ultér. 2e), à 49 k. E. N. E. de Catanzaro, et à l’emb. de l’Esaro dans la mer Ionienne ; 4500 hab. Évêché. V. CROTONE.

COTTA (M. Aurélius), consul l’an 74 av. J.-C. Chargé un moment de la guerre contre Mithridate, il prit Héraclée dans le Pont, mais il se fit ensuite battre sur mer et sur terre et fut à son retour mis en jugement et privé des insignes de sénateur. — G. Aurélius Cotta, orateur distingué, frère du préc., consul en 75 av. J.-C. Banni par Marius, il fut rappelé par Sylla. Cicéron le met en scène dans le De Oratore, et lui fait honneur des observations sur l’art oratoire que contient cet ouvrage.

COTTA (J. Frédéric), baron de Cottendorf, libraire allemand, né à Tubingue en 1764, mort en 1832, d’une famille ancienne qui prétendait descendre des Cotta de Rome, prit en 1787 la direction de la maison de librairie fondée par sa famille à Tubingue en 1645, eut à la fois plusieurs établissements florissants à Tubingue, Munich, Augsbourg, Stuttgard ; forma de grandes entreprises qui eurent un plein succès, et mérita d’être surnommé le Napoléon de la librairie. Il fonda le journal les Heures (avec Gœthe et Schiller) ; la Gazette universelle, à laquelle coopérèrent les plus grands écrivains de l’Allemagne ; le Journal Polytechnique, pour les sciences et l’industrie, et introduisit en Bavière la presse a vapeur ainsi que la navigation à vapeur. Il fut longtemps le patron des gens de lettres de l’Allemagne, fonda l’Institut artistique et littéraire de Munich, et fut chargé par le gouvernement de Wurtemberg de plusieurs missions auprès du Directoire et de Napoléon.

COTTE (Robert de), architecte parisien, 1656-1735, élève d’H. Mansard, fut membre, puis directeur de l’Académie d’architecture et intendant des bâtiments de Louis XIV. Il a construit l’abbaye des Bénédictins de St-Denis (auj. maison de la Légion d’honneur), St-Roch, le grand autel de Ne-De, etc.

COTTEREAU. V. CHOUANS et BRABANÇONS.

COTTIENNES (ALPES), V. ALPES et COTTIUS.

COTTIN (Sophie RISTAUD, dame), née en 1773 à Paris, morte en 1807, se maria dès l’âge de 17 ans à un riche banquier de Bordeaux, qui la laissa veuve à 20 ans, et vint passer le reste de sa vie à Paris. Elle cultiva les lettres par goût et sans avoir d’abord l’intention de rien publier. On a d’elle des romans pleins de sensibilité et d’intérêt : Claire d’Albe, Malvina, Amélie de Mansfield, Mathilde, Élisabeth ou les Exilés de Sibérie ; ils ont été réunis par A. Petitot, en 1817, 5 vol. in-8. Mme Cottin distribuait en aumônes le produit de ses écrits,

COTTIUS, petit prince de la Gaule Cisalpine, vivait au temps d’Auguste. Il avait reçu de son père, Donnus, un petit État indépendant qui se bornait à la vallée de Suse. Auguste le reçut dans son al-