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CHÂTEAU-LAFFITTE, hameau et vignoble renommé du Haut-Médoc (Gironde), commune de Pauillac, arr. de l’Esparre. C’est un des 4 premiers crus de vins rouges dits de Bordeaux.

CHÂTEAU-LANDON, ch.-l. de cant. (Seine-et-Marne), à 30 kil. S. de Fontainebleau ; 1800 hab. Pierre dure très-estimée, blanc d’Espagne. Anc. capitale du Gâtinais. Prise par les Anglais en 1436, reprise en 1437.

CHÂTEAU-LATOUR, hameau de la Gironde, dans le Haut-Médoc, arr. de Lesparre, canton de Pauillac ; un des 4 premiers crus de vins de Bordeaux.

CHÂTEAU-LA-VALLIÈRE, ch.-l. de cant. (Indre-et-Loire), à 38 kil. N. O. de Tours ; 1200 hab. Sources minérales, forges. Terre érigée en duché en 1667 par Louis XIV pour Mlle de La Vallière.

CHÂTEAULIN, ch.-l. d’arr. (Finistère), sur l’Aulne, à 28 kil. N. de Quimper ; 3000 h. Petit port. Trib. de 1re inst. La ville tire son nom d’un château fondé au Xe siècle par Alain, comte de Cornouailles.

CHÂTEAU-MARGAUX, commune de la Gironde, dans l’anc. Haut-Médoc, à 22 kil. N. O. de Bordeaux. Vignoble célèbre, l’un des 4 premiers crus de vins rouges de Bordeaux.

CHÂTEAU-MEILLANT, ch.-l. de cant. (Cher), à 29 kil. S. O. de St-Amand ; 3062 hab. Vieux château, et tour antique, bâtie, dit-on, par César.

CHÂTEAUNEUF, ch.-l. de cant. (Hte-Vienne), sur la Combade, à 34 kil. S. E. de Limoges ; 1200 h. — Ch.-l. de cant. (Ille-et-Vilaine), sur l’Auzon, à 14 kil. S. E. de St-Malo ; 680 hab. Fort hexagone, élevé en 1777, pour protéger la côte.

CHÂTEAUNEUF (le baron de). V. AUBESPINE.

CHÂTEAUNEUF (Renée de RIEUX, dite la belle de), maîtresse de Henri III, née vers 1550 d’une famille noble de Bretagne. Fille d’honneur de Catherine de Médicis, elle inspira une vive passion au duc d’Anjou (depuis Henri III), qui lui adressa nombre de sonnets galants. Quand ce prince, devenu roi, eut épousé Louise de Vaudemont, elle ne craignit pas de braver la reine et fut exilée. Elle épousa depuis un Florentin, qu’elle poignarda dans un accès de jalousie, puis un capitaine des galères, que le roi fit comte de Castellane.

CHÂTEAUNEUF (Franç. de CHASTAGNER, abbé de), né vers 1645, mort en 1708, était un homme d’esprit, de goût et de savoir, à qui l’on doit d’intéressantes études sur la musique des anciens ; mais il est surtout connu pour avoir été l’ami de Ninon de Lenclos et le parrain de Voltaire. — Son frère aîné, Pierre Antoine de Châteauneuf, marquis de Châteauneuf, 1744-1728, fut ambassadeur en Turquie, en Portugal et en Hollande.

CHÂTEAUNEUF-DE-RANDON, ch.-l. de cant. (Lozère), à 24 kil. N. E. de Mende ; 2200 hab. Jadis place forte. Du Guesclin l’assiégeait lorsqu’il mourut : le gouverneur de la place, qui lui avait promis de se rendre, vint déposer les clefs sur son cercueil (1380).

CHÂTEAUNEUF-DU-FAOU, ch.-l. de c. (Finistère), sur l’Aulne, à 19 kil. E. de Châteaulin : 2000 hab.

CHÂTEAUNEUF-EN-THIMERAY, Castrum Theodomirense, ch.-l. de cant. (Eure-et-Loir), à 21 kil. S. O. de Dreux ; 1250 hab. Mine de fer. Cette ville possédait un château fort, qui fut rasé en 1058.

CHÂTEAUNEUF-SUR-CHARENTE, ch.-l. de c. (Charente), à 27 kil. S. E. de Cognac ; 2200 hab. Commerce de vin, tabac, etc. Anc. place forte.

CHÂTEAUNEUF-SUR-CHER, ch.-l. de c. (Cher), à 22 kil. N. O. de St-Amand ; 1840 hab. Jadis fortifié. Érigé en marquisat pour Colbert.

CHÂTEAUNEUF-SUR-LOIRE, ch.-l. de c. (Loiret), à 26 kil. E. d’Orléans : 3075 hab. Raffinerie de sucre de betteraves, tuilerie ; lainages, vinaigres.

CHÂTEAUNEUF-SUR-SARTHE, ch.-l. de cant. (Maine-et-Loire), à 29 kil. E. de Segré ; 1240 hab. Filatures, tuileries, tanneries. Ville autrefois fortifiée et importante, la 2e de l’Anjou.

CHÂTEAU-PONSAC, ch.-l. de cant. (H.-Vienne), sur la Gartempe, à 13 kil. E. de Bellac ; 3829 hab.

CHÂTEAU-PORCIEN, ch.-l. de cant. (Ardennes), dans une île de l’Aisne, à 9 kil. O. de Réthel ; 2197 hab. Château sur un rocher. Serges, étamines, casimirs ; filatures de laine. Anc. seigneurie, érigée en comté en 1288 et en principauté en 1561.

CHÂTEAU-RENARD, ch.-l. de cant. (Loiret), sur l’Ouanne, à 17 kil. S. E. de Montargis ; 2100 hab. Drap pour la troupe ; commerce de safran et de laine. Jadis place forte appartenant aux Calvinistes, démolie en 1627 par Louis XIII. — Ch.-l. de cant. (Bouches-du-Rhône), près de la Durance, à 25 kil. N. E. d’Arles ; 5500 hab. Ruines d’un château de la reine Jeanne de Naples. Anc. fief de la Provence, concédé en 1380 comme baronnie à Gabriel de Valois.

CHÂTEAU-RENAULT ou REGNAUD, Caramentum, puis Castellum Reginaldi ; ch.-l. de cant. (Indre-et-Loire), à 26 kil. N. E. de Tours, 2000 h. Draps communs, tapis, bonneterie, etc. — Village des Ardennes, à 20 kil. N. E. de Sedan. Château fondé au XIIe siècle. Cette ville avait titre de principauté souveraine ; Louis XIII la racheta.

CHÂTEAU-RENAULT (Fr. L. ROUSSELET, comte de), vice-amiral, maréchal de France, né en 1637, mort en 1716. Chef d’escadre en 1673, il défit Ruyter en 1675, battit les Anglais à Bantry, conduisit un convoi en 1689 en Irlande au secours de Jacques II, et l’année d’après en ramena les troupes françaises avec 18 000 Irlandais. Dans la guerre de la succession d’Espagne, il conduisit les flottes espagnoles d’Amérique en Europe, et mit en sûreté les îles de l’Amérique. H reçut le bâton de maréchal en 1703.

CHÂTEAUROUX, ch.-l. du dép. de l’Indre, sur l’Indre, à 230 kil. S. O. de Paris (253 par la route d’Orléans) ; station ; 16 170 hab. Trib., lycée. Vieux château, fondé en 950 par un certain Raoul de Déols, qui a donné son nom à la ville (Château-Raoul, et par corruption Châteauroux) ; c’est auj. l’hôtel de la préfecture. Chemin de fer. Draps, laines, merceries ; manufact. de tabac. Grains, bestiaux. Patrie de Placide Porcheron, bénédictin, de Guimond Delatouche, du général Bertrand. — Châteauroux devint sous Louis XIII le ch.-l. d’un duché-pairie érigé en faveur d’Henri de Bourbon. Sous Louis XV ce duché fut donné à Marie Anne de Mailly, qui prit de là le titre de duchesse de Châteauroux.

CHÂTEAUROUX (Marie Anne DE MAILLY, duchesse de), de la maison de Nesle, épousa en 1734 le marquis de La Tournelle. Veuve à 23 ans, elle inspira la passion la plus vive à Louis XV, que ses deux sœurs, Mmes de Vintimille et de Mailly, avaient précédemment captivé. Devenue favorite en titre et soutenue par le duc de Richelieu, elle fut quelque temps toute-puissante à Versailles ; mais animée de nobles sentiments, elle sut arracher Louis XV aux délices de la cour et le conduire à la tête de ses armées en Flandre et en Alsace. Renvoyée honteusement à Paris lorsque Louis XV tomba malade à Metz en 1744, elle retrouva tout son crédit après la guérison du roi. La place de surintendante de la maison de la Dauphine lui était promise, lorsqu’une mort imprévue l’enleva (1744) : on la crut empoisonnée ; mais ce fait est dénué de preuves. Elle s’était fait construire à Choisy un magnifique château. On a publié en 1806 2 vol. de lettres qui lui sont attribuées. Mme Sophie Gay a publié sous le titre de La duchesse de Châteauroux, 1835, un roman plein d’intérêt.

CHÂTEAU-SALINS, ch.-l. d’arr. (Meurthe et Moselle), sur la Petite-Seille, à 30 kil. N. E. de Nancy ; 2621 hab. Sources salines qu’on n’exploite plus, soude ; bonneterie. Anc. château, qui appartint aux évêques de Metz, puis aux ducs de Lorraine.

CHÂTEAU-THIERRY, ch.-l. d’arr. (Aisne), sur la Marne, à 73 kil. S. O. de Laon ; 4761 h. Tribunal. collége, biblioth. ; station. Toiles, filatures de coton ; commerce de blé, vin, laines, etc. Patrie de La Fontaine, à qui une statue y a été érigée. — Château-Thierry doit son origine à un château bâti vers 720 pour Thierry IV, et dont on voit encore