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en 1758 à Vire, m. en 1832; fut député du Calvados à l'Assemblée législative, puis se livra aux lettres; a publié en 1797 Les Plantes, poëme didactique.

CASTEL, de Castellum, château, nom d'un grand nombre de lieux remarquables par des châteaux. (Cherchez à CHÂTEAU les mots qui ne seraient pas ici).

CASTEL-A-MARE, v. et port de Sicile (Trapani), sur la côte N., à 10 k. N. O. d'Alcamo; 6000 h. Huile, vins, fruits. C'est l'anc. Emporium Egestæ, p. de Ségeste.

CASTEL-A-MARE-DELLA-BRUCCA, l'anc. Élée, v. marit. de l'Italie mérid. (Princip. Citer.), à 11 kil. de Vallo.

CASTEL-A-MARE-DI-STABIA ou CASTELLAMARE, Stabiæ, ville maritime de l'Italie mérid. (prov. de Naples), à 26 kil. S. E. de Naples; 15 000 hab. Évêché. Chemin de fer. Eaux thermales, coton herbacé. — L'anc. Stabiæ, déjà ravagée par Sylla, fut engloutie l'an 79 de J.-C. par une éruption du Vésuve.

CASTEL-ARAGONESE. V. CASTEL-SARDO.

CASTEL-CICALA (RUFFO, comte de). V. RUFFO.

CASTELFIDARDO, bourg d'Italie, dans la Marche d'Ancône et à 12 k. S. de cette ville. Les troupes pontificales, commandées par le général Lamoricière, y furent battues le 18 sept. 1860 par les troupes sardes, que commandait le général Cialdini.

CASTEL-FRANCO, v. de Vénétie, à 24 kil. O. de Trévise; 4000 h. Patrie du peintre Giorgione. Les Français y battirent les Autrichiens en 1805.

CASTEL-GONDOLFO, vge du territ. romain, à 17 kil. S. E. de Rome, sur le lac d'Albano. Climat salubre; maison de plaisance des papes, construite par Urbain VIII, belle église élevée par Bernin; villa Barberini, dans les jardins de laquelle on voit les ruines d'un palais de Domitien.

CASTEL-JALOUX, ch.-l. de c. (Lot-et-Garonne), à 28 kil. N. O. de Nérac; 1800 hab. Verrerie, martinets à cuivre, tanneries; eaux ferrugineuses. Vieux château des seigneurs d'Albret.

CASTELLAMARE, V. CASTEL-A-MARE.

CASTELLAN, titre que portaient dans l'ancien roy. de Pologne les sénateurs revêtus des premières dignités après les Palatins : ils avaient à gouverner certaines places, ainsi que le territoire qui en dépendait, et qu'on nommait Castellanie. Le castellan de Cracovie avait la prééminence sur tous les autres.

CASTELLAN (P.), prélat, V. DUCHATEL.

CASTELLANE, Salinæ, ch.-l. d'arr. (B.-Alpes), sur le Verdon, à 30 k. S. E. de Digne; 2106 h. Étoffes communes, draps. Commerce de fruits secs et confits, surtout de pruneaux. Aux env., source salée abondante. — Anc. baronnie, réunie à la Provence en 1257. Castellane donna son nom à une des principales familles nobles de la Provence, à laquelle appartiennent le marquis d'Entrecasteaux, les comtes d'Adhémar et de Grignan, et le maréch. de ce nom.

CASTELLANE (Victor, comte de), maréchal de France, né à Paris en 1788, mort en 1862, s'enrôla en 1804; fit avec distinction, dans la cavalerie, les campagnes de l'Empire, et devint colonel; fut envoyé en Espagne sous la Restauration (1823), et se fit rappeler pour n'avoir pas voulu s'associer aux vengeances ultra-royalistes de Ferdinand VII; prit part au siége d'Anvers (1832); y fut fait lieutenant-général et devint pair de France en 1837; comprima avec énergie le soulèvement de Rouen (1848); fut appelé au commandement de Lyon (1851), sut contenir la population dans les jours de crise les plus menaçants; et fut nommé sénateur et maréchal de France (1852).

CASTELLI (Benoît), savant mathématicien, né à Brescia en 1577, mort à Rome en 1644, fut disciple de Galilée, professa les mathématiques à Pise, puis à Rome, et forma Torricelli et Cavalieri. Il s'occupa surtout de l'hydraulique, et composa un Traité de la mesure des eaux courantes, Rome, 1628; trad. en 1664.

CASTELLO-BRANCO, Castrum Album, ville de Portugal (Beira), sur la Liria, à 80 k. E. S. E. de Coïmbre; 6000 h. Évêché suffragant de Lisbonne.

CASTELLON-DE-LA-PLANA, v. forte d'Espagne, ch.-l. de la prov. de même nom, à 60 k. N. E. de Valence, à 7 K. delà Méditerranée; 16 000 h. Près de là, sur une colline, on voit les ruines de l'ancienne Castalia. Jacques I, roi d'Aragon, ayant pris cette dernière ville sur les Maures, en 1233, la détruisit, et de ses débris fit construire Castellon, dans la plaine. — La province de Castellon, formée de la partie N. E. de l'anc. roy. de Valence, compte 250 000 h.

CASTELLONNE, ville d'Italie (Terre de Labour), sur le golfe et à 6 kil. N. de Gaëte; 4000 hab. On y montre l'emplacement de l'anc. Formianum, villa de Cicéron, près de laquelle il fut tué.

CASTELLUM CATTORUM, auj. Cassel (Hesse).

CASTELLUM DRUSI ET GERMANICI, auj. Alt-Kœnigstein (Nassau), sur le mont Taunus, chez les Mattiaci.

CASTELLUM MENAPIORUM, v. de Gaule (Germanie 2e), chez les Menapii, sur la Mosa (Meuse), auj. Kessel.

CASTELLUM MORINORUM, v. de Gaule (Belgique 2e), est auj. Cassel (dép. du Nord).

CASTELLUM NOVUM ARIANORUM, auj. Castelnaudary.

CASTELLUM TRAJANI, auj. Cassel, v. de Germanie, sur le Rhin, r. dr., vis-à-vis de Mayence.

CASTEL-MORON, ch.-l. de c. (Lot-et-Garonne), sur la r. dr. du Lot, à 31 k. S. E. de Marmande; 1000 h. Église consistoriale calviniste.

CASTEL-MORON-D'ALBRET, petite v. du dép. de la Gironde, à 10 k. N. de La Réole; 210 h. Anc. ch.-l. du comté d'Albret.

CASTELNAU, ch.-l. de c. (Lot), à 22 k. S. O. de Cahors: 4196 h. — C.-Magnoac, ch. de cant. (H.-Pyrénées), à 35 k. N. E. de Bagnères de Bigorre; 1200 h. Commerce de grains. — C. de Médoc, Noviomagus, ch.-l. de c. (Gironde), à 32 k. N. O. de Bordeaux, dans l'anc. Médoc; 1000 h. Bons vins. — C.-Montmiral, ch.-l. de c. (Tarn), à 9 k. N.O. de Gaillac; 3080 h. — C.-Rivière-Basse, ch.-l. de c. (Htes-Pyrénées), sur le Louet, à 44k. N. de Tarbes; 603 h.

CASTELNAU (Pierre de), religieux de Cîteaux et archidiacre de Maguelone, fut envoyé par Innocent III dans le midi de la France, avec la qualité de légat extraordinaire, pour rechercher les hérétiques albigeois et les livrer au bras séculier, et eut pour collègue Rainier, moine de Cîteaux. Ils étaient accompagnés entre autres de Dominique, fondateur de l'ordre des Frères Prêcheurs. Ces inquisiteurs rencontrèrent une vive résistance, et Castelnau finit par être massacré sur les terres de Raymond VI, comte de Toulouse (1208), au moment où il venait d'enjoindre à ce prince d'abandonner la cause des Albigeois; ce meurtre fit excommunier Raymond et amena la guerre des Albigeois.

CASTELNAU (Michel de), né près de Tours en 1520, mort en 1592, fut employé à d'importantes négociations sous Charles IX et Henri III, et fut cinq fois ambassadeur en Angleterre. Il se signala également comme guerrier et prit part aux batailles de Jarnac et de Moncontour. lia laissé des Mémoires qui vont de 1559 à 1570 et qui sont la meilleure source pour cette époque de notre histoire. Ils ont été publiés pour la 1re fois à Paris, 1621, in-4; réimprimés avec des additions de Le Laboureur, en 1659, 2 vol. in-fol., et à Bruxelles en 1731, 3 volumes in-folio, avec de nouvelles additions par J. Godefroy. — Son petit-fils, Jacques de Castelnau, marquis de Castelnau, né en 1620, se distingua aux siéges de Corbie, de La Capelle, aux batailles de Fribourg et de Nordlingue, et surtout à la bataille des Dunes (1658), où il commandait l'aile gauche. Il mourut la même année de ses blessures après avoir reçu le bâton de maréchal.

CASTELNAUDARY, Sostomagus, ch.-l. d'arr. (Aude), à 36 k. N. O. de Carcassonne, sur le canal de Languedoc; 8000 h. Trib., collége. Draps, toiles peintes, commerce de grains et de melons. Patrie d'Alex. Soumet. — Détruite par les Goths ariens au Ve siècle, elle fut rebâtie sous le nom de Castellum Novum Arianorum, d'où dérive, par corruption, son nom moderne. Elle devint ensuite capitale du comté de Lauraguais et fut possédée par les comtes