sivement dans diverses maisons : il fut possédé par des ducs de la maison de Saxe (947-1004), de celle de Franconie (1004-1070), par les Guelfes ou Welfs de la maison d'Este (1070-1139), puis par des ducs autrichiens; en 1180, il tomba entre les mains d'Othon, comte palatin de Bavière, descendant d'Arnoul de Wittelsbach, fils de Luitpold, et chef de la maison qui régna jusqu'à la fin du dernier siècle. Sous les successeurs de ce prince, le duché de Bavière, qui avait été considérablement réduit, reprit de nouveaux accroissements. Après la mort d'Othon l'Illustre (1253), ses deux fils, Louis II et Henri XIII, se partagèrent ses États : Louis régna sur la Haute-Bavière, et Henri sur la Basse. Louis III, dit le Bavarois, fils de Louis II, réunit en 1312 la Haute et Basse-Bavière, et fut couronné empereur en 1313. Louis III agrandit considérablement ses domaines : lorsqu'il mourut (1347) il possédait outre la Bavière, le Brandebourg, la Hollande, la Zélande, le Tyrol, etc. Les fils de Louis se partagèrent ces diverses provinces, et formèrent un grand nombre de branches qui s'éteignirent rapidement, de sorte qu'en 1507, Albert II de la branche de Munich, réunit de nouveau toute la Bavière. Les successeurs d'Albert s'opposèrent de toutes leurs forces à la réforme et prirent parti pour l'Empereur dans la guerre de Trente ans. En récompense, l'empereur Ferdinand II éleva le duc Maximilien à la dignité d'électeur (1623), et rendit ce titre héréditaire dans sa famille. Cette dignité lui fut confirmée en 1648 par le traité de Westphalie. Son petit-fils, Maximilien-Emmanuel (1679-1726), s'étant déclaré pour la France dans la guerre de la succession d'Espagne, fut, après la bataille d'Hochstœdt (1704), mis au ban de l'Empire et il ne rentra dans ses droits qu'après la paix de Bade (1714). Charles-Albert, qui lui succéda, prétendit à la succession de l'empereur Charles VI, conquit la Bohême et l'Autriche, et se fit même couronner à Francfort en 1742, sous le nom de Charles VII; mais vaincu par François de Lorraine, à la tête des troupes autrichiennes, il se vit forcé non-seulement de renoncer à l'empire, mais d'abandonner la Bavière elle-même à François de Lorraine; il mourut avant la fin de la guerre. Maximilien-Joseph, son fils, fit la paix avec François et recouvra ses États par la paix de Fussen (1745). La Bavière jouissait d'un peu de repos lorsque la mort de Maxim.-Joseph, dernier rejeton des Wittelsbach, souleva de nouvelles discordes (1777). Charles-Théodore, électeur palatin, allié à cette famille, parvint cependant à régner en Bavière, malgré l'Autriche ; et après sa mort (1799), son neveu, Maximilien-Joseph, lui succéda. La Bavière eut beaucoup à souffrir pendant les guerres de la Révolution. Par la paix de Lunéville, elle dut céder ses possessions sur la r. g. du Rhin, mais elle reçut d'amples compensations. Longtemps fidèle alliée de la France, elle fut obligée de lui fournir de nombreux contingents. Elle signa l'acte de la confédération du Rhin, et sous la protection de Napoléon, qui avait considérablement agrandi son territoire, elle fut érigée en royaume dès 1806; néanmoins, après les désastres de 1813, Maximilien tourna ses armes contre la France. Pour prix de cette conduite, il reçut au congrès de Vienne la confirmation de sa royauté et de ses possessions. Il donna en 1818 à ses États une charte constitutionnelle. Son fils, Louis I, signala son règne par son goût pour les beaux-arts. Il abdiqua en 1848 en faveur de son fils Maximilien II qui, pour maintenir l'importance de la Bavière, s'est constamment opposé à toute tentative de centralisation de l'Allemagne.
1° Ducs agilolfinges. | Welf I, | 1070 | |
Agilulf, | vers 530 | Welf II, | 1101 |
Caribald I | 554 | Henri IX, | 1120 |
Tassillon I, | 593 | Henri X, | 1126 |
Caribald II, | 610 | 6° Ducs autrichiens. | |
Theudon I, | 640 | Léopold, | 1139 |
Theudon II, | 680 | Henri XI, | 1141 |
Théodebert et Grimoald, | 700 | Henri XII, | 1156 |
Hubert ou Hugibert, | 728 | 7° Maison de Wittelsbach. | |
Odilon, | 737 | Othon I, | 1180 |
Tassillon II, | 748 | Louis I, | 1183 |
2° Rois francs. | Othon I, l'illustre, | 1231 | |
Charlemagne, | 788 | Henri XIII et Louis II, | 1253 |
Louis I et Lothaire, | 814 | Louis III, | 1294 |
Louis II, le Germanique, | 817 | Étienne I, | 1347 |
Carloman, | 876 | Jean de Munich, | 1378 |
Louis III, | 880 | Ernest et Guillaume, | 1397 |
Charles le Gros, | 882 | Albert, | 1438 |
Arnoul de Carinthie, | 888 | Jean et Sigismond, | 1460 |
Louis IV, l'Enfant, | 900 | Albert II, | 1467 |
3° Ducs bavarois. | Guillaume et Louis, | 1508 | |
Arnoul, le Mauvais, | 911 | Albert III, | 1550 |
Eberhard, | 937 | Guillaume III, | 1579 |
Berthold, | 938 | (Électeurs.) | |
4° Ducs de Saxe et de Franconie. | Maximilien I, | ||
Henri I, | 948 | duc, | 1598 |
Henri II, le Querelleur, | 955-967 | électeur, | 1623 |
et 885-995 | Ferdinand-Marie, | 1651 | |
Othon I, de Souabe, | 974-978 | Maximilien II (Emmanuel), | 1679 |
Henri III, | 983 | Charles-Albert, | 1726 |
Henri IV, | 985 | Maximilien III (Joseph), | 1745 |
Henri V, | 1004 | 8° Maison palatine. | |
Henri VI, | 1026 | Ch.-Théodore, | 1777 |
Henri VII, | 1039 | (Rois.) | |
Conrad I, de Zutphen, | 1049 | Maximilien-Joseph, | |
Henri VIII, | 1053 | IV comme électeur, | 1799 |
Conrad II, | 1056 | I comme roi, | 1806 |
Agnès, | 1057 | Louis I, | 1825 |
Othon II, | 1061 | Maximilien II, | 1848 |
5° Ducs guelfes ou welfs. | Louis II, | 1864 |
BAVIÈRE (Cercle de). Il comprenait tout le territoire qui forme auj. la partie orientale de la Bavière.
BÂVILLE ou BASVILLE. V. BASVILLE et LAMOIGNON.
BAVIUS, mauvais poëte de Rome, ennemi d'Horace et de Virgile.
BAWR (Sophie COURY DE CHAMPGRAND, baronne de), femme auteur, née à Stuttgart en 1776, d'une famille française, m. en 1860; a publié des comédies, dont la plus estimée est la Suite d'un bal masqué (1813), restée au répertoire du Théâtre-Français, des livres d'éducation, des nouvelles, des contes et romans moraux; enfin ses Souvenirs.
BAXAS (cap DAS), Noti Cornu, promont. d'Afrique, sur la côte d'Ajan, par 5° lat. N. et 46° long. E.
BAXTER (Richard), 1615-1691, théologien anglais non-conformiste, prit parti pour Charles I dans la guerre civile, fut chapelain de l'armée du Parlement, et contribua par ses prédications au retour de Charles II, mais n'en fut pas moins en butte aux persécutions pour avoir refusé d'accepter le bill d'uniformité. Il a écrit de nombreux ouvrages dans le but d'unir toutes les églises chrétiennes.
BAXTER (Will.), philologue anglais, 1650-1723. On a de lui une Grammaire latine, 1679; des édit. d’Anacréon, 1695; et d’Horace, 1701; et un Glossaire des Antiquités britanniques, en latin, 1719 et 1733.
BAXTER (André), écrivain écossais, 1687-1750, est surtout connu par ses Recherches sur la nature de l'âme, 1737.
BAYADÈRES (corruption du portugais bailadera, danseuse), femmes indiennes qui s'adonnent au chant, à la danse et à la pantomime. Elles se partagent en quatre classes : les dévadachis, qui habitent les temples et animent les fêtes religieuses de leurs chants et de leurs danses; les natchés, qui remplissent les mêmes fonctions, mais sans être attachées à un temple particulier; enfin les vestiatris et les cancenis, qui se consacrent aux divertissements des grands seigneurs de l'Orient. Elles sont choisies parmi les