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860 GÉOGRAPHIE. — EXPLICATION DES CARTES. Hors de l'empire franc, il faut citer I'Armorique ou la Bretagne qui fut un instant tributaire de Clovis sous Budic, 502; mais qui conserva son indépendance politique pendant toute la période mérovingienne. Évêchës: Rennes, (Redones). fondéauv e s. I" év. Febediolus, v. 440. — St Corentin, v. 400- — St Paterne, v. 465. — St Paul Aurélien, v. (St-Pauli Leonensis civ.) , — vi e s. 550. [Alecta) ou (St-Malo, Sti | _ „ _ st MaHni1 _ ,-n" Macloviiciv.), VI s< bt Maclou, v, 550. Rennes , Quimper Vannes St-Pol-de- Léon Aleth {Redones). fondé au v e s. (Corisopitum) , — V e s. (Venetes), — V e s. CARTE N° 25. LA GAULE MÉROVINGIENNE A QUATRE ÉPOQUES : 511, 567, 528, 71*. Sources : Grégoire de Tours, Frédégaire, Aug. Thierry, Fauriel. Ces quatre cartes représentent les partages et l'étendue politique de chaque État aux quatre épo- ques principales de la période mérovingienne. § I. La Gaule franque en 511 fait connaître, d'après Grégoire de Tours et les travaux modernes, surtout d'après ceux de MM. Thierry et Fauriel, la part qui avait été attribuée après la mort de Clovis, à chacun de ses fils : Thienï, roi d'Austrasie ; Clo- domir, roi d'Orléans; Childebert, roi de Paris, et Clotaire, roi de Soissons. Le seul dont les États fus- sent compactes et non divisés est Clcdomir. La pos- session de l'Auvergne avait été concédée à Thierri qui avait dirigé la guerre dans ce pays du vivant de son père; le roi de Paris avait eu Bordeaux et toute l'Aquitaine maritime avec le cours de la Ga- ronne; le roi de Soissons reçut les terres du Poi- tou, du Limousin et de la Marche. — Le roy. de Bourgogne n'était pas encore conquis et n'avait été que tributaire sous Clovis, 500. La Septimanie ap- partenait aux Visigoths d'Espagne, et la Provence, aux Ostrogoths d'Italie. La Bretagne était seulement tributaire depuis 502. § II. Royaumes francs en 567. Des quatre fils de Clovis, Clodomir était mort le premier, en 524. Ses États avaient été partagés entre ses trois frères et, de ses deux fils, l'unfut massacré, l'autre tonsuré. Thierri avait achevé la conquête de la Bourgogne en 534 et l'avait ajoutée à ses États ; mais il était mort cette même année. Son fils Theodobert, puis son petit fils Théodebald en héritèrent. La mort de es dernier, arrivée en 555, livra le royaume d 'Au strasie avec ses dépendances à ses deux grands oncles, Childebert roi de Paris, et Clotaire roi de Soissons. Childebert ne lui survécut que 3 ans, et mourut sans enfants. Clotaire se trouva donc, en 558, le seul héritier de tout l'empire franc ; c'était la restaura- tion de la monarchie de Clovis avec la Bourgogne de plus qu'à la mort du fondateur. Mais Clotaire mourut en 561 et la Gaule fut partagée de nou- veau entre ses quatre fils ; ce partage ne s'effectua pas tout à fait dans les mêmes conditions qu'en 511. Cariherteut le royaume de Paris et une partie du littoral Aquitain , y compris Bordeaux. Gontran eut le royaume d'Orléans et de Bourgogne, Chil- péric eut le royaume de Soissons tel que l'avait possédé, en 511, Clotaire I er ; mais, en Aquitaine, on ne lui attribua que le comté d'Albi. Sigebert, le dernier, eut l'Austrasie, avec Metz pour capitale, et l'Auvergne; mais ce partage ne subsista que jus- qu'en 567, époque de la mort de Caribert qui ne laissa point de postérité et dont les États furent alors partagés entre ses trois frères de la manière qui est indiquée sur notre carte n° 2. On remarquera que les Visigoths sont toujours maîtres de la Sep- timanie. § III. L'empire franc a la mort de Dagobert I. 638. Le partage que nous venons d'indiquer subsista quelque temps. La mort de Sigebert, 575, n'y changea rien, son fils Childebert II lui succéda et Chilpéric, roi de Neustrie (Paris et Soissons réunis), rentra en possession des domain s dont son frère Sigebert l'avait dépouillé. Il mourut en 584 et son fils mineur, Clotaire II, lui ayant succédé sous la tutelle de sa mère Frédégonde et de Landry, maire du palais., il y eut un soulèvement dans le sud et les domaines d'Albi échappèrent au royaume de Neustrie par suite de la révolte de Didier et de la conspiration de Gondowald, 585. Au traité d'Andelot, 587, Gontran, qui n'avait pas de postérité, reconnut pour son héritier unique, son neveu Childebert II , roi de Metz, au détriment de Clotaire II. Gontran mourut en 593 et Childebert II fut en effet roi de toute l'Austrasie, de la Bourgogne, du royaume d'Orléans et d'une partie de l'Aquitaine, tandis que Clotaire II, n'avait que la Neustrie, réduite aux an- ciens domaines des royaumes de Paris et de Soissons dans le Nord. Mais Childebert II étant mort 3 ans après son oncle Gontran, 596, ses vastes États furent partagés entre ses deux fils Theodebert II qui eut l'Austrasie et Tbierri II qui eut Orléans et la Bour- gogne. Thierri, dans une guerre, d'abord malheu- reuse 598, puis très-productive pour lui, enleva à Clotaire II, roi de Neustrie, tous ses domaines sauf le petit pays compris entre la Somme, la Seine, l'Oise, et la mer, ainsi que l'a bien circonscrit M. Fauriel. Tel fut le résultat de la bataille de Dor- meille, 600. Thierri II, après avoir battu et ruiné son frère Theodebert II, fut un instant maître de pres- que tout l'empire franc 612, mais ce succès fut suivi de sa mort, 613, de celle de son héritier et de l'occupation de toute la Gaule franque par celui, qui naguère, n'avait qu'un lambeau de la succes- sion de Chilpéric. Clotaire II, en 613, rétablit pour la 2 e fois l'unité monarchique de Clovis. Il légua cet empire à Dagobert I son fils, en 628. Ce dernier l'affermit et l'étendit , mais, du côté de l'Orient, les Austrasiens commencèrent à être gouvernés par une aristocratie indépendante qui plaçait à sa tête un maire. C'est l'étendue de l'empire franc sous Da- gobert I, avec ses divisions en nationalités diverses, que représente notre carte n° 3. § IV. Les états francs a la mort de Pépin d'Héristal, 714. Après la mort de Dagobert, en 628, de nouveaux partages eurent lieu; il laissait 2 fils: Clovis II et Sigebert II (III) : Neustrie et Austrasie , ou mieux Occident et Orient. A la suite des révo- volutions qui agitèrent la famille de Clovis et l'em- pire franc pendant le vn e siècle, la noblesse Aus- trasienne et la maison d'Héristal qui la dirigeait prirent une importance considérable; un instant tenu en respect par la fermeté du maire neustrien Ëbroin, elles triomphèrent, après sa mort, à Testry, 687, et les conséquences de cette journée furent la prédominence des hommes du Rhin sur les franco-