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856 GÉOGRAPHIE. — EXPLICATION DES CARTES.


Vicariats. Provinces. Magistrats. Cités principales.
3 Cilicie IIe, Præses. Césarée.
4 Mésopotamie, Constance.
5 Osrhoène, Édesse.
6 Syrie Salutaire. Hierapolis.
7 Syrie Ire Consulaire, Consularis. Antioche.
8 Syrie Euphratésienne, Præses. Apamée.
9 Chypre, Consularis. Constance.
10 Phénicie maritime, Béryte.
11 Phénicie Libanique, Præses. Damas.
12 Palestine Ire, Consularis. Césarée.
13 Palestine IIe Præses. Bethsan.
14 Palestine IIIe, Petra.
15 Arabie, Dux. Bastra.
vicariat d’égypte, 1 Augustanique, Corrector. Péluse.
gouverné par le præ- 2 Egypte, Præses. Alexandrie.
fectus augustalis : 3 Arcadie, Memphis.
6 provinces ; 4 Thébaïde, Antinoé.
5 Libye inférieure, Parætonium.
6 Libye supérieure, Cyrène.

MONDE BARBARE.

Le monde barbare comprenait 2 races distinctes : 1° La race Tartare, 2° La race Indo-Européenne.

I. La race Tartare était représentée, en 395, au N. et au N. E. de l'Empire, par les Huns, Hioung-Nou et les Alains, que quelques ethnologues regardent comme des peuples mélangés aux races caucasiennes et présentant les caractères particuliers de cette race.

II. La race Indo-Européenne se subdivisait en deux grandes familles : Les Slaves ou Sarmates et les Indo-Germains.


1° Les Slaves ou Sarmates, que nous verrons entrer en lutte avec les peuples occidentaux au temps de Charlemagne, comprenaient : les Roxolans (Russes), les Lecks (Polonais), les Tchèques (Bohèmes), les Wiltg et les Poméraniens.

2° Les peuples Indo-Germains étaient : La Grande Nation des Goths divisés en Wisigoths et Ostrogoths, les Vandales, les Longobards ou Lombards, les Suèves, les Hérules, les Burgondes ou Bourguignons, les Cattes ou Sicambres, d'où sont sortis les Francs, subdivisés en Francs Saliens, Francs Ripuaires, Francs maritimes ; les Allemands, les Saxons, les Frisons, les Angles et les Jutes.


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GÉOGRAPHIE MODERNE.

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CARTE N° 24.

GAULE PENDANT L'ÉPOQUE MÉROVINGIENNE[1].

Cette carte a pour but de faire connaître : 1° les grandes divisions territoriales de la Gaule, pendant la période des rois mérovingiens ; 2° les lieux historiques célèbres de cette période.

Les divisions qui, malgré les- partages et les circonscriptions politiques très-variables de cette époque, ont un certain caractère de fixité, sont : l'Austrasie avec la Thuringe, la Neustrie, l' Aquitaine avec la Vasconie et le pays des Arvernes, la Bourgogne avec la Sabaudie (Savoie), la Provence et la Septimanie.

Les pays qui sont toujours demeurés en dehors de la domination Mérovingienne et qui ont été limitrophes de cet empire, sont la Saxe, l'Alamanie, la Bavière, le royaume des Lombards, en Italie, et celui des Visigoths en Espagne.

I. L'Austrasie qui, avec la Thuringe, conquise


par les fils de Clovis, forma pendant longtemps un royaume, ayant Metz pour capitale, était séparée de la Neustrie par une ligne qui suivait d'abord le cours de l'Escaut, puis laissait à gauche Vitry, Arras, Péronne, Soissons, Troyes et Auxerre ; à droite, Cambray, Vincy, Laon, Reims et Châlons. Les villes de Tournay, St-Quentin et la ferme de Braine étaient sur la limite même. L'Austrasie était séparée de la Bourgogne par une ligne qui, laissant au nord Andelot, l'abbaye de Remiremont, et, au sud, l'évèché de Langres et l'abbaye de Luxeuil. Argentoratum (Strasbourg) était sur la limite de l'Austrasie et de l'Alamanie qui occupait une partie de l'Alsace, le Brisgaw et une partie de la Souabe. Les principaux lieux historiques de l'Austrasie, pendant la période qui nous occupe sont :

Les Ëvêchés de Cologne (Colonia Agrippina), fondé au ive siècle, 1er év. St Martin.
Tongres (Tungri), transporté plus tard à Liège (Leodium), — —
  1. 1. La géographie mérovingienne a été étudiée avec soin dans ces derniers temps. M. Alfred Jacobs a publié une thèse sur la géographie de Grégoire de Tours, qui a été reproduite, à litre d'éclaircissement, dans la nouvelle édition de la traduction de cet historien et de Frédisaire, par M. Guizot. Nous avons consulté ce travail auquel manque l'indication des évêchés et abbayes. Cette lacune regrettable peut être suppléée par l' Histoire de l'Eglise, de l’abbé Guettée et par la liste des évêques publiée par M. P. Manon, dans l' Annuaire de l'histoire de France, 1848-1851.