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GÉOGRAPHIE ANCIENNE. No 15. Rome ancienne.


XIV° vici. temples. magistri vicorum. bains. lieux et monuments celebres.
Transtiberina. 78 78 48 86 Le Gaianus et Frigianus, * les 5 Naumachies, * le Vatican, les jardins Domitiens, * le Janicule, les Molinæ, les Bains d’Ampélis, de Priscus, de Diane, la Statua Valeriana, la caserne de la 7e cohorte de Vigiles, la Tête de Gorgone, le Temple de la Fortuna Fortis, les Coraria, les Septimiana, l’Hercule couché, les Campi Bruttianus et Codetanus, les jardins de Géta, les camps des Lecticarii.


Récapitulation des monuments existant à Rome au quatrième siècle et des magistrats qui y présidaient :

Bibliothèques publiques : 28 ; — Obélisques : 6 (dont 2 dans le Gr. Cirque, 1 au Vatican, 1 au Champ de Mars, 2 au mausolée d’Auguste) ; — Ponts : 8 : Ælius, Æmilius, Aurelius, Mulvius, Sublicius, Fabricius, Cestius, Probi ; — Collines : 7 ; — Champs (Campi) : 8 ; — Forums : 11 ; — Basiliques : 10 ; — Thermes : 11 ; — Aqueducs : 19 ; — Grandes rues : 29 ; — Capitoles : 2 ; — Cirques : 2 ; — Amphithéâtres : 2 ; — Colosses : 2 ; — Colonnes : 2 ; — Gr. marchés : 2 ; — Théâtres : 3 ; — Ludi : 4 ; — Naumachies : 5 ; — Nymphæa : 11 ; — Statues équestres : 22 ; — Statues dorées de dieux : 80 ; — en ivoire : 64 ; — Arcs en marbre 34 ; Portes : 37 ; — Vici : 324 ; — Ædiculæ, 324 ; — Magistri vicorum : 673 ; — Curatores : 29 ; — Maisons : 1797 ; — Greniers : 291 ; — Balnea : 956 ; — Puits : 1352 — Officinæ pistoriæ : 254 ; — Cohortes prétoriennes 10 ; — Cohortes urbaines : 4 ; — Cohortes de Vigiles : 7 (21 cohortes en tout) ayant 14 casernes ; — Camps des Equites singulares : 2 ; — Des Peregrini, soldats de la flotte de Misène, de celle de Ravenne, Tabellarii, Lecticariarii, Victimarii, Silicarii ; — Mensæ Oleariæ : 2300.

Portes. Il faut ajouter à ces documents fournis par les 2 monuments que nous avons mentionnés plus haut, les noms des portes de l’enceinte d’Aurélien : Flaminia, Pinciana, Salaria, Nomentana, Collatina, Tiburtina, Prænestina, Asinaria, Metronia, Latina, Appia, Ardeatina, Ostiensis, Portuensis, Aurelia, Septimiana. Leur emplacement est reconnu et la plupart subsistent encore aujourd’hui.


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CARTES Nos 16, 17 et 18.

LA GAULE ANCIENNE.

gallia a. c. j. cæsaris tempore usque ad theodosi magni tempus ; — i. pars superior ; — ii. pars inferior ; — iii. alpes cottiæ, maritimæ, penninæ, narbonensis ii et viennensis.

gaule depuis l’époque de césar jusqu’au règne de théodose. — 1re  carte : gaule septentrionale. 2e carte : gaule méridionale. — 3e  carte : les alpes, la seconde narbonnaise et la viennoise[1].
N. B. Ces trois cartes représentent les divisions de l’époque romaine.

Géographie physique, orographie. — Alpes Maritimæ, Cottiæ, Graiæ, Penninæ ou Pœninæ dont les noms modernes diffèrent peu des anciens. Dans ces dernières, le Summum Penninum, l’Adula, au point central du système Alpin, est représenté par le St.-Gothard. Les Alpes Bernoises n’avaient pas de désignation spéciale. Le Jurassus, le Jura ; le Vosagus est la chaîne des Vosges ; enfin les Pyrenæi ; telles sont les seules montagnes qui méritent d’être mentionnées.

Détroit. — Le Fretum Gallicum, Pas-de-Calais, qui séparait la Gaule de la Bretagne.

Fleuves. — Rhenus, le Rhin, traversant le Lacus Venetus, lac de Constance, se jetant dans le L. Flevo, Zuyderzée, par l’Isola, Yssel, et dans la mer Germanicum, mer du Nord, par 2 autres embouchures ; il reçoit, à droite, le Nicer, le Necker, et, à gauche, l’Arula, l’Aar ; la Mosella, la Moselle, grossie elle-même du Saravus, Sarre ; Mosa, la Meuse ; grossie, à gauche, de la Sabis, Sambre. — Dans l’Océan : Scaldis, l’Escaut ; Samara, la Somme ; Sequana, la Seine ; qui reçoit, à droite, Matrona, la Marne ; Isara, l’Oise, grossie elle-même de l’Axona, Aisne ; à gauche, Scauna, l’Yonne ; — Liger, la Loire, qui reçoit, à gauche, Elaver, l’Allier ; Vigenna, la Vienne ; Garumna, la Garonne, qui reçoit, à droite, Tamis, le Tarn, Duronius, la Dordogne. — Dans la Méditerranée : Atax, l’Aude ; Rhodanus, le Rhône, grossi, à droite, de l’Arar, la Saône, qui reçoit elle-même le Dubis, le Doubs ; à gauche, Isara, l’Isère ; Druna, la Drôme et Druentia, la Durance ; — Varus, le Var.

Forêt. — Sylva Arduenna, Forêt des Ardennes.

Ethnographie. — La première phrase des Commentaires de César est une indication ethnographique : « Gallia in tres partes divisa est… » La Gaule est divisée en trois parties : 1o  La Belgica au N. ; 2o  la Celtica au centre, et 3o  l’Aquitania au S. O. Les plus anciens peuples de la Gaule sont les Celtes dont l’origine indo-européenne n’est pas douteuse et qui occupèrent d’abord tout le pays. Les Iberi-Ligures, qui vinrent du Sud, par l’Espagne, occupèrent les versants septentrionaux des Pyrénées et s’étendirent jusqu’en Italie en suivant les côtes de la mer ; origine controversée, probablement africaine. Les Belgæ ou Kymris, peuple de la même souche que les Celtes, mais détachés postérieurement du rameau principal et assimilables aux nations indo-germaniques. Ils vinrent occuper le Nord de la Gaule et refoulèrent, surtout au viie siècle, les Celtes vers le centre. De là les émigrations de Bellovèse en Italie et de Sigovèse dans la vallée du Danube.


1re  Époque : jusqu’à César. — La première conquête est celle du consul Q. Opimius, lorsqu’il vint au secours de Marseille contre les Ligures ; la lutte continua en 125 par les expéditions de M. Fulvius Flaccus (125) et de C. Sextius Calvinus en 123,

  1. Sources et documents : Les textes anciens, surtout César, dépouillement géographique ; les itinéraires, les monuments épigraphiques et archéologiques ; — D’Anville, Walckenaër (Les Deux Gaules), les travaux de la commission de la Carte des Gaules, surtout pour les itinéraires, etc.
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