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TEMPS MODERNES. 307


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Antonelli refuse au nom du pape toute proposition d'arrangement. — Garibaldi débarque de Catane à Mélito, sur la côte méridionale de la Calabre (24 août). — Mise en état de siège de Naples et des provinces napolitaines. Le général la Marmora est nomme commissaire extraordinaire avec pouvoirs illimités (26 août) ; le 28, le colonel Pallavicini, avec 1800 bersaglieri, attaque les troupes de Garibaldi à Aspromonte. Ce dernier est blessé et fait prisonnier. — M. Ratazzi fait adresser par le général Durando, ministre des affaires étrangères, une circulaire à tous les agents diplomatiques de l'Italie, dans laquelle, après avoir annoncé la défaite de Garibaldi, il exposait que la situation de l'Italie n'était plus tenable si on continuait de mettre obstacle à son unité (10 sept.). — M. Drouyn de Lhuys, réfutant dans une dépêche du 26 oct. l'argumentation du cabinet de Turin, décline toute discussion sur la présence du drapeau français à Rome. — Le ministère Ratazzi donne sa démission (1er déc) ; le 7, formation d'un nouveau ministère, avec M. Farini pour président. — Retour de Garibaldi à Caprera (20 déc).

Traités entre la France et l'Espagne pour le règlement définitif de la dette de 1823 (15 fév.), et pour fixer les limites des deux États (14 avril). En Grèce, révolte militaire à Nauplie. La ville et la forteresse tombent au pouvoir des insurgés (13 fév.) ; les troupes royales reprennent Nauplie le 20 avril. — L'assemblée législative siégeant à Corfou demande l'union des sept îles avec la Grèce (4 avril). — Le roi Othon et son épouse quittent Athènes pour faire une tournée dans le Péloponnèse (13 oct.) ; le 19, une révolution ayant pour but le renversement de la dynastie régnante éclate dans les provinces occidentales, à Missolonghi, sous la conduite du général Grivas ; la même chose a lieu à Athènes, dans la nuit du 22 au 24 octobre ; le 23, création d'un gouvernement provisoire, qui lance une proclamation annonçant au peuple le renversement de la dynastie " actuelle et la formation d'un nouveau gouvernement ; le 24, proclamation du roi Othon, déclarant qu'il quitte la Grèce pour ne pas provoquer l'effusion du sang par sa présence ; départ du roi et de la reine à bord d'un vaisseau de guerre britannique ; ils arrivent le 29 oct. à Venise et le 1er nov. à Munich. — Réunion à Athènes de la nouvelle assemblée nationale (22 déc).

Les chambres de Moldavie et de Valachie qui se réunissaient séparément jusqu'ici se réunissent en une assemblée législative commune ; formation d'un seul ministère pour les deux États. Ouverture de l'assemblée législative le 5 février ; le prince Couza déclare dans son discours de la couronne que la Roumanie formera pour toujours un seul État. — Graves dissentiments entre le prince et l&lt ;s» députés, et entre les diverses fractions de l'assemblée ; M. Castardgi, président du conseil, est atteint de deux balles dans la tête et tombe roide mort à la porte même de l'assemblée. — Commencement des luttes entre les Turcs et les Serbes à Belgrade, par suite de l'assassinat d'un jeune garçon serbe, commis par des soldats turcs (16 juin). — Le 17, les Turcs cernés dans la forteresse commencent à bombarder la ville. Un armistice est conclu le 18 au soir. — Sur la proposition du gouvernement français, une conférence s'ouvre à Constantinople pour aviser aux moyens d'empêcher le retour de pareils événements. — Compromis définitif au sujet de la Servie entre la Porte et les représentants des puissances qui ont signé le traité de Paris en 1856 ; sur 6 forteresses qu'ils avaient jusqu'ici occupées, les Turcs en évacuent 2 et con-


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servent le droit démettre garnison, dans les 4 autres (8 sept.).

Prise de Rjeka par les Turcs sur les Monténégrins (25 août) ; le Monténégro accepte les conditions de la paix posées par la Turquie ; reconnaissance de la suzeraineté de la Porte ; construction d'une route militaire à travers le pays, érection de fortins sur toute la ligne de cette route (9 sept.). — Fin du soulèvement de l'Herzégovine (23 sept.).

Le général Prim, commandant en chef du corps expéditionnaire espagnol au Mexique, arrive avec des divisions navales d'Angleterre, de France et d'Espagne devant la Vera-Cruz (7 janv.). Le contingent de l'Espagne était de 6000 hommes, celui de l'Angleterre de 1000 et celui de la France de 2500. — Proclamation des alliés au peuple mexicain signée par les commandants en chef des 3 puissances alliées, le général Prim, l'amiral Jurien de la Gravière et l'amiral Dunlop (10 janv.).

— Les alliés rejettent les propositions du gouvernement mexicain en réponse à leur ultimatum et décident de marcher sur Mexico (29 janv.). — Le 15 février, le général Prim a une entrevue à la Soledad avec le ministre des affaires étrangères M. de Juarez. Conclusion du traité de la Soledad entre les commissaires des alliés et le ministre mexicain, le général Doblado (19 févr.). — Le traité de la Soledad n'est pas accepté par l'empereur Napoléon III (3 avril). — Les troupes anglaises et espagnoles renoncent alors à poursuivre l'expédition, que continuent seuls les Français sous la conduite du général de Lorencez (9 avril).

— Échec des Français devant Puebla (5 mai). — Ils se retirent sur Ôrizaba, le 18. — Arrivée à la Vera-Cruz du général Forey, qui prend le commandement en chef de l'armée expéditionnaire, qui devait être portée à 27 000 hommes et 5000 chevaux (22 sept.).

Succès des fédéraux dans le Kentucky(18 janv.). — Expédition maritime du général Burnside sur les côtes de la Caroline du Nord ; il s'empara de l'île de Roanoke (9 février). Nouveaux succès des fédéraux dans le Kentucky (16 février). — Ils occupent Nashville, capitale du Tennessee, le 20. — Le commodore Dupont chasse les confédérés de Brunswick (Géorgie), et de plusieurs positions de la Floride (1-4 mars). — Bataille de trois jours, où les confédérés commandés parle général Price sont battus (6-8 mars). — Combat naval dans la rade de Hampton, à l'embouchure du James-River. Victoire remportée par les confédérés avec l'assistance de leur vapeur cuirassé, le Merrimac ; premier emploi d'un navire cuirassé (9 mars). Le jour suivant le Merrimac est forcé de se retirer par le Monitor, vaisseau cuirassé unioniste (10 mars). — Les unionistes occupent Manassas Junction (Virginie), après le départ des confédérés qui se retirent derrière le Rappahannok (10 mars).

— Le 17, Mac-Clellan fait embarquer l'armée du Potomac pour transporter la guerre dans la presqu'île de Yorktown. — Prise de New-Bern, dans la Caroline du Nord, par le général unioniste Burnside (14 mars). — Bataille de deux jours près de Corinthe, gagnée par les unionistes (6-7 avril).

— Le 7, l'Ile du Mississipi n° 10 se rend aux fédéraux commandés par le général Pope et le commodore Foote, après 23 jours de siège. — Attaque et prise de la Nouvelle-Orléans par Butler (18-27 avril). — Prise de Yorcktown par Mac-Clellan (4 mai). — Victoire des unionistes près de Williamsbourg et prise de cette ville (5-6 mai). — Prise de Norfolk (Virginie) par les unionistes (10 mai). — Le général des confédérés Jackson force le général Banks à repasser le Potomac (24 mai). — Les unionistes sont repoussés devant Charleston (14 juin). — Du 26 juin au 1er juillet,