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306 CHRONOLOGIES. — TABLES.


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commandant en chef des troupes argentines, est battu sur le Pavon (Etat de Santa-Fé) par le général Mitre, gouverneur de Buenos-Ayres, le 17 sept. ; il est remplacé par le général Vivasoro ; nouvelle victoire des troupes de Buenos-Ayres ; la plupart des États se déclarent alors pour cette dernière ville (22 nov.) ; le président de la république Argentine, Santiago Derqui, dépose sa charge, et le gouvernement est confié provisoirement au général Mitre, qui est chargé de convoquer un congrès national, pour le 25 mai 1862, à Buenos-Ayres, où le corps diplomatique, qui résidait jusqu'alors à Parana, transfère aussi sa résidence.

1862. M. Fould publie un programme financier, dont les trois termes étaient : pas d'emprunt, création ou augmentation d'impôts, conversion facultative de la rente 4 1/2 p. 100, au moyen d'une combinaison qui laisserait aux mains du trésor le produit de la soulte formant la différence de valeur entre le capital des deux fonds (22 janv.). — Ouverture des Chambres par l'Empereur (27 janv.). — Discussion au Corps législatif de la loi relative à la conversion de la rente 4 1/2, de la rente 4 p. 100 et des obligations trentenaires (séances des 7 et 8 févr.) ; elle est votée à la majorité de 226 contre 19, et promulguée le 12 février. Tout le temps que dura la conversion, les cours des fonds publics éprouvèrent de fortes alternatives de hausse et de baisse. En février 1862, le cours du 4 1/2 a dépassé le pair et atteint 101 fr., pour retomber ensuite à 98. Le plus haut cours du 3 p. 100 a été de 72 fr. 90 c. en octobre 1861, et le plus bas de 67 fr. 85 c. en août 1862. Le gouvernement obtint la conversion d'une somme de 134 914 481 fr. de rentes 4 1/2 et 4 p. 100 en 3 p. 100, et le produit de la soulte versée par les rentiers convertis fut de 157 631 289 fr., déduction faite de 2800 000 fr. environ dépensés pour les frais de l'opération. — La crise cotonnière atteint de désastreuses proportions dans le département de la Seine-Inférieure ; une souscription publique est ouverte dans toute la France au profit des ouvriers rouennais, et une loi votée d'urgence par les Chambres ouvre au gouvernement un crédit de 2 millions pour travaux extraordinaires à entreprendre dans les régions où l'industrie cotonnière était le plus cruellement frappée (3 mars). — M. Drouyn de Lhuys remplace M. Thouvenel aux affaires étrangères (15 oct.). — Le gouvernement français invite inutilement les cabinets de Londres et de Saint-Pétersbourg à intervenir entre les Américains du Nord et ceux du Sud (30 oct.). — Fondation de la Société du Prince-Impérial, dite aussi Société des prêts de l'enfance au travail (26 avril). — Le budget de 1863 est de 1 851 589 000 fr. pour les recettes et de 1842 695 000 fr. pour les dépenses.

Fin du démêlé entre l'Angleterre et les États-Unis ; le gouvernement fédéral désavoue la conduite du capitaine Wilkes et remet les prisonniers, MM. Slidell et Mason, enlevés sur le Trent. — Exposition universelle de 1862 à Londres. — Développement de l'institution des volontaires. — Détresse du Lancashire par suite de la crise cotonnière.

Formation, en Hollande, d'un ministère libéral, sous la présidence de M. Thorbecke (1er janv.).

L'égalité civile des dissidents et des israélites est publiée sous forme de loi dans le Wurtemberg (1er janv.). — L'électeur de Hesse dissout pour la troisième fois sa Chambre, qui déclare ne pas vouloir retirer sa réserve en faveur de la constitution de 1831 (8 janv.) ; dans l'assemblée fédérale du 8 mars, la Prusse et l'Autriche font la proposition de sommer le gouvernement hessois de remettre en vigueur la constitution du 5 mars 1831, sous la réserve des modifications à introduire par


Ap. J.-C.


voie constitutionnelle pour mettre la constitution de 1831 en rapport avec les lois fédérales. Le 6 mai, la Prusse déclare son intention d'intervenir dans la Hesse électorale ; le 8, le général de Willisen est envoyé à Cassel. Ordre de mobilisation des 4e et 7e corps d'armée ; le 20, rupture des relations diplomatiques entre les deux États, après le rejet de l'ultimatum prussien par le prince-électeur ; le 24, la Hesse électorale déclare se soumettre à la décision fédérale relative au rétablissement de la constitution hessoise. — Conférence des représentants des États allemands à Weimar. — Fondation d'une commission permanente d'une diète des députés allemands (fin sept.). — Assemblée du parti de la Grande-Allemagne à Francfort-sur-le-Mein. — Fondation d'une « société de réforme » par le parti de la Grande-Allemagne (28-29 oct.).

Le roi de Prusse, après avoir rejeté la démission du ministère, décrète la dissolution de la chambre des députés (11 mars). — Formation d'un nouveau ministère par décret royal () 8 mars). — La Prusse reconnaît Victor-Emmanuel comme roi d'Italie (21 juillet). — Signature à Berlin du traité de commerce et de navigation avec la France (2 août) ; plusieurs États allemands refusent d'accéder à ce traité. — Dans la chambre des députés de Berlin, le projet du gouvernement concernant le budget militaire pour 1862 est rejeté par 308 voix contre 11. Entrée de M. de Bismarck dans le ministère (23 sept.) ; il est nommé président du ministère d'État et ministre des affaires étrangères, le 9 oct. — Division entre la chambre des seigneurs et la chambre des députés ; clôture de la session (13 oct.). — En Autriche, un décret impérial établit la séparation des affaires de la marine du ministère du commerce, et la formation d'un ministère de la marine (20 août).

Les incendies de Saint-Pétersbourg deviennent le signal d'une politique de plus en plus réactionnaire. Publication d'un ukase impérial du 5 juin concernant l'égalité civile des israélites en Pologne. — Le grand-duc Constantin est nommé lieutenant général du royaume de Pologne (8 juin). — Tentative d'assassinat sur le général Luders par un Polonais (27 juin) ; sur le grand-duc Constantin le 3 juillet ; sur le marquis Wielopolski, chef de l'administration civile du royaume, les 7 août et 1 5 août. — La Russie reconnaît le royaume d'Italie (10 juillet).

Continuation des difficultés entre l'Allemagne et le Danemark. — Le 6 janvier, le comte Bussell adresse à lord Loftus, ambassadeur d'Angleterre à Berlin, une dépêche énergique, où il s'élevait contre la proposition d'attribuer une voix égale dans la décision des affaires communes à chacune des 4 assemblées du Danemark. — Dépêche contradictoire adressée par le même ministre au Danemark après le voyage de la reine Victoria en Allemagne (24 sept.) ; il s'y montre beaucoup moins favorable au Danemark. — Béplique de M. le comte de Manderstrom, au nom du gouvernement suédo-norvégien (12 oct.).

La France et la Suisse concluent à Berne un traité pour le règlement de la frontière de la vallée des Dappes (8 déc.) — M. de Thouvenel adresse une note à l'ambassadeur français à Borne, dans laquelle il charge celui-ci de sonder les dispositions du gouvernement papal à régler la question romaine (11 janv.) ; le gouvernement papal déclare ne pouvoir se prêter à aucun arrangement. — Le ministère Ricasoli donne sa démission (1er mars) ; formation du ministère Ratazzi (4 mars). — Fête de la canonisation des martyrs du Japon, à Rome ; allocution du pape à l'assemblée des évêques ; ceux-ci lui présentent une adresse, dans laquelle ils se déclarent pour la puissance temporelle du pape (8-9 juin). — Le 24 juin, le cardinal