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TEMPS MODERNES. 305


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des 5 grandes puissances l'union des Principautés danubiennes tant que le prince Couza vivra (1er mai). — Omer-pacha se rend en Bosnie avec la commission internationale pour s'enquérir de la situation du pays et pour le pacifier (16 mai). — Le congrès international pour la Syrie clôt ses séances. La Porte nomme un gouverneur général shrétien qui résidera à Deir-el-Kamar (9 juin). — Les troupes françaises évacuent la Syrie (5 juillet).

Omer-pacha commence les opérations contre les insurgés de l'Herzégovine, commandés par Luca Vukalovitch (1er sept.). — Proclamation à Jassy et à Bukharest de la réunion des deux Principautés danubiennes en un État sous le nom de Roumanie (23 déc).

La province de Delhi et tout le bassin supérieur du Gange sont en proie à une effroyable famine qui dépeuple des cantons entiers ; l'administration des Indes est forcée pour soulager les populations de contracter sur la place de Londres un emprunt de 75 millions de francs.

Installation des ambassades britannique et française à Pékin (26 mars). — Mort de l'empereur Hien-foung à Jehol, en Mongolie ; avènement de son fils aîné sous le nom de Chi-Siang ; crédit du prince Kong, qui était favorable aux Européens. — Progrès de l'insurrection chinoise ; prise de Ning-po par les rebelles ; intervention des puissances européennes. — En Cochinchine, prise du fort Mycho par les Français (12 avril). — Prise de la forteresse annamite Bien-Hoa par les Français et les Espagnols (15 déc).

Le président Juarez, représentant du parti dit démocratique, fait son entrée solennelle dans Mexico et commence l'organisation du gouvernement (19 janv.). — Il est élu par le congrès président de la république, et revêtu, en vertu d'une loi particulière, de la dignité de dictateur absolu ; Indien d'origine, M. Juarez témoigne une hostilité systématique contre les Européens ; L'ambassadeur d'Espagne, M. Pacheco, et le représentant du Saint-Siège, Mgr Clementi, sont violemment expulsés comme partisans de Miramon. — Le parti clérical, sous le commandement du général Marquez, devient de nouveau puissant (30 juin). — Rupture des relations diplomatiques entre le gouvernement mexicain et les envoyés de France et d'Angleterre par suite d'une décision du congrès en vertu de laquelle les payements à effectuer à l'étranger seraient suspendus pour deux ans. — Convention de Londres pour une intervention commune au Mexique entre l'Angleterre, la France et l'Espagne (31 oct.). Les représentants de la France et de l'Angleterre envoient un ultimatum au gouvernement du président Juarez (24 nov.). — L'ambassadeur français quitte Mexico (7 déc.) ; le 8, arrivée de l'escadre espagnole devant la Vera-Cruz. — Le congrès s'ajourne après avoir donné plein pouvoir au président (15 déc). — L'ambassadeur anglais quitte Mexico le 16. — Le 17 décembre, débarquement à la Vera-Cruz des troupes espagnoles, qui sont bientôt suivies par le corps expéditionnaire de la France et de l'Angleterre.

Les députés des 6 États séparatistes (Caroline du Sud, Géorgie, Alabama, Floride, Mississipi, Louisiane) se réunissent à Montgomery pour former une confédération (4 février) ; le 9, l'assemblée de Montgomery adopte une constitution et institue un gouvernement provisoire. Jefferson Davis est élu président pour 6 ans. — Commencement des hostilités entre les États du Nord et ceux du Sud (fédéraux et confédérés). Les troupes de la Caroline, commandées par le général Beauregard, attaquent le fort Sumter (baie de Charleston) défendu par les fédéraux. Ces derniers se rendent après un bombardement de 40 heures (12 avril).

Ap. J.-C.

— Proclamation du président Lincoln, dans laquelle il appelle 75 000 hommes de milice sous les armes, convoque un congrès extraordinaire et donne un délai de 20 jours aux États du Sud, dans l'intervalle duquel ils devront mettre bas les armes (15 avril). — Formation et organisation de l'armée du Nord sous la direction du général Scott.

Les troupes unionistes, commandées par Mac-Clellan, remportent une victoire près de RichMountain (Virginie occidentale) (11 juillet). — Bataille de Bull's Runn, près de Manassas-Junction ; les unionistes, commandés par Mac-Dowell, livrent bataille aux troupes séparatistes commandées par le général Beauregard et sont mis en déroute après un combat de neuf heures (21 juillet). — Proclamation du président Lincoln, dans laquelle il déclare les habitants de la Géorgie, de la Caroline du Sud, de la Virginie (à l'exception de la partie située à l'O. des Alleghanys), de la Caroline du Nord, du Tennessee, de l' Alabama, de la Louisiane, du Texas, de l'Arkansas, du Mississipi et de la Floride, en état d'insurrection contre les États-Unis ; il interdit toute relation de commerce avec eux et ordonne de confisquer toutes les marchandises et effets qui passeront de l'un de ces États dans les autres parties de l'Union (16 août). — Les troupes unionistes, sous les ordres du colonel Mulligan, capitulent à Lexington (Missouri), après avoir défendu depuis le 16 septembre les retranchements de cette ville contre les troupes séparatistes commandées par le général Price (20 sept.). — Le 1er novembre, Mac-Clellan reçoit le commandement en chef de l'armée du Potomac ; le 7, prise des forts de Port-Royal par les fédéraux (Caroline du Sud). — Le capitaine Wilkes, commandant le steamer américain SanJacinto, arrête en pleine mer (canal de Bahama) les commissaires séparatistes Mason et Slidell, ainsi que leurs secrétaires qui se trouvaient à bord du Trent, steamer anglais (8 nov.) ; réclamations du gouvernement anglais ; les commissaires séparatistes sont mis en liberté ; l'Angleterre se déclarera satisfaite (déc. 1861-janv. 1862). — Les banques de toutes les places de commerce importantes dans le Nord suspendent les payements en numéraires.

Réincorporation de la république Dominicaine à l'Espagne (19 mai). Cet acte de prise de possession avait été préparé par un mouvement plus ou moins spontané qui s'était produit dans cette petite république, mouvement dont le général San tana avait pris l'initiative, et qui s'était manifesté par un vote populaire appuyé de quelques forces militaires envoyées de Cuba. — Dans le Venezuela, lutte entre les oligarques et les fédéraux ; anarchie ; révolution du 29 août à Caracas et dictature du général Paez ; continuation de la guerre civile. — Dans la Nouvelle-Grenade, le général Mosquera, ancien président conservateur, se met à la tête d'une insurrection démocratique contre le président, M. Mario Ospina, qui est renversé ; abominables assassinats commis par le parti vainqueur sur ses adversaires ; lutte entre Mosquera et M. Julio Arboleda, élu président et représentant dans le sud du pouvoir dit légitime. — Dans l'Equateur, triomphe du parti conservateur avec M. Garcia Moreno. — Hostilités avec la Nouvelle-Grenade ; défaite par M. Arboleda de M. Garcia Moreno, quiest fait prisonnier, puis relâché. — Au Chili, un Français, M. de Tonnens, se fait proclamer roi de l'Araucanie, sous le nom d'Orélie-Antoine I er, en promettant aux Indiens de les défendre contre les envahissements du gouvernement chilien ; il sera victime d'un guet apens au commencement de l'année suivante et jeté en prison. — La lutte recommence entre Buenos-Ayres et la Confédération Argentine (29 août) ; le général Urquiza,


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