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TEMPS MODERNES. 301

Ap. J.-C.


ministère acceptée par îe roi, qui charge M. Ratazzi de la formation d’un nouveau cabinet (13 juill.) — Formation du nouveau ministère, avec le ministre de la guerre de la Marmora pour président et M. Ratazzi aux finances (19 juill.). — Le chevalier Farini est proclamé dictateur à Modène par les municipes (27 juill.). — L’assemblée nationale de Toscane vote, à l’unanimité, la déchéance de la dynastie austro-lorraine (16 août). — Le dictateur Farini dépose ses pouvoirs entre les mains des représentants du peuple de Modène, le 16 août, et accepte la dictature du duché de Parme le 18. — Conclusion d’un traité d’alliance défensive entre la Toscane, Parme, Modène et les légations (20 août). — L’assemblée nationale de Modène vote, à l’unanimité, la proposition d’annexion au Piémont, le 20 août ; le même jour, même vote de l’assemblée nationale de Toscane. — Ouverture de l’assemblée nationale des légations (1er sept.). — Un décret du dictateur Farini proclame l’annexion de Parme et de Modène au Piémont. — Victor-Emmanuel reçoit la députation toscane chargée de demander" l’annexion de la Toscane à la Sardaigne (3 sept.) ; le 15, réception des députations de Modène et de Parme ; le 24, réception de celle des légations. — Décret rendu par le gouvernement sarde, qui ordonne la suppression des lignes douanières entre la Lombardie, le Piémont, Modène, Parme et la Romagne (10 oct.). — Lettre de l’empereur Napoléon au roi Victor-Emmanuel pour lui exposer le programme de la régénération de l’Italie sur les bases du traité de Zurich (20 oct.). — Le prince de Savoie-Cari gnan refuse la régence qui lui a été conférée par les assemblées de Parme, de Modène, de la Romagne et de la Toscane, et désigne le commandeur Buoncompagni pour la régence de l’Italie centrale (14 nov.). — Lettre adressée par le pape Pie IX. à l’empereur des Français, dans laquelle il déclare qu’il ne prend part au congrès qu’à la condition que celui-ci reconnaisse l’intégrité des États pontificaux, selon les traités de 1815 (2 déc). — L’empereur Napoléon adresse au pape une lettre en réponse à celle du 2 décembre, par laquelle il insiste sur la cession de la Romagne pour amener la solution de la question italienne (31 déc).

Un détachement de l’armée du Caucase, sous le commandement du général de Wrangel, assiège la dernière position de Schamyl, le mont Gounib. Schamyl se rend à discrétion au commandant en chef Baratinsky et est envoyé, avec son fils aîné, à Saint-Pétersbourg, où il fait son entrée le 26 septembre. Plus tard, on lui assigne comme résidence Kalouga, et le 6 septembre (26 août à Saint-Pétersbourg), comme étant le jour de la soumission du Caucase oriental et de la fin de la guerre de 50 ans, est déclaré un jour de fête pour la Caucasie, par un ukase impérial.

Les ambassadeurs de France et d’Angleterre, accompagnés de l’ambassade des États-Unis, voulant remonter le Peïho pour se rendre à Pékin, conformément au traité de Tien-Tsin, trouvent le passage barré ; les escadres essaient de le forcer, mais en vain ; les Anglais perdent 3 canonnières et ont 464 hommes tués ou blessés, et les Français 14 hommes (15 juin).

Le vice-amiral français Rigault de Genouilly, avec 8 vaisseaux de guerre et 1 aviso à vapeur espagnol, s’empare de la ville et de la citadelle de Saigon, en Cochinchine (9 fév.). — Attaque et prise par l’armée franco-espagnole des ouvrages construits sur la rivière de Tourane par les Annamites. — Après avoir vu tous les forts situés sur le fleuve de Saïgon tomber au pouvoir de l’armée franco-espagnole, et ses troupes ayant été repoussées jusqu’à Hué, l’empereur d’Annam demande à faire la paix (30 juill.) ; mais les Annamites ayant paru vouloir seulement gagner du temps, le vice-amiral Rigault de Genouilly recommence la lutte le 15 septembre.

Dépêche du général lord Clyde, commandant en chef des troupes anglaises dans l’Oude, à lord Canning, gouverneur général de Calcutta, sur la fin de la campagne de l’Oude et le rétablissement de l’autorité britannique (7 janv.). Continuation de la lutte sur d’autres points.

Au Mexique, la junte nomme Miramon président de la République (6 janv.). — Le 26, Zuloaga est réintégré dans ses fonctions de président par Miramon, qui se charge provisoirement de la présidence. — Abdication du général Zuloaga en faveur de Miramon, déclaré président de la république (2 fév.) ; guerre civile ; lutte incessante entre le parti libéral ou constitutionnel représenté par Juarez, et le parti clérical représenté par Miramon, le premier ayant son siège à la Vera-Cruz et le deuxième à Mexico. — Juarez, reconnu par les États-Unis, institue, par décret, le mariage civil et exproprie le clergé. — Traité de commerce, de navigation et d’amitié entre la Grande-Bretagne et le gouvernement de Nicaragua ; ce traité reconnaît la neutralité de l’isthme (18 janv.). — La chambre des députés de Nicaragua vote une loi, par laquelle la république ouvre au commerce la route de l’océan Atlantique à l’océan Pacifique, qui passe par son territoire (26 fev.). — Pose de la première pierre, à San-Carlos (Nicaragua), du canal destiné à réunir les deux océans, par le français Belly, en présence des présidents Martinez et Mora (29 avril). — Conclusion d’un traité entre le Guatemala et l’Angleterre, qui détermine les frontières entre le Guatemala et le Honduras britannique (30 avril).

Traité d’alliance entre le Brésil, la Confédération Argentine et l’Uruguay, par lequel le Brésil et la Confédération Argentine reconnaissent l’indépendance et l’intégrité de l’Uruguay (2 janv.). — Lutte entre Buenos-Ayres et la Confédération Argentine ; bataille indécise de Cepada entre les armées de la Confédération Argentine, sous le commandement d’Urquiza, et celles de la république de Buenos-Ayres, commandées par le général Mitre (23 oct.). — Traité de paix à San-José de Florès, sous la médiation du Paraguay ; BuénosAyres déclare entrer dans la Confédération ; elle garde sa langue, son papier-monnaie, sa marine, et envoie des députés au Congrès, proportionnellement à sa population (11 nov.). A Venezuela, chute du général Castro et triomphe des Oligarques. — M. Pedro Gual remplace provisoirement le général Castro ; guerre civile dans les provinces (août-déc). — Guerre civile, anarchie dans la Nouvelle-Grenade. — Dans l’Equateur, au mois de septembre, le général Roblès, président, est renversé et des gouvernements provisoires sont installés, soit à Quito, soit à Guayaquil ; guerre avec le Pérou. — Au Pérou, présidence du général Ramon Castilla. — Le 11 juillet, Castilla dissout le Congrès péruvien, par un décret où il constatait que l’Assemblée, convoquée pour réformer la constitution, avait consacré 125 séances à ne rien faire. — Insurrection au Chili, contre le président, M. Montt (15 janv.) ; elle est comprimée (27 mai).

L’empereur Faustin (Soulouque), défait par les Républicains, se retire à Port-au-Prince, et son armée s’étant réunie à celle du général Geffrard, il abdique le 15 et abandonne l’île le 19. La république est reconnue partout, sans opposition, sous la présidence de Geffrard (10 janv.).

Tentative de soulèvement des Abolitionistes à Harpers Ferry, dans l’État de Virginie, sous la