Ap.J.-C.
qui éclata bientôt après entre les trois rois. —
Paris fut laissé indivis entre les trois frères, qui
s'interdirent, par un serment prêté sur les reli-
ques, le droit d'y pénétrer seuls.
Chilpéric épouse Galsuinthe, sœur de Brune-
haut.
Disgrâce et mort de Narsès, gouverneur de
l'Italie grecque depuis 14 ans. Il meurt, à Rome,
avant d'avoir pu s'embarquer pour Constanti-
nople.
668. Sigebert est battu et fait prisonnier par les
Avares, dont le chef lui rend bientôt après la
liberté.
Mort de Galsuinthe. Chilpéric épouse Frédé-
gonde.
Longin, successeur de Narsès, s'établit à Ra-
venne. Il prend le titre d'exarque. Il supprime
les consulaires , les correcteurs , les présidents et
les légats, qui, sous ces différents noms, gouver-
naient les provinces et les grandes villes, établit
en leur place des ducs, pour le commandement
des troupes et l'administration des finances, et
nomme d'autres magistrats pour rendre sous eux
la justice.
Les Lombards, sous la conduite d'Alboin, pé-
nètrent en Italie. Ils occupent presque toute la
. Vénétie.
Mort d'Athanagilde , roi des Visigoths. Les Vi-
sigotlis de la Gaule et ceux d'Espagne se divisent
sur l'élection de son successeur. Le gouverneur
de Septimanie, élu par les premiers, fixe sa rési-
dence à Narbonne; il s'associe son frère, Léovi-
gild, qui gouvernera l'Espagne.
569. Prise de Milan par Alboin. Siège de Pavie.
L'Egypte se partage en deux camps religieux,
les catholiques et les jacobites, ayant chacun leur
patriarche. Ce schisme durera plusieurs siècles.
570- Les Perses s'emparent de Dara et ravagent
toute la Syrie.
Naissance de Mahomet.
Guerre entre Gontran et Sigebert, au sujet
d'Arles.
572. Invasion des Lombards en Provence. Ils sont
repoussés par Mummolus, général de Gontran.
Prise de Pavie par les Lombards. Alboin y éta-
blit sa résidence. Ses principaux compagnons
reçoivent chacun une ' portion de la terre con-
quise, prennent le titre de ducs et forment ainsi
une aristocratie militaire.
Fondation du royaume d'Est-Anglie par Offa.
Léovigilde, par la mort de son frère, devient
seul roi des Visigoths de Gaule et d'Espagne.
573. Alboin est assassiné à l'instigation de sa
femme Rosamonde, fille du roi des Gépides. Les
ducs lombards et les autres chefs de la nation
s'assemblent à Pavie et déclarent roi l'un d'eux,
nommé Cleph, en lui présentant une pique.
Sigebert arme contre Chilpéric, à la sollicita-
tion de Brunehaut , sa femme , pour venger la
mort de Galsuinthe, sœur de cette princesse.
Théodebert, 2 e fils de Chilpéric, s'empare de
plusieurs villes de la Neustrie, met à contribu-
tion la Touraine, le Poitou, le Limousin, le
Querci, ravage l'Aquitaine, et pille les monas-
tères de ces contrées.
Les Avares pénètrent en Germanie et dévastent
la Thuringe.
Saint Grégoire est nommé évêque de Tours;
c'est le premier chroniqueur des Francs chrétiens.
574. Chilpéric et Sigebert, sous la médiation de
Gontran, se réconcilient.
575. 2 e guerre entre Chilpéric et Sigebert. Ce
dernier s'empare de presque tout le royaume de
son frère, qu'il assiège dans Tournai. — Sigebert
est assassiné par ordre de Frédégonde. — Son
fils, Childebert II, alors âgé de 5 ans, est pro-
Ap.J.-C.
clamé roi d'Austrasie. — Gogon, 1 er maire du
palais.
576. Brunehaut, prisonnière à Rouen, épouse Mè-
rovée, fils de Chilpéric. — Ce prince fait tonsurer
son fils.
Mérovée est assassiné par ordre de Frédégonde.
— Brunehaut retourne en Austrasie.
Le patrice Mummolus défait complètement les
Lombards, qui faisaient de fréquentes invasions
dans le royaume de Bourgogne.
Après Cleph, roi des Lombards, mort assassiné,
les Lombards sont gouvernés, pendant 10 ans, par
36 ducs.
Justinien, général de Justin II, défait Chosroès
et poursuit ce prince jusque dans ses Etats.
577. Chilpéric, à l'instigation de Frédégonde, fait
déposer, dans un concile à Paris, l'archevêque de
Rouen Prétextât, qui avait béni le mariage de
Mérovée avec Brunehaut. Grégoire, évêque de
Tours, essaye en vain de s'opposer aux desseins
de Chilpéric. — Gontran, qui n'a pas de fils,
adopte par la lance son neveu Childebert, qui
cependant s'unira à Chilpéric pour dépouiller
Gontran.
578. Mort de Justin II. — Son gendre, Tibère II,
est déclaré empereur.
Pelage II , pape .
579. Chosroès, roi des Perses, meurt après un règne
de 47 ans. — Son fils, Hormisdas III, lui suc-
cède. — Il continue, sans succès, la guerre contre
l'empereur d'Orient.
580. Léovigilde, roi des Visigoths, apaise une ré-
volte des Cantabres, défait les Vascons et bâtit
Vittoria pour les tenir en respect. — Il fait
épouser à son fils Hermenegilde Ingonde, fille
de Sigebert d'Austrasie, qui convertit son mari
au catholicisme. — Persécution dirigée par Léo-
vigilde, arien, contre les catholiques.
581. Le général Maurice, vainqueur des Perses, est
proclamé César.
Chilpéric s'allie, contre Gontran, avec Childe-
bert, dont le lieutenant s'empare de Marseille.
582. Mort de Tibère II. Maurice lui succède.
Gontran Boson, en Austrasie, le patrice Mum-
molus, en Bourgogne, et le duc Didier, en Neus-
trie, conspirent pour proclamer roi Gondovald,
fils naturel de Clotaire, qui était alors à Constan-
tinople. Gontran Boson va le chercher et l'amène
à Marseille. Ce prince reste dans une île adja-
cente à la Provence jusqu'à la mort de Chilpéric.
Une guerre, qui durera 2 ans, s'engage entre
Léovigild, roi des Visigoths, et son fils, Herme-
negilde, qui, pour échapper aux persécutions
religieuses, fait cause commune avec des re-
belles.
583. Chilpéric, battu à Melun par Gontran, fait la
paix avec ce prince.
584. Chilpéric II est assassiné à Chelles. — Clo-
taire II, son fils, âgé de 4 mois, lui succède sous
la tutelle de Frédégonde, qui fait alliance avec
Gontran,»roi de Bourgogne, contre Brunehaut et
Childebert II, roi d'Austrasie.
Autharis, fils de Cleph, est élu roi des Lom-
bards. — Fin du gouvernement des 36 ducs.
Fond, du roy. de Mercie par Crida. — Herme-
negilde, fils de Léovigilde, roi des Visigoths, est
trahi et pris ; il subit le martyre à Tarragone ;
sa femme a le même sort.
585. Léovigilde fait la conquête du royaume des
Suèves, alors gouvernés par Andica. Tous les peu-
ples germains établis en Espagne sont soumis au
même prince.
Concile de Mâcon qui enjoint, sous peine d'ex-
communication, de payer la dîme ecclésiastique.