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98 CHRONOLOGIE. — TABLES.


Av. J.-C.


sur l’intercession de l’orateur Démade, Alexandre se contente de l’exil de Charidème.

334. Aristote vient commencer à Athènes l’enseignement philosophique du Lycée.

Alexandre s’embarque pour l'Asie au commencement du printemps et traverse l'Hellespont avec une armée de 35 000 hommes. Il avait laissé à Antipater le gouvernement de la Macédoine. — Bataillé du Granique. — Soumission de la plus grande partie de l'Asie Mineure. Milet et Halicarnasse sont vainement défendues par Memnon le Rhodien, seul général habile de Darius.

333. Memnon entreprend de couper à Alexandre ses communications avec la Grèce. Il s’empare de Ghio et de Lesbos, mais sa mort délivre les Macédoniens d’un adversaire qui aurait pu devenir redoutable. En même temps, les généraux de. Darius engagent Agis, roi de Lacédémone, à faire une diversion en leur faveur, en attaquant les Macédoniens du côté de la Grèce.

Alexandre traverse et subjugue la Pisidie, la Phrygie (nœud gordien) et la Cilicie. — Sa maladie à Tarse ; sa confiance dans son médecin Philippe. — Défaite de Darius à Issus. — Alexandre poursuit son plan de s’emparer des côtes de l’empire perse. Commencement du siège de Tyr.

332. Alexandre le Molosse, roi d'Epire, oncle d'Alexandre le Grand, qui était venu prêter son appui aux Grecs de Tarente contre les Lucaniens et les Samnites, conclut un traité d’alliance avec les Romains.

Prise de Tyr par Alexandre après sept mois de siège ; de Gaza, après deux mois. Suivant Flavius Joseph, Alexandre serait allé à Jérusalem.

331. Fondation d'Alexandrie, au N. 0. des bouches du Nil. Alexandre visite le temple de Jupiter Ammon. — Il revient d'Egypte par la Phénicie, passe l'Euphrate et le Tigre, rencontre Darius dans la plaine de Gaugamèle, à 600 stades de la ville d'Arbèles, en Assyrie, et remporte sur lui une victoire qui lui livre les trois capitales de l’empire, Babylone, Suse et Persépolis.

330. Grande lutte politique et oratoire entre Démosthène et Eschine, au sujet de la couronne que Gtésiphon avait fait décerner à Démosthène en récompense de son dévouement à la patrie. Eschine vaincu se retire à Rhodes. — Philénion, poète de la comédie nouvelle, fleurit à Athènes.

Les Lacédémoniens et leurs alliés d'Achaïe, d'Elide et d'Arcadie, prennent les armes contre les Macédoniens. Antipater arrête ce mouvement en battant Agis près de Mégalopolis.

Alexandre poursuit Darius dans sa fuite à travers la Médie, le pays des Parthes, et jusqu'aux frontières de l'Hyrcanie, où il apprend que ce prince a été assassiné par Bessus, satrape delaBactriane. — Bessus, qui a pris le titre de roi de Perse, est poursuivi par Alexandre à travers l'Hyrcanie et l'Arachosie jusqu'à Bactres, qu’il quitte pour se sauver en Sogdiane. — Alexandre, dans sa marche, fonde plusieurs villes de 'son nom, dont quelques-unes ont obtenu depuis une grande importance. — Mort de Philotas ; assassinat de Parménion.

329. Alexandre franchit l'Oxus et entre dans la Sogdiane en poursuivant Bessus, qui lui est livré par le satrape Spitamène. — Prise de Maracanda, ville royale des Sogdiens. — Fondation d’une Alexandrie sur les bords de l'Iaxarte, après une victoire sur les Scythes.

328. Révolte de la Sogdiane et de la Bactriane, à l’instigation de Spitamène. Alexandre ne se rend maître de ces provinces qu’avec beaucoup de peine. — Il épouse Roxane, fille du Sogdien Oxyartès. — Meurtre de Clitus.

AV. J.-C.

327. Alexandre veut se faire adorer, à la manière des rois de Perse. Mécontentement des Macédoniens. Conspiration et supplice d'Hermolaùs. Le philosophe Callisthène, impliqué dans cette conspiration, est mis à mort. — Expéditions dans les régions montagneuses à l'O. de l'Indus, et passage de ce fleuve.

Première ligue des Samnites, Tarentins, Lucaniens, Vestins contre les Romains. — Siège de Palépolis, en Campanie ? par Publilius Philo, qui s’en empare l’année suivante, avec le titre nouveau de proconsul.

326. Alexandre arrive à l'Hydaspe qu’il franchit, défait le roi Porus et pousse jusqu'à l'Hyphase, où le mécontentement de ses soldats le contraint de s’arrêter. — Ayant regagné l'Hydaspe, il s’embarque sur ce fleuve, qu’il descend jusqu'à sa jonction avec l'Acésines et avec l'Indus ; et, après avoir couru les plus grands dangers, surtout chez les Oxydraques et les Malliens, il arrive à Pattala, près de l’endroit où l'Indus se jette dans l'Océan.

Loi Pœtelia, qui portait défense de retenir dans les fers d’autres individus que ceux qui auraient mérité d’être punis pour un crime ; les condamnés ne pouvaient être détenus que pour le temps de la peine indiqué par la loi. Il n’était plus permis aux créanciers que de saisir les biens ; on leur enleva tout droit sur les personnes.

325. L’armée reprend la route de terre à travers la 1 Gédrosie et la Carmanie jusqu'en Perse, tandis que la flotte, conduite par Néarque, reconnaît les cotes de l'Océan depuis l’embouchure de l'Indus jusqu'au golfe Persique.

Victoires de Papirius Cursor sur les Samnites.

324. On lit aux jeux olympiques un décret d'Alexandre, en vertu duquel tous les exilés étaient autorisés à rentrer dans leur patrie.

Alexandre se rend à Suse, où il est rejoint par Néarque après quatre mois de navigation. Il travaille dès lors à consolider son empire et à établir une fusion entre les Perses et les Macédoniens. Mariages de 10000 Macédoniens ou Grecs avec des femmes indigènes. Admission de 30 000 épigones, l’élite de la jeunesse asiatique, dans les rangs de l’armée grecque. — Mort d’Éphestion.

323. Mort du philosophe Diogène, à Corinthe. — Épicure vient à Athènes, à l’âge de dix-huit ans.

Alexandre reçoit à Babylone des ambassades de la plupart des peuples connus et fait des préparatifs pour de nouvelles conquêtes, lorsqu'il meurt à l’âge de trente-deux ans et dix mois, après onze jours de maladie. Il laisse un frère imbécile, Philippe Arrhidée, un fils posthume, Alexandre Aigus, qui sont déclarés rois par les généraux. Meurtre de Méléagre. Régence de Perdiccas. L’empire d'Alexandre est partagé entre trentequatre généraux. Séleucus n’a que le commandement de la cavalerie. — Révolte des colons grecs dans la haute Asie ; elle est comprimée par Pithon, gouverneur de Médie. En Grèce, Antipater est vaincu et assiégé dans Lamia par Léosthènes.

322. Résistance d'Ariarathe, qui refuse d’abandonner son royaume à Eumène. — Cratère secourt Antipater ; les Grecs sont vaincus à Cranon ; fin de la guerre Lamiaqùe. — Les Athéniens se rendent à discrétion. Antipater leur donne un gouvernement aristocratique, à la tête duquel il met Phocion et réduit le nombre des citoyens à 9 000, en transportant dans la Thrace tous ceux, au nombre de 12 000, dont la fortune est inférieure à 2 000 drachmes. — Mort violente de l’orateur Hypéride, qui avait prononcé l’oraison funèbre de Léosthènes. — Démosthène, pour ne pas tomber entre les mains d'Antipater, s’empoisonne. — Mort