Page:Bouillet - Atlas universel, 1865.djvu/106

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
92 CHRONOLOGIE. — TABLES.


Av. J.-C.


lumnius, foi des Véïens et remporte ainsi les secondes dépouilles ôpimes.

Administration sévère de Néhémie en Judée. Oppression du peuple par les riches. Scission dans le peuple juif. Manassé, chassé de Jérusalem, se retire à Samarie. — Temple élevé à Garizim, rival de celui de Jérusalem.

436. Le poète Cratinus remporte à Athènes un prix de comédie. — État florissant des arts et des lettres à Athènes, sous l’influence de Périclès. — Construction du Parthénon, temple en l’honneur de Minerve, sur les dessins d’Ictinus et de Callicratès ; de l’Odéon consacré aux concours de musique ; des Propylées de la citadelle ou de l’Acrocropole, ouvrage de 5 années, commencé par l’architecte Mnésiclès ; du temple d’Éleusis, commencé par Corœhus, continué par Métagénès. — Travaux du sculpteur Phidias : sa statue colossale de Minerve, dans le Parthénon, et son Jupiter à Olympie, en Élide. — Le frère de Phidias, Panénus, et Polygnote travaillent à orner le Pœcile, à Athènes. — On doit à Polyclète de Sicyone, contemporain et rival de Phidias, la Junon d’Argos et le Canon (κανών), statue modèle des belles formes humaines, qui est sans doute le même que le Doryphore ou porte-lance.

Commencement de la guerre maritime entre Corinthe et sa colonie Corcyre au sujet d’Épidamne, fondé par Corcyre sur la côte de l’Illyrie grecque.

433. Les Athéniens prennent parti pour les Corcyréens contre les Corinthiens.

432. Attaques dirigées contre Périclès : le philosophe Anaxagore, revenu à Athènes, est accusé d’impiété ; le sculpteur Phidias et la courtisane Aspasie, tous deux en rapport avec Périclès, sont traduits en jugement. — Réforme astronomique de l’Athénien Méton, auteur du cycle de 19 ans, qui avait pour objet défaire concorder l’année lunaire avec l’année solaire.

Les Corinthiens font révolter Potidée, colonie de Corinthe, mais alliée d’Athènes. — Une assemblée générale des Péloponnésiens, convoquée à Sparte, déclare que les Athéniens, en prêtant leur appui à Corcyre, ont violé la paix de 30 ans.

431. Tentative manquée des Thébains sur Platée. Commencement de la guerre du Péloponnèse. — Les Lacédémoniens ont pour alliés les habitants d’Ambracie, de Leucade, d’Anactorium ; les Ætoliens, les Phocidiens, les Locriens ; les Béotiens, excepté ceux de Platée, les Mégariens ; tous les peuples du Péloponnèse, excepté les Achéens et les Argiens. — Les Athéniens ont dans leur parti quelques princes de la Thessalie, les Acarnaniens, les habitants de Naupacte dans la Locride, ceux de Platée dans la Béotie, Corcvre, Zacinthe, Céphaléme, les Cyclades, excepté Mélos et Théra, toutes les cités de l’Asie et de l’Hellespont, toutes les villes de la Thrace, excepté Potidée.

1re invasion des Péloponnésiens dans l’Attique sous la conduite du roi de Lacédémone, Archidamus. Ravages des Athéniens sur les côtes du Péloponnèse. — Périclès prononce l’éloge funèbre des guerriers morts dans cette première année de la guerre.

À Rome, les fonctions de censeurs, créées d’abord pour 5 ans, sont réduites à 18 mois. — 1re loi sur la brigue. Les tribuns proscrivent les robes blanches, qui désignaient de loin, à tous les yeux, le candidat patricien.

430. Seconde invasion de l’Attique. — Prise de Potidée par les Athéniens. — Peste d’Athènes.

429. Mort de Périclès. Cléon commence à prendre de l’influence à Athènes.

428. 3e invasion des Péloponnésiens dans l’Attique. — Les villes de l’île de Lesbos, à l’exception de


Av. J.-C.

Méthymne, abandonnent le parti des Athéniens. L’Athénien Pachès assiège Mitylène.

427. 4e invasion de l’Attique. Prise de Mitylène. 1000 Mityléniens sont mis à mort sur la proposition de Cléon, les murailles de la ville sont renversées, les vaisseaux saisis, et toute l’île, moins le territoire de Méthymne, fut divisée en 3000 parts. — Prise et destruction de Platée par les Lacédémoniens. Massacre des 200 Platéens et des 25 Athéniens qui y étaient restés.

Guerre des Léontins et des Syracusains. Les premiers députent à Athènes le célèbre rhéteur Gorgias de Léontium. Une expédition athénienne de 20 galères est dirigée vers la Sicile. — Aristophane donne sa première comédie, les Babyloniens, où il attaquait vivement le démagogue Cléon.

426. Purification de l’île de Délos par les Athéniens. Institution des jeux Déliens. — Brillante campagne du général athénien, Démosthène, dans l’Acarnanie.

425. 5e invasion des Péloponnésiens dans l’Attique sous la conduite d’Agis, roi de Lacédémone. Démosthène, général athénien, occupe et fortifie Pylos, ville de Messénie, d’où il devait inquiéter Sparte. Les Athéniens sont assiégés dans Pylos par les Lacédémoniens, qui, à leur tour, vaincus dans un combat malgré la valeur et les exploits de Brasidas, laissent dans Sphactérie, petite île située devant Pylos, 420 Spartiates, dont plusieurs appartiennent aux premières familles de la république. Cléon porte des secours à Démosthène. Les deux généraux, aidés par les Messéniens de Naupacte, contraignent les 420 Spartiates à se rendre et conduisent dans Pylos les Messéniens réfugiés à Naupacte.

Xerxès II succède à Artaxerxès et est assassiné, deux mois après, par Sogdien, son frère. Sogdien, à son tour, est tué, 7 mois après, par Darius Nothus, autre fils d’Artaxerxès Longue-Main, qui régnera 20 ans.

2e éruption du mont Etna, en Sicile.

424. Les Athéniens, commandés par Nicias, s’emparent de l’île de Cythère. Expédition dirigée par les Lacédémoniens, en Thrace, sous la conduite de Brasidas, dans le but de transporter le théâtre de la guerre loin du Péloponnèse. Brasidas s’empare d’Amphipolis. Thucydide l’historien, qui n’a pu sauver cette ville, occupe Eion. Il est exilé, et se voue dès lors à écrire l’histoire de cette guerre. — Les Athéniens s’emparent de Nisée, port de Mégare, mais échouent dans leur tentative de s’assurer la Béotie. Ils sont vaincus à Délium. Socrate sauve dans cette bataille le jeune Xénophon, son élève, comme il avait déjà sauvé Alcibiade à Potidée.

Aristophane fait représenter sa comédie des Chevaliers, dirigée contre Cléon.

En Sicile, le Syracusain Hennocratès, pour ôter aux Athéniens un prétexte d’intervenir dans les affaires de l’île, opère une pacification générale.

423. Influence croissante d’Alcibiade, fils de Clinias, neveu de Périclès et disciple de Socrate. — Aristophane fait représenter la comédie des Nuées, dans laquelle il attaque Socrate qu’il confond avec les sophistes.

Trêve d’une année entre les Lacédémoniens et les Athéniens. — Les Thébains détruisent les murs de Thespies.

422. Cléon, envoyé en Thrace, s’empare de Torone. — Bataille livrée près d’Amphipolis, où périssent Cléon et Brasidas.

421. Athènes et Sparte concluent, sous la médiation de Nicias et de Plistoanax, roi de Lacédémone, une trêve de 50 ans, convertie peu après en une ligue offensive et défensive entre les deux républi-