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vement considérable, épaisseur qui diminue de plus en plus en se dirigeant vers le talon. Dans cette région, la corne semble changer de nature et se rapprocher de celle de la sole.

La face interne présente une direction verticale ; la corne qui la constitue est fort mince et va en s’atténuant de plus en plus en se dirigeant vers le talon où elle se confond avec celle de la face externe et de la sole. En outre, la corne de la face interne ne monte pas au-dessus du bourrelet périoplique, et cette disposition, qu’on rencontre seulement chez le mouton, est on ne peut plus favorable au développement du piétin. Nous verrons, en effet, que cette maladie, à son début, a toujours son siège à la face interne de l’onglon et commence par l’inflammation des tissus qui échappent à la protection de la corne.

La Sole n’offre rien de remarquable à signaler ; sa disposition rappelle celle du sabot du cheval avec cette différence que la corne n’acquiert jamais une grande épaisseur, et qu’elle se détache facilement par lamelles très analogues à celles qu’on remarque dans certaines maladies squameuses.

Nous pouvons encore citer le périople, mince couche cornée, sécrétée par un organe spécial qui recouvre la paroi en formant une espèce de vernis à sa surface.

Les tissus vivants renfermés dans l’onglon sont très nombreux comme on peut le voir par l’énoncé suivant : le dernier phalangien et le petit sésamoïde ; des ligaments articulaires et interdigités ; des tendons ; un coussinet plantaire ;