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Enfin nous citerons le procédé de M. Malingé, propriétaire de Loir-et-Cher, qui consiste à faire passer les animaux dans des caisses de bois contenant une dissolution concentrée de chaux, et disposées à l’entrée de la bergerie. Ce traitement, dont on a tant vanté les bons effets, ne peut cependant être classé parmi les moyens curatifs ; mais c’est un bon moyen préservatif.

Comme nous l’avons vu en faisant l’énumération de ces divers agents, c’est seulement aux deux premières périodes qu’ils peuvent être employés avec succès ; mais lorsque la maladie est arrivée à la troisième période, le traitement doit être modifié suivant les indications. Ainsi nous avons vu qu’à cette période de la maladie, on observe le décollement presque complet de la corne, des nécroses, des abcès, des complications de fourchet, etc. ; dans ces divers cas, on peut employer un traitement spécial et on agit de la manière suivante. S’agit-il de nécroses de l’os du pied et des divers ligaments de cette région ? Il est d’abord nécessaire de faire l’ablation totale de la corne puis on débride les fistules et on arrive sur les parties mortifiées qui peuvent être, dans quelques cas, extraites directement. Lorsqu’elles sont trop adhérentes, on emploie divers moyens pour en déterminer l’élimination : la cautérisation actuelle, par exemple, conseillée par M. Lecoq, que l’on fait suivre d’applications d’onguent Égyptiac, de Solleysel, ou mieux encore de liqueur de Villate ; que l’on maintient au moyen de petites étoupades. « On visite les plaies tous les 5 ou 6 jours, dit M. Lafosse, et l’on réitère les mémes pansements jusqu’à ce que les escharres soient tombées et que les plaies