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efficaces entre les mains de ceux qui les ont employés avec méthode et discernement, et qui les ont fait suivre des soins hygiéniques que nous ferons connaître plus loin.

Un des traitements le plus simple que j’ai souvent vu employer par les bergers de nos montagnes, c’est le suivant : après avoir enlevé la corne décollée, ils se bornent à promener pendant quelques secondes sur les parties malades, du vitriol bleu (sulfate de cuivre) après l’avoir légèrement humecté avec de la salive. Ce moyen, si simple en apparence, est le plus souvent suivi de bons résultats mais il faut attaquer le mal à la première et à la seconde période, il devient tout-à-fait inefficace à la troisième, alors que des lésions graves ont déjà apparu.

Morel de Vindé a préconisé l’acide azotique contre le piétin ; on a bien reproché à ce caustique de produire une guérison apparente en déterminant une escharre superficielle qui en tombant laisse reparaître la maladie ; mais beaucoup de vétérinaires ont pu apprécier ses bons effets ; ainsi Delafond, M. Lafosse le considèrent comme un moyen héroïque à la première période ; cependant il doit être employé avec prudence si l’on ne veut s’exposer à de graves accidents.

Considérant l’emploi dangereux de ce caustique, on a cherché à pallier son action en lui associant d’autres agents ; ainsi Derender, agriculteur à Boulogne-sur-Mer, a employé le composé suivant :

Acide azotique parties égales 32 gram.
«  Sulfurique
Opium brut délayé dans 2 cuillerées d’eau chaude. 16 gram.