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sée. L’inflammation s’étend parfois au canal biflexe et on a par suite le piétin compliqué de fourchet.

Pendant que toutes ces lésions se produisent, l’état général des sujets présente des changements. Les animaux éprouvent une forte fièvre de réaction ; leurs fonctions digestives se troublent ; l’appétit disparaît ; ils tombent dans un état de consomption excessif, dans le marasme et la mort finit bientôt par mettre fin à ce misérable tableau.

MARCHE, DURÉE, TERMINAISONS.


Le piétin a une marche rapide à l’état aigü ; mais il peut durer pendant plusieurs mois, lorsque les sécrétions morbides sont peu abondantes et qu’en outre, elles se font jour facilement au-dehors. Pendant la marche de la maladie, lorsque celle-ci attaque les deux pieds antérieurs à la fois, il peut y avoir fièvre de réaction ; au pâturage les bêtes marchent sur leurs genoux : elles restent couchées, au contraire, lorsque tous les pieds sont malades. Il est facile de comprendre que la nutrition ne puisse pas bien se faire dans ces conditions ; aussi les animaux maigrissent et mettent un temps très-long pour revenir à un état satisfaisant.

Enfin la maladie peut se terminer en laissant des exostoses, des ankyloses vraies ou fausses, complètes ou incomplètes de l’articulation du pied ; lorsqu’elle s’accompagne d’une forte fièvre de réaction ; elle amène le trouble des fonctions digestives et la mort peut survenir au bout de