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démontrer cette contagion : celles dues à Favre de Genève sont en faveur de cette opinion, car il a toujours réussi par des inoculations à faire développer le piétin. Mais, après lui, les expérimentateurs ne sont pas arrivés au même résultat ; M. Lafosse, par exemple, sur quinze inoculations faites à des époques différentes n’a jamais pu transmettre la maladie.

Les partisans de la non-contagion sont nombreux ; nous citerons particulièrement. Péal, en Angleterre, Mercier, Roche-Lubin, en France. Ces savants praticiens considèrent le piétin comme une inflammation spéciale du tissu podophilleux, analogue au crapaud du cheval. Ils opposent aux faits précédents des objections sérieuses ; ainsi l’apparition du piétin en France depuis 1791 ne serait-elle pas due à une plus grande prédisposition de nos races indigènes, plus ou moins transformées par les croisements avec la race mérine ? D’un autre côté, outre que les faits cités en faveur de la contagion sont peu nombreux, ils sont encore contradictoires et sont loin de jeter toute la clarté désirable sur cette intéressante question. Ayant encore trop peu d’expérience pour nous faire une opinion à ce sujet, nous nous bornons à citer les faits, nous réservant d’éclaircir nos doutes dans notre future pratique.


SYMPTÔMES.


Les symptômes varient alors que l’on envisage la maladie aux diverses périodes de son existence. Au début, elle peut