si vrai que pour obtenir 400 ko de fumier dans ces conditions, on perd à peu près 1000 ko de fumier frais dont l’emploi immédiat eût certainement donné de meilleurs résultats.
Mais laissons une question qui nous entraînerait trop loin si nous voulions la développer et revenons à notre sujet. 2o au point de vue hygiénique, cette pratique exerce une influence malfaisante pour plusieurs raisons : parce que l’air est rendu délétère par les gaz qui se dégagent de la fermentation du fumier ; parce que des miasmes se déposent parmi les aliments qui, par leur ingestion, peuvent déterminer des maladies plus ou moins graves ; parce que, au point de vue qui nous occupe, les fumiers exercent sur la corne une action toute locale en amenant son ramollissement, sa putréfaction, l’inflammation du tissu podophilleux, en raison de la chaleur, des gaz irritants (ammoniaque) produits par leur fermentation.
On a invoqué une autre cause, la contagion. Le piétin est-il contagieux ? Cette question a été résolue et par l’affirmative et par la négative. Les faits sur lesquels s’appuient les partisans de ces opinions contraires sont les mêmes ; mais ils ont été interprétés d’une manière différente. Les contagionistes s’appuient : 1o sur ce fait que, depuis l’introduction des mérinos en France, le piétin s’est étendu sur nos races indigènes jusqu’alors parfaitement étrangères à cette affection ; 2o sur des faits d’observation cités par Pictet en 1805, Gohier en 1808, Sorillon en 1827-1828, où la contagion aurait eu lieu dans les pâturages et par cohabitation.
De plus, des expériences ont été faites dans le but de