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APPENDICE

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NOTES SUR LE BÉLOUTCHISTAN
ET LA « TRADE ROAD » ANGLAISE[1]

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Politique des Anglais au Béloutchistan. — Pour compléter cette esquisse de l’organisation des confins militaires qui, d’après le programme anglais de 1840, devrait couvrir les Indes de l’Himalaya au golfe Persique, il nous reste à dire un mot des relations du gouvernement britannique avec le Béloutchistan.

Le premier contact officiel eut lien en 1838, au début de la guerre anglo-afghane : une mission fut alors envoyée au Khan qui voulut bien permettre aux troupes indiennes de traverser une portion de ses États. Un an plus tard, en novembre 1839, le souverain béloutche ayant été soupçonné de trahison, une colonne anglaise vint attaquer Kélat, s’empara de la ville et mit à mort le Khan. À la suite de cette démonstration, le gouvernement britannique désigna un nouveau souverain qui dut signer un traité par lequel il se reconnaissait vassal de l’Angleterre.

Ce n’était là d’ailleurs qu’un premier pas vers la mainmise complète des Anglais sur les territoires béloutches et, la province de

  1. Ces notes sont tirées d’une étude publiée en novembre 1907 dans le Bulletin du Comité de l’Asie Française. (La Russie et la Grande-Bretagne en Asie centrale, par le commandant de Lacoste.)
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