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CHAPITRE VIII

DE KOH-I-MALEK-SIAH À MESCHED

Haozdar et son antique forteresse. || Nasretabad. || Une ville morte de la frontière afghane. || Au barrage du Hilmend. || Navigation en rivière. || La tempête de sable. || Noël au consulat britannique. || Départ pour Mesched. || Une halte à Birdjend. || Journées de misère sous la neige. || La boucle est heureusement bouclée.
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N ous quittons Koh-i-Malek-Siah le 5 décembre au matin par un ciel merveilleusement pur.

La caravane chemine d’abord entre deux rangées de falaises noires jusqu’au misérable thana d’Hourmak, où quelques sources mettent un peu de verdure. Puis brusquement la vallée s’ouvre, les collines s’abaissent, et nous entrons dans un vaste désert de pierres grises. À droite, c’est-à-dire vers l’est, on devine la dépression du God-i-Zireh ; au sud s’érige la pyramide sombre du Koh-i-Malek-Siah, tandis que vers l’ouest une longue chaîne, le Palan-Koh, barre l’horizon de sa cime dentelée.

Cette première étape nous amène de bonne heure au puits de Reg, près duquel notre petite troupe a vite

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