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CHAPITRE IV

DE LA FRONTIÈRE CHINOISE À YARKAND

Le col du Beïk. || Un passeport improvisé. || Difficultés avec les caravaniers. || Ili-Sou. || Premier contact avec les autorités chinoises. || Tasch-Kourgan. || En route pour Yarkand. || La passe de Kok-Mouinak. || Tor-Bachi et le Tang-i-Tar. || Un karaoul cambriolé. || Arpalik. || La gorge infernale. || Yarkand.
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Le col du Béïk est le plus méridional de tous les passages permettant de franchir la chaîne du Tagdoumbasch, massif élevé qui sépare les Pamirs de la vallée du Sarikol. C’est au col même que viennent se réunir les trois lignes frontières de la Russie, de la Chine et de l’Afghanistan.

Nous allons entrer dans une contrée à peine explorée, où nul chemin tracé ne doit guider notre caravane. Mais mon intention étant, comme je l’ai dit, de gagner par la route la plus courte la haute vallée du Raskem, je n’ai pas hésité à prendre une voie peut-être plus difficile, mais du moins plus intéressante par sa nouveauté même.

23 juillet. — La neige tombée pendant la nuit recouvre le sol, un épais brouillard obscurcit l’atmo-

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