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Mais, point de trêve ! il faut marcher !
Debout ! comme une tête ronde,
Son bon rasoir, sans s’ébrécher,
En trois coups raserait le monde.

Toujours plus beau, toujours plus fort,
En gardant ses libres allures,
Il fauchera, jusqu’à la mort,
Les barbes et les chevelures.

Puis, dans sa tombe on placera
Brosses, bassins et savonnettes,
Et, sous la nue, il frisera
La tresse blonde des comètes !


Le Dieu de la porcelaine


 

Il est, en Chine, un petit dieu bizarre,
Dieu sans pagode, et qu’on appelle Pu ;
J’ai pris son nom dans un livre assez rare
Qui le dit frais, souriant et trapu.