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La Louve.


Marcia, la vieille louve,
Au fond de son antre couve
Plus d’une jeune beauté,
Et, quand la rue est obscure,
Répand au loin, dans Suburre,
Son fol essaim qui murmure
Par les chaudes nuits d’été.

Elle a la belle Grecque, enivrante sirène,
La fille de Lesbos aux soupirs cadencés,
Qui suspend ses doigts blancs à sa lyre d’ébène,
Et danse aux carrefours la danse ionienne,
Avec un bandeau d’or sur ses cheveux dressés.

Elle a l’ardente Latine,
Qui sous une mitre incline
Son front bruni du soleil,
Nymphe au sourire magique,
Glissant sous le blanc portique,
Avec sa fauve tunique
Et son brodequin vermeil.

Elle a pour nos plaisirs, la Gauloise superbe,
Le front ceint de gui pâle, aux feuillages amers ;
Son pied nerveux bondit sans faire plier l’herbe.