Pisistrate. Ah ! comme nous serons pacifiés du jour où nous jugerons que tout fest beau et pur, solennel, candidement ? Car la plus grande masse de nos maux ne vient point de ceux dont nous sommes frappés mais parce que nous en pressentons qui resteront fictifs, terrifiants et plausibles.
II est possible que je voyage, mais je ne m’y sens point poussé sinon par le désir de senteurs différentes.
D’ailleurs qu’irais-je chercher dehors ? Ici, je possède de vieilles poteries bleues. Des feuillages délicats et faux palpitent sur le mur, tendu d’un papier tout moisi, lui infusent le riche sang de leurs colorations. Ces fleurs me rappellent le printemps.
L’air a un goût de roses’et d’âpre écume. De lourds vents d’or tonnent sur l’arceau des froides tonnelles. Avant de franchir la porte basse, goudronnée et glauque de mon jeune jardin, j’ai su l’état du ciel, l’ami que j’allai voir, les colloques surpris en passant, l’es amours, les travaux du jour.
La contemplation d’une ruche ou d’un fruit, du poudreux talus bleu où brûle là haie vivace, un cri, le sifflet d’un berger, voilà les objets de ma jdie ! Le sentiment que j’ai de Dieu contribue à leur grande splendeur. De perpétuelles fièvres me rendent triste, m’énervent, mais je nercomprends point les larmes. La mansuétude de la fortune surprend là bassesse de mon pessimisme’.’ Les circonstàhcds qui peuvent cependant me troubler né me paraissent point détestables ;’Comme je les croyais prévues elles me semblent être infiniment précieuses.
Cette petite Clarisse, gaie et amoureuse, de qui je