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NOTE I

CRITIQUE DE CE LIVRE

à J. D.

Je prie instamment le lecteur qui pourrait être un peu déçu s’il m’a, par un hasard quelconque, prêté avant ce jour l’attention que je souhaite, de ne point prendre pour un roman ce recueil de méditations. En les composant, en effet, je n’ai pas formé l’entreprise de représenter ce spectacle civique, national et impersonnel en lequel seulement je vois un roman. Je n’y ai guère prétendu car ceci est confidentiel. N’allez pas songer davantage que j’ai mêlé à mes pensées la fraîche atmosphère d’une jeune femme afin que vous soyez distraits. Ce motif n’est pas valable. Vraiment il faut savoir répugner le public si celui-ci n’a pas la force d’affronter de solides sujets. Aussi n’est-ce point par crainte que l’ennui ne vous prenne que ma tendre amante est intervenue, mais les raisons demeurent plus graves.

Je n’ai jamais pensé que la philosophie put être strictement