Page:Bouhélier - L’Hiver en méditation, 1896.djvu/224

Cette page n’a pas encore été corrigée


Un matin, comme Clarisse entrait, je pressentis le printemps. Une ardente blancheur s’engouffra. Je lisais quelque étrange manuel compliqué et cénobitique d’un ancien métaphysicien, ou l’une de ces dissertations dont Bernardin de Saint-Pierre composait avec éloquence, les tendresses et les gémissements, quand mon amie m’embrassa. L’air était chaud et bleuâtre. Nous convînmes d’ouvrir la fenêtre et des fraîcheurs pénétrèrent.

c. Çlarisse, dis-je à mon amie, veuillez donc vous asseoir, un peu, auprès de moi. » A cause que cette petite personne est la plus complaisante du monde, elle ne pouvait me refuser les délicates délices que je sollicitai. Elle s’approcha tendrement. Une fièvre exténuante me prit, je connus la joie des caresses.

Malgré le plaisir que j’éprouve au suave passe-temps des homélies, je crus bon, ce jour-là, de n’en point commencer. Nous restâmes ainsi pleins d’attendrissement.