Page:Bouhélier - L’Hiver en méditation, 1896.djvu/198

Cette page n’a pas encore été corrigée


« Il faudrait pouvoir rebâtir Je monde. — Alors peut-être on a f distinguerait. — Comme oh lance un fruit glauque et acide à un pauvre, je vaudrais jeter des aubes aux ténèbres. — Mais toujours on reste immobile. — Là-deésus. les pierres’en savent plus que nous. — ,Ce que je pense’ la Terre elle-ntéme l’a médité. — jfe suis un-roc qui, crie ou une

jonquille, un astre. »

..... Nous sommes des hommes qui attendons.- : debout, pacifiquement,, au seuil de la maison., chacun regarde vers la blanche route qui mène à son propre horizon. Nous épions la venue d’un héros, — il en passe parfois sur la route. — Nous ne sommes pas inquiets, vraiment, car nous savons qu’il viendra quelque jour. Nous continuons à travailler et à sourire.. Peut-être ne sera" t-il compris que de nous seul. —. Nous l’attendons comme le frère.çt l’époux.

Il semble qu’un grand homme soit un frère plus pur, plus sage et suave et plus lucide. II.ne nous est point supérieur, mais seulement Dieu l’a averti, et tandis qu’on travaille sans comprendre, il regarde, immobile, le pâtre oi ? le maria. Il connaît lesrajsons centrales de