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Au fond, Boccace, Shakespeare, Paul de Koch oit Balzac, du pire au plus sublime, tous ces geps se ressemblent. La magnificence de leurs dons ou la bassesse de leur talent ne les rend point différents. Car leur étude fut la même. Ils ne commentent de l’homme que son fantôme. Ils lé peignirent de tons violents pour que son aspect fut plus pathétique. Les événements seuls lespréoccupèrent.Maisils ne leur prêtent pointleurs personnages. En effet, ils recréent ceux-ci comme des poupées afin d’y congeler leur passion vivace. Ils se sont construit une humanité à quoi ils imposent leurs sentences. Ces héros, méditent, chuchotent des discours, tuent et adorent,s’exaltent inconsidérément. «L’homme n’est pas né afin de penser », dit Rousseau, et il ajoute : « mais pour l’exploit et le labeur. »

Étudions l’homme, non point dans sa vie intérieure, mais dans sa présence apparente. Plus nous le simplir fierons plus nous l’approcherons de Dieu. Que signifient donc les cris du roi Lear, la tempête, ses plaintes, son pas et ses soupirs par rapport à son peuple, aux anges ? Voilà un fait particulier. Il ne nous apitoie que par prévision ou mémoire. Encore faut-il y épaissir un opaque taillis de sang et d’horreur ! Car, de tout, nous ne retenons que ce qui peut avoir des rapports avec nous.

Le spectacle de pompeux héros palpitants, tout ha.r gards de confuses énergies, nous laisserait sans aucun émoi si d’extravagantes circonstances ne mettaient en conflit des grâces, des allégresses, des larmes que nous ressentons journellement, qui y font allusion aux nôtres et les expriment.