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III

LES RAPPORTS DE L’HISTOIRE ET DE LA SCIENCE SOCIALE
D’APRÈS COURNOT[1]


On continue de discuter abondamment sous nos yeux, à propos de la valeur relative et du rôle respectif de l’individuel et de l’universel en histoire, entre « historiens historisants » et « historiens-sociologues[2] ». La méthodologie de Cournot, trop longtemps laissée dans l’ombre, ne serait-elle pas apte à réconcilier les uns et les autres en les départageant ? C’est ce que nous nous proposons de rechercher en résumant ce qu’on peut penser, après la lecture des œuvres du « vieux logicien », des rapports de l’histoire proprement dite, d’une part avec la philosophie de l’histoire, d’autre part avec les sciences sociales.

  1. Revue de métaphysique et de morale, mai 1905.
  2. Rappelons seulement les noms de Lamprecht, Rickert, Windelband, Bernheim, Simmel, Naville, Xénopol, Seignobos, Lacombe, Simiand, etc… On trouvera dans les Notes critiques, la Revue de synthèse historique et l’Année sociologique tous les renseignements bibliographiques nécessaires. Elles signalent et résument, au fur et à mesure de leur apparition, les nombreux livres ou articles qui intéressent ce « Methodenstreit ».