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don dè mon amitié, c’est une conquête que vous tenez de votre vertu, de votre courage et de vos dieux. Faisant ensuite approcher le casque et la lance que l’émir lui avait autrefois prêtés, et que deux grands officiers portaient sur un tapis d’or enrichi d’émeraudes et de diamants : — Voici, dit-il, noble fleur des guerriers, voici qui vous servira partout de couronne et de sceptre. Reprenez-les, ces armes à jamais victorieuses ; elles m’ont donné l’empire du monde, et à vous le cœur d’un ami. Le sultan l’invite après à se montrer avec lui, ainsi que le vieux rajah, sur l’éléphant royal, et, faisant aussitôt imposer silence de toutes parts à la foule immense qui les entourait, cent portevoix répètent en cent places différentes : — Saluez tous l’invincible roi de Platila, le frère et l’ami du roi des rois !