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de cueillir des fleurs il m’est resté peu de fruits. — Contentez-vous-en, dit madame de Saint-Victor, mais au moins votre jeunesse a-t-elle été bien heureuse ? — Croyez-moi, la jeunesse a aussi ses malheurs, je la regarde comme un trop long crépuscule entre la nuit de l’enfance et le jour de la raison, où l’on se trompe souvent de chemin parce qu’on craint plus d’être guidé que de se perdre. — Je serais tentée de croire, du moins pour les hommes, que l’amour est l’astre de la jeunesse.