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faite avec les fleurons et les caractères Elzéviriens. Avant lui, les frères Parfaict disent « Hollande, 1688. » Mais ils avaient probablement sous les yeux une édition avouée hollandaise ; car, transcrivant du livre ce qui a trait à l’intrigue de la Ledoux[1], ils mettent après « Enfin elle (la Ledoux) fut prise » : « (ce fut M. Aubry qui découvrit sa retraite). » Or ils n’ont tiré cette parenthèse ni de l’édition 1688, ni des suivantes, et, quoique la véracité de l’affaire leur ait été, disent-ils, assurée par des personnes dignes de foi, il est douteux qu’ils aient appris verbalement ce mince détail : ils écrivaient en 1746, Aubry était mort en 1692 et oublié depuis longtems.

En outre, M.L. Moland, dans le 1er volume de son Molière, p. LXXIV, faisant, d’après cette édition, le résumé de la double passion de Molière pour Mlle Debrie et Mlle Duparc, dit de la dernière, qu’après avoir repoussé Molière, « elle se repentit de ses dédains ; elle chercha à regagner par ses coquetteries le cœur qu’elle avoit rebuté ; mais Molière ne répondit à ses tardives avances que comme Clitandre répond à Armande dans les Femmes savantes. » Il n’est parlé de cela ni dans l’édition 1688, ni dans celles que l’on possède encore.

Les Intrigues amoureuses de M. de M*** (Molière) et de Mme *** (Guérin) son épouse. Bombes, 1690 ; in-12 de 120 p.

Barbier, dans son Dictionnaire des anonymes, signale un chapitre des Pièces intéressantes et peu connues pour servir à l’histoire et à la littérature (t. IV. p. 175 à 184), de Laplace, où cet écrivain, reproduisant, dit Barbier, la visite de Chapelle, la termine ainsi :… apaiser sa douleur. « Mais, dit-il en s’interrompant tout à coup, j’aperçois

  1. Leur texte est cependant conforme à l’édition dont il s’agit, sauf la suppression des passages violents et la substitution de Mademoiselle à la.