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matières factices ou impropres à son service de garde ; 3° si sa décoration n’est pas graphiquement homogène, et que l’échelle d’un ornement ne soit pas la même pour tous les autres ; 4° si elle n’est pas construite et poussée à la main, mais frappée au balancier.

Elle est critiquable : 1° si elle n’a pas, une fois fermée, la courbe en pince d’écrevisse qui abrite l’œuvre intérieure ; 2° si, faute de bonne couture, elle s’ouvre mal à toute réquisition ; 3° si, par défaut de séchage, elle « godde » et tend à se recroqueviller.

Elle devient un simple non-sens : si elle se cherche des modes inédits, tels que ces fantaisies dites les frères siamois, où deux ouvrages sont accolés sur un plat intermédiaire commun, à la façon d’un dos-à-dos ; si elle s’ouvre en tabatière ; si elle s’affuble d’ombilics sans raison d’être dans nos bibliothèques modernes.

Ceci dit, l’amateur ne devra se laisser surprendre par aucune idée toute faite ; les modes banalisent, lorsqu’on les suit à la lettre. En ce sens, la reliure à l’emblème peut avoir ses inconvénients, et ne plaît guère qu’aux bibliophiles élégants. Ceux qui lisent n’ont souci de tant