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traitant en enfant gâté les questions graves. Oh ! questions graves qui ne changeront rien au monde, et n’empêcheront pas le soleil de luire ; qui ne porteront pas le trouble dans les familles, et ne causeront point de batailles. Questions de la plus tranquille, de la plus insignifiante portée, mais qui agitent tout un monde innocent et ergoteur, je vous l’assure, dont je suis.

Au point de vue de notre enquête pratique, la soierie des doublures est un peu comme celle des habillements, elle pèche par la durée. Le moindre pli y taille une déchirure, un soupçon d’humidité gâte ses teintures et y creuse des sillons pâles du plus déplorable effet. Il convient donc de ne l’admettre qu’à bon escient et après enquête. Aussi bien les lambeaux de ces parures ne sont-ils point colliers à toutes bêtes, et ne se peuvent-ils employer sans critique en tout état de cause. Si nous n’admettons plus, dans la reliure de nos volumes contemporains, les rééditions intempestives, les fers de Dusseuil ou de Padeloup, si nous nous ingénions à faire de nous besogne du dix-neuvième siècle authentique, personnelle et bien originale, il s’ensuit naturelle-