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A l’heure du sommeil, sous les tristes saulaies,
Humble, il fléchissait les genoux.
Sa détresse parla pour nous
Et nous fûmes guéris par le sang de ses plaies.

Car tu reviens à nous, Eternel, mais non plus
Enveloppé dans ta colère ;
C’est bien ton jour qui nous éclaire
Et nous sommes toujours la race des élus !

Pourtant, tu nous fais peur à force de clémence ;
Et nous sentons nos cœurs troublés
Comme dans ces matins voilés,
Lorsque la nuit s’achève et que le jour commence.

Seigneur, Seigneur, que nous languissions dans ce lieu,
Mais qu’Israël s’y purifie !
Fais qu’il te consacre sa vie ;
Fais que nous soyons tous le serviteur de Dieu !…

*