« Horkem a satisfait aux immuables lois,
Dit Anubis ; son cœur pèse le juste poids. »
Le silence est profond dans l’intègre assistance ;
Et le scribe des dieux, Thoth, écrit la sentence.
III
Mon âme va s’unir à mon corps rajeuni ;
Plus d’épreuves pour moi, d’erreurs, de vie amère.
Ô mon cœur, mon vrai cœur qui me viens de ma mère,
Ne m’abandonne plus jamais, ô cœur béni !
J’évite, grâce à toi, la bouillante chaudière.
Me voilà sauf ; j’échappe aux filets odieux !
Je parle par ma bouche et je vois par mes yeux ;
Je mâche avec mes dents, dures comme la pierre.
C’est bien moi ; c’est mon corps devenu souple et neuf.
Ma poitrine a son cœur ; mon crâne, sa cervelle.
Horus me purifie et Set me renouvelle.
Larve, je vais éclore ; oiseau, je sors de l’œuf.
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